Migration irrégulière dans les zones de départs : l’UNDCF, la FAO et ONU FEMMES renforcent la résilience des populations vulnérables
La salle Ténéré de l’hôtel Bravia de Niamey a servi de cadre ce jeudi 29 septembre 2022 à un atelier de capitalisation des acquis du projet ‘’renforcement de la résilience des populations vulnérables dans les zones de départ’’. Financé par le Fonds Italien pour la Migration et mis en œuvre par le consortium UNCDF, FAO et ONU FEMMES, le projet a contribué a appuyé de manière significative les populations cibles des départements d’Abalak, Tchintabaraden et Kantché, trois (3) départements situés dans les régions de Tahoua et Zinder, considérés comme les principales zones de départ de la Migration au Niger.
La rencontre a réuni les représentants des organisations du système des nations unies, les préfets des départements concernés par le projet, les directeurs départementaux de l’agriculture des trois (3) départements touchés par le projet et plusieurs autres participants.
En s’adressant à l’assistance, le représentant de la FAO M. Landry Brou a salué l’initiative tout en indiquant que la présente rencontre permettra aux parties prenantes de s’imprégner des résultats obtenus par le projet. M. Brou d’ajouter que les réalisations faites dans le cadre de ce projet vont contribuer de manière significative pour une migration régulière.
L’avènement du projet de renforcement de la résilience des populations vulnérables des zones de départ a été salué par le représentant de la coordinatrice des nations unies au Niger, pour qui le Sahel est confronté à plusieurs défis parmi lesquels la migration des jeunes qui constitue les bras valides du pays.
Pour M. Maharouf Oyolola du Bureau de la Coordination des Nations Unies à travers ce projet, le consortium des trois agences spécialisées de l’ONU est d’empêcher aux migrants (jeunes et femmes) d’aller dans une aventure qui parfois peut conduire à leur mort soit par la mer ou le désert et autres violations de leurs droits humains.
Avec l’intervention dudit projet, les jeunes pourront désormais avoir des activités chez eux et s’autonomiser économiquement afin de contribuer au développement de leur pays, a ajouté M. Maharouf Oyolola.
L’intervention des trois (3) agences des Nations Unies à travers le projet a permis, la récupération des terres, le don de caprins et de semences, la création de demi-lunes pour la rétention d’eau, des formations et dons d’équipements, l'éducation financière, l'ouverture de comptes aux jeunes et aux groupements de femmes. Ce sont entre autres, les actions menées pour soutenir la résilience de ces populations vulnérables dans les zones de départ de la migration.
Des résultats concrets avec des impacts positifs
D’une durée d’un an, 2020-2021, le projet s’est concrétisé par la récupération de plus de 200 hectares de terres, plus de 2400 ruraux éduqués financièrement, 225 emplois, 367 comptes bancaires, individuels, 20 comptes de coopérative ouverts, la fournitures de 150 kits aux femmes vulnérables pour la création de leurs activités génératrices de revenus au niveau des départements d’Abalak, Kanthcé et Tchintabaraden, a souligné, l’UNCDF (United Nations Capital Development Fund); agence des Nations Unies qui a pour mandat l’inclusion financière et le développement local.
Avec de tels résultats, le projet ‘’renforcement de la résilience des populations vulnérables dans les zones de départs de la Migration (Abalak, Kantché et Tchintabaraden) ‘’ a permis à la cible (jeunes et femmes) d’avoir des activités, ce qui du coup va leur ôter l’idée de migrer sous d’autres cieux, surtout que les raisons principales qu’ils avancent pour emprunter le chemin de la migration sont le manque d’emplois décents dans leurs milieux, l’épuisement des ressources naturelles en raison de la dégradation environnementale et le changement climatique.
Ibrahim Moussa (actuniger.com)