Présidentielles : l’ancien chef de l’Etat, Salou Djibo, candidat de Doubara, se joint à l’opposition sur la question de la nationalité d’origine de Bazoum Mohamed
Dans un point de presse qu’il a convoqué dans l’après-midi du mardi 15 décembre 2020, l’ancien chef de l’Etat et candidat du PJP Doubara a annoncé son intention de saisir la Cour constitutionnelle pour qu’elle statue de nouveau sur la question de la nationalité de Bazoum Mohamed, le candidat du PNDS Tareyya au pouvoir. Une requête déjà formulée à plusieurs mais jusque-là sans succès par plusieurs candidats à la présidentielle de l’opposition politique et qui intervient en pleine campagne électorale.
C’est en sa qualité d’ancien chef d’Etat que l’ancien général Salou Djibo, également candidat du PJP Génération Doubara à la présidentielle du 27 décembre prochain, a annoncé son intention d’introduire une requête devant la cour constitutionnelle sur la nationalité d’origine du candidat du PNDS Tareyya, le parti au pouvoir, Bazoum Mohamed. Pour l’occasion, le chef de la junte militaire qui avait renversé le régime de Tandja Mamadou le 18 février 2010 a convoqué une conférence de presse qui s’est déroulée à l’hôtel Bravia de Niamey dans l’après-midi du mardi 15 décembre 2020. La rencontre a été rehaussée par la présence des militants du parti du général qui a pris sa retraite de l’armée en début d’année, de plusieurs candidats à l’élection présidentielle notamment de la CAP 20-21, à qui le candidat de Doubara a pris bien soin d’adresser une invitation en bonne et due forme, mais également à des anciens alliés de la majorité soutenant le PNDS Tareyya au pouvoir, notamment Albadé Abouba, le candidat du MPR Jamhuriya et ancien ministre tout puissant ministre de l’Intérieur de Tandja avant de devenir, depuis 2014, celui de Mahamadou Issoufou.
Dans ce qu’il appelé comme « un message à la nation nigérienne », le chef de l’ancienne junte militaire a d’abord tenu à interpeller le Président Issoufou Mahamadou sur la situation actuelle du pays en plein processus électoral décisif de convoquer le Conseil de la République, une instance constitutionnelle qui réunit ancien Président chef de l’Etat ainsi que les anciens premiers ministres lorsque la situation de la nation et le fonctionnement de l’Etat sont en péril. Selon Salou Djibo, cette proposition au chef de l’Etat au regard du contexte politique qui prévaut à deux semaines du 1er tour des élections présidentielles et qui, d’après lui, est marqué par l’insécurité et l’aggravation des conditions de vie du plus grand nombre de nigériens. « Au regard des enjeux et de la situation difficile dans laquelle se trouve le pays, tous les acteurs politiques et institutionnels doivent œuvrer pour des élections libres, justes, transparentes dans le strict respect de la loi », a dit celui qui ne parle pas trop au risque de s’énerver, selon ses propres mots, avant d’ajouter que, « l’évolution actuelle de notre processus électoral, si nous ne prenons garde, laisse présager une crise politique et des lendemains incertains pour notre pays ». L’ancien président du Conseil Suprême pour la restauration de la démocratie (CSRD) a, en effet, estimé que l’ensemble des acteurs politiques se sont engagés par devoir et jusque-là à œuvrer résolument « pour des élections libres, justes et transparentes, dans le strict respect de la loi ». « Or force est de constater que l’évolution actuel de notre processus électoral, si nous ne prenons garde laisse présager une crise politique et un lendemain incertain pour notre pays le Niger », a relever l’ancien chef de la dernière junte militaire au pouvoir au Niger.
Clin d’œil de Salou Djibo à Hama Amadou et réserve sur la candidature de Bazoum Mohamed
Dans son « message à la nation », Salou Djibo s’est particulièrement épanché sur la candidature de Bazoum Mohamed, le candidat du PNDS Tareyya, et dauphin du président Issoufou Mahamadou à qui l’ex soldat a remis le pouvoir le 7 avril 2011, et qui s’apprête à quitter le pouvoir en avril prochain après ses deux mandats constitutionnels comme il l’a promis.
