Coup d’Etat au Niger: le Conseil de Paix et de Sécurité de l’UA défavorable à une intervention armée de la Cédéao
Le Conseil de Paix et de Sécurité (CPS) de l’Union Africaine (UA) qui s’est réuni en urgence sur la situation politique au Niger, lundi 14 août à Addis-Abeba, s’est montré défavorable à soutenir l’option d’une action armée dans le pays. Un camouflet pour les chefs d’Etat de la Cédéao qui, lors de leur Sommet du 10 août dernier, avaient demandé à l’UA d’adopter les décisions qu’ils ont prises pour restaurer l’ordre constitutionnel dans le pays notamment une éventuelle action armée.
Le Président de la Commission de l’UA, le tchadien Moussa Faki Mahamat, avait pourtant apporté « son soutien ferme » aux décisions prises par les Chefs d’ Etat de la Cédéao, lors de leur second Sommet extraordinaire sur la situation politique au Niger, le 10 août 2023, à Abuja, au Nigeria. Cependant, lors de la réunion d’urgence sur la même question qui s’est tenue lundi dernier à Addis-Abeba, où siège l’UA, des divergences sont apparues au grand jour entre les membres de l’organisation continentale, notamment sur le soutien à apporter à une éventuelle action armée au Niger sous l’égide de la Cédéao afin de rétablir l’ordre constitutionnel.
La preuve, c’est que plus de 48 après la réunion, aucun communiqué officiel n’a été rendu public sur la position du CPS. Mais selon les déclarations de plusieurs diplomates aux médias, l’option militaire telle qu’envisagée par les chefs d’Etat de la Cédéao est loin de faire consensus. Des consultations sont actuellement en cours pour accorder les violons sur une position officielle du CPS, annoncée pour ce mercredi 16 août 2023.
Divergences
Selon les mêmes sources diplomatiques, si de manière générale les représentants des Etats africains se sont accordés à condamner l’interruption de l’ordre démocratique et à exiger un retour à l’ordre constitutionnel, le Niger a été d’ailleurs suspendu de toutes les instances de l’UA, les avis ont par contre divergé sur le soutien à apporter à l’intervention armée sollicitée par la Cédéao. Il faut dire que certains pays comme l’Algérie, une des plus grandes puissances du continent et voisin du Niger, se sont catégoriquement opposés à une action militaire qui aurait des répercussions négatives dans toute la région comme l’a déjà averti son Président Abdelmajid Tebboune. D’autres pays d’Afrique centrale et australe s’inquiètent également des conséquences d’une telle option pour la sécurité et la stabilité de la sous-région et surtout l’image du CPS, et dont de l’UA, alors que le rôle est de l’organe est contribuer à « régler les conflits » sur le continent.
Cette frilosité du CPS est de mauvais augures pour les chefs d’Etat de la Cédéao qui ont décidé, lors de leur second Sommet sur le Niger tenu le 10 août dernier à Abuja, décidé d’activer la Force en attente de l’organisation dans l’éventualité d’une action militaire au Niger afin de restaurer l’ordre constitutionnel. Une décision qui a été par la suite, « fermement » soutenue par le Président de la Commission, le Tchadien Moussa Faki Mahamat, mais qui n’a visiblement pas les faveurs du CPS, le Conseil de sécurité de l’UA.
A.Y. Barma (actuniger.com)
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a martel
Alassane Ouattara, n