Situation politique au Niger: des dignitaires du régime déchu annoncent la création d’un Conseil de Résistance pour la République (CCR)
Dans une déclaration publiée mardi 8 août 2023, des cadres affiliés à l’ancien régime de « la renaissance », ont annoncé la création d’un Conseil de la Résistance pour la République (CCR). Parmi les dirigeants de ce mouvement qui entend contribuer « au rétablissement de l’ordre constitutionnel et la plénitude de la Présidence de Mohamed Bazoum dans ses fonctions », l’ancien ministre Rhissa Ag Boula, figure historique de l’ancienne rébellion touarègue des années 80-90. Pour l’heure, le mouvement se veut politique mais prévient qu’il « se donnera tous les moyens nécessaires pour éliminer cette pratique perfide de remise en cause des choix des peuples par des militaires véreux et irresponsables », en référence à la destitution du régime de Bazoum par une junte militaire (CNSP). A tort ou à raison, l’initiative a vite fait de raviver certaines pages sombres de l’histoire du Niger et a donc suscité de commentaires acerbes sur les réseaux sociaux où pour le moment, s’active le mouvement.
C’est d’abord celui qui s’est présenté comme le porte-parole du Conseil de la Résistance pour la République (CCR), Ousmane Abdoul Moumouni, qui dans une vidéo postée mercredi soir sur les réseaux sociaux qui a annoncé la création du mouvement ainsi que ses intentions «afin de contribuer au rétablissement de l'ordre constitutionnel et la plénitude de la Présidence de Son Excellence Mohamed Bazoum, en fonctions ». Actuellement en exil en Europe, l’ancien syndicaliste et activiste avant de devenir conseiller de l’ancien chef de l’Etat a justifié cette initiative par « la situation qui prévaut actuellement au Niger [et qui] appelle à la mobilisation de tous nos concitoyens ». En responsabilité, a ajouté celui qui a profité de l’opération française d’évacuation des ressortissants européens au Niger pour rejoindre la Belgique dont il détient aussi la nationalité, « les forces vives de la nation décident de se mobiliser et d'unifier leurs forces autour d'un nouveau cadre d'actions visant à regrouper les patriotes au niveau national et international ».
Par la suite, c’est l’ancien ministre d’Etat à la Présidence et ex-chef rebelle, Rhissa Ag Boula, qui a publié une « Déclaration constitutive du Conseil de la Résistance pour la République (CCR) », dans laquelle il rappelait au vitriol les évènements du 26 juillet 2023, le jour où selon lui, « le Niger a été victime d'une tragédie orchestrée par ceux qui sont pourtant chargés de l'en préserver ».
Dans la déclaration et après avoir sévèrement critiqué les membres du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP), le groupe d’officiers qui a renversé le régime de Bazoum Mohamed, l’ancien ministre a confirmé la création du CCR, « un mouvement politique qui œuvrera, à rétablir l'ordre, la légalité constitutionnelle et le Président Bazoum Mohamed dans la plénitude de ses fonctions ». Après avoir aussi lancé par la même occasion, « un appel aux militaires respectueux de leur serment et du peuple à mettre un terme à la mutinerie et à procéder, sans délai, à l'arrestation du Général Tchiani »; il a mis en garde que « le CCR se donnera tous les moyens nécessaires pour éliminer cette pratique perfide de remise en cause des choix des peuples par des militaires véreux et irresponsables ».
D'ores et déjà, a il en outre annoncé, « le CRR apporte son soutien indéfectible à la CEDEAO et aux partenaires internationaux pour l'intervention planifiée pour assurer le retour à l'ordre constitutionnel au Niger et reste à son entière disposition à toute fin utile ». (Lire en intégralité la déclaration en fin d’article).
Une initiative qui rappelle à tort ou à raison les démons du passé
Figure historique de l’ex rébellion armée des années 80-90, ancien ministre à plusieurs reprises Rhissa Ag Boula a déjà fait parlé de lui, il y a quelques jours, au lendemain de la prise de pouvoir par les militaires. Dans un audio qui a soulevé une vive polémique sur les réseaux sociaux, il a appelé les membres de la communauté dont il se réclame, « à se soulever » contre les nouvelles autorités de Niamey. Un appel qui a été décrié même au sein de sa communauté et des anciens combattants de la rébellion qui dans une déclaration, ont lancé un pressant appel à l’ensemble des nigériens et nigériennes pour continuer à cultiver et à préserver « l’unité, la paix, la quiétude et la cohésion nationale », dans ces moments difficiles que traversent le pays.
On n’ignore pour le moment les autres responsables du mouvement ainsi que sa véritable influence mais déjà l’annonce de sa création et surtout la signature de la déclaration constitutive du CCR a aussi suscité de vives critiques sur les réseaux sociaux. Il faut dire que pour diverses raisons, l’appel de l’ancien ministre et ex-rebelle n’est pas sans réveiller les démons du passé et rappeler des pages sombres de l’histoire du Niger que visiblement, à en lire les commentaires qui ont suivis, la majorité des citoyens espèrent à jamais révolues !
A.Y.Barma (actuniger.com)
Commentaires
Je voulais avoir les nouvelles du faux g
Bok
On peut gloser
Ce meurtrier doit retourner en prison. Il repr
Et c
Ce meurtrier doit retourner en prison. Il repr
ou etait tu tout ce temps lors des attaques de Boko haram et autre.
Aujourd'hui tu as les couilles de parler pour aller sauver Bazoum au Palais Hihihihi Maudit de Chien que tu es. Montre ton visage et va a Niamey pour faire ta declaration.
Pauvre Con! Soit disant Conseil de R
Hahaha il faut maintenant acheter de grosse voiture et aller payer des frais de Douane! on veut voir Loool! Bande de traitre. Ya pas pire que quelqu'un qui pille le Pays et se retrouver avec rien un beau jours! Je l'avai dit que c'est entre eux meme que ca va barder