Au cours de son intervention préparée, l’ex chef de l’Etat du 18 février 2010 au 7 avril 2011, a alors jugé nécessaire de demander au Président de la République de prendre toutes les dispositions « pour préserver la quiétude sociale ». Il a en ce sens insister sur le cas de Bazoum Mohamed et a, par conséquent, inviter la Cour Constitutionnelle à « réexaminer » le cas et la situation de sa candidature à l’aune des dernières évolutions de la situation, notamment, des différents arrêts rendus par la Cour sur la question polémique de la « nationalité d’origine », du candidat en question. En ce sens, Salou Djibo en appelle en particulier au Président de la République, garant du respect de la Constitution « à s’investir afin que la lumière soit faite sur cette situation et que la paix sociale soit préservée, car nul ne peut rester indifférant ou neutre face à la gravité de la situation ».
« J’en appelle précisément au Président de la République de convoquer le Conseil de la République conforment à l’article 69 de la Constitution. Pour ma part, j’affirme mon attachement au respect de la loi, ainsi que mon engagement à me battre pour un véritable état de droit et traitement équitable pour tous dans l’intérêt supérieur du Niger ». Salou Djibo
Dans son intervention, l’ex général a, par rapport à ce qu’il convient d’appeler « l’affaire Bazoum », et en rapport avec les différentes décisions de la Cour constitutionnelle ainsi que ceux de du tribunal de Diffa, estimé que, « la justice nigérienne, saisie de cette affaire, a jusqu’ici rendu des décisions incomprises par une grande partie de la population car, à tort ou à raison, elles ont davantage jeté le doute sur l’éligibilité de M. Bazoum Mohamed et exacerbé les tensions politiques ». Le candidat du parti PJP Doubara qui a rappelé que plusieurs candidats en lice contestent encore la validation de sa candidature et ces « contestations sont sérieuses car elles portent sur la nationalité d’origine de Bazoum Mohamed », a fait remarqué que, « les décisions rendues par la cour jusqu'à ce jour n’ont pas permis d’établir la véracité de la nationalité d’origine de Bazoum Mohamed et les questions sur la légalité de sa candidature se sont intensifiées avec un fort soupçon qu’il existe une volonté politique manifeste d’imposer aux Nigériens un candidat et probablement un Président de la République sans que tout doute soit levé sur les conditions d’éligibilité requises par la loi » . C’est pourquoi donc du fait du « malaise né de cette situation » et qui « menace la stabilité des institutions et la paix sociale », Salou Djibo a demandé à son conseil d’introduire, ce mardi 15 décembre 2020, « une requête devant la cour constitutionnelle pour qu’elle dise clairement, sans artifice juridique, si le candidat Bazoum Mohamed répond ou non à la condition de nationalité d’origine exigée par les dispositions de l’article 47 de la constitution et d’en tirer toutes les conséquences de droit qui s’imposent ».
Politique oblige, l’ex chef de l’Etat que l’opposant Hama Amadou avait affirmé, sans en fournir les preuves d’avoir un deal avec le président Issoufou pour lui renvoyer l’ascenseur, a tenu à féliciter « l’attitude des candidats qui, pour préserver la paix sociale et par respect de la loi, ont pris acte avec élégance et patriotisme de l’invalidation de leurs candidatures indépendamment de l’acceptation ou non par eux du motif de cette invalidation ».
Il convient de relever que cette sortie médiatique du candidat du PJP Doubara qui intervient en pleine campagne électorale rejoint les multiples requêtes de certains candidats, en particulier ceux de l’opposition politique, sur la question de l’éligibilité validée par la Cour constitutionnelle de Bazoum, le candidat du PNDS Tareyya au Pouvoir. Malgré plusieurs requêtes rejetées, les requérants ne désespèrent pas à moins de deux (2) semaines du premier tour et en plus de cette requête annoncée par l’ancien chef de l’Etat, plusieurs autres candidats viennent de déposer une nouvelle requête en invalidation du candidat du parti au pouvoir qui continue à battre campagne comme si de rien n’était. En attendant le prochain verdict de la Cour...
Ikali Dan Hadiza(actuniger.com)
Commentaires
TOTO A DIT ignorait que le fran
Motion d'intervenir en Karambani!!
TOTO A DIT , en Citoyen du Monde, veut juste faire cette observation :
Si tu n'es pas au ben
vous
WIWI TOTO A DIT est d'origine MARSIENNE ou de la plan
Tu as l'air gonfl