Nation : investi Président de la République et chef de l’Etat, Bazoum Mohamed succède à Issoufou Mahamadou
Le nouveau président de la République du Niger, chef de l’Etat, SEM Bazoum Mohamed, a prêté serment ce vendredi 2 avril au cours d’une cérémonie solennelle au Centre international des conférences Mahatma Ghandi de Niamey. Il succède à SEM Mahamadou Issoufou qui vient de boucler deux (2) mandats à la tête de l’Etat. Le Niger réalise ainsi sa première alternance démocratique.
« Devant Dieu et devant le peuple nigérien souverain, Nous, Bazoum Mohamed, Président de la République élu conformément aux lois, jurons solennellement sur le Livre saint de…. ». C’est par ces mots que le nouveau Président de la République, SEM Bazoum Mohamed a prêté officiellement serment ce vendredi 2 avril 2021 à l’occasion d’une cérémonie solennelle d’investiture au Centre international des conférences Mahatma Ghandi de Niamey. C’était en présence du chef de l’Etat sortant, SEM Mahamadou Issoufou, d’une dizaine de chefs d’Etat et de gouvernement de la sous-région, du président de la Commission de l’Union Africaine, de la CEDEAO, de l’UEMOA ainsi que des représentants d’organisation régionales et internationales, des membres de la Cour Constitutionnelle et de l’Assemblée nationale, des présidents d’institutions et cadres des corps constitués, des responsables civiles et militaires, des représentants du corps diplomatique et de nombreux invités.
Plusieurs chefs d’Etat et une plus d’une soixantaine de délégations étrangères ont rehaussé de leur présence la cérémonie d’investiture du nouveau Président de la République.
Au cours de sa prestation de serment, et conformément à la formule consacrée par la Constitution, le nouveau Chef de l’Etat a juré sur le livre saint de sa confession, « de respecter et de faire respecter la constitution que le peuple nigérien s'est librement donné ». Le nouveau président a ensuite reçu les honneurs militaires ainsi que celle de Grand commandeur des ordres nationaux.
Dans un moment solennel empreint d’émotions, le président sortant Issoufou Mahamadou, lui a passé le flambeau, marquant ainsi la première alternance démocratique de l’histoire du Niger.
Une nouvelle ère qui marque la fin du cycle électorale
Conformément à la Constitution, c’est la Cour constitutionnelle qui a reçu le serment du nouveau Président de la République avant de le renvoyer à l’exercice de ses fonctions. En prenant acte du serment du chef de l’Etat entrant, le président de la Cour Constitutionnelle a tout d’abord remercié le Président sortant Issoufou Mahamadou pour avoir respecté la Constitution en se retirant après deux mandats. Il a ensuite félicité le Président Bazoum Mohamed qui est désormais celui « de tous les Nigériens ». A ce titre, Bouba Mahamane a conseillé le chef de l’Etat à garder toujours à l’esprit les termes de son serment.
Le Président de la Cour constitutionnelle est enfin revenu sur le processus électoral qui vient ainsi de connaitre son épilogue avec cette investiture, regrettant au passage, « certaines attitudes de nos acteurs politiques qui sont incompatibles avec les exigences d’un Etat de droit ». Pour Bouba Mahamane, « si le contentieux électoral est normal dans une démocratie, il reste que les contestations intempestives des arrêts de la Cour Constitutionnelle interpellent à plus d’un titre ». En effet, a-t-il poursuivi, « ces nouvelles pratiques outre qu’elles sont de nature à fragiliser le socle sur lequel le peuple nigérien a bâti non sans sacrifices l’édifice de notre démocratie, contribuent à jeter le discrédit sur une Institution dont le mode de désignation des membres aussi bien que le serment confessionnel auquel ils sont soumis les mettent au-dessus des pressions et des passions politiques ». En conclusion, Bouba Mahaman a conseillé au nouveau chef de l’Etat de s’atteler, maintenant que les élections sont terminées « à réconcilier les nigériens pour faire avancer le pays vers un développement durable ».
La cérémonie s’est achevée avec le discours d’investiture du nouveau Président élu. Dans son intervention, SEM Bazoum Mohamed a particulièrement tenu à rendre un hommage à son prédécesseur, dont il a rappelé les liens historiques qui les lient. Le chef de l’Etat a ensuite décliné les grands axes de son programme de mandat avec comme principales priorités, la sécurité et l’éducation. Le nouveau chef de l’Etat s’est aussi engagé à lutter contre la corruption. «La meilleure façon de lutter contre la corruption est de sévir contre ceux qui s’en rendent coupables. Mon crédo sera principalement de miser sur la pédagogie de l’exemple en ne tolérant d’aucune façon le principe de l’impunité. Ainsi je serais implacable contre les délinquants (…) », a déclaré SEM Bazoum Mohamed. (Discours à lire en intégralité sur actuniger.com)
Pour rappel, SEM Bazoum, 61 ans, a remporté le second tour de l’élection présidentielle du 21 février dernier avec 55,75 % des voix, devant l’ancien président Mahamane Ousmane qui a recueilli 44,25 %, selon les résultats officielles proclamés par la Cour constitutionnelle. Il entame ainsi un nouveau mandat de cinq (5) ans renouvelable une seule fois.
A.K.Moumouni (actuniger.com)
Commentaires
Mr TOTO A DIT vous avez du boulot devant vous...
continuez a distiller la haine pendant que nous progressons...