Droit de l’enfant : atelier de formation des journalistes, des membres du parquet et de la PJ sur le droit à l’image des enfants au sein des médias
En partenariat avec l’UNICEF, le Conseil Supérieur de la Communication (CSC) a organisé ce mercredi 25 novembre 2020 à Niamey, une formation à l’endroit des journalistes, du parquet et des membres de la police judiciaire sur le droit à l’image des enfants au sein des médias.
Le Conseil Supérieur de la Communication (CSC), est une autorité administrative indépendante chargée d’assurer et garantir la liberté et l’indépendance des moyens de communication (audiovisuel, presse écrite, électronique et la publicité par voie de presse). Le CSC veille, conformément à l’article 7 de la loi 2012-34 portant composition, attribution et fonctionnement du CSC à son alinéa 2 -11 à la protection de l’enfance et de l’adolescence dans la programmation des émissions diffusées par les entreprises de presse publique et privées. A ce titre, il est chargé de promouvoir les droits des enfants et à la protection des mineurs dans le contenu des programmes des médias.
C’est donc pour faire face à la programmation de certaines productions médiatiques qui violent les droits des enfants et des adolescents que le CSC a jugé utile d’organiser le présent atelier.« Les conséquences de certains programmes sur les enfants, dois-je le souligner, ont un impact direct sur le comportement psychosocial et éducatif des enfants » a souligné Dr Sani Kabir.
Pour ce faire, le CSC, conformément à ses attributions, a adopté la délibération 001/CSC du 10 Février 2015, déterminant les modalités de protection de l’enfance et de l’adolescence dans la programmation des émissions diffusées par les médias audiovisuels publics et privés. L’article 4 de ladite délibération stipule que : «les médias publics et privés ont l’obligation de protéger l’enfance et l’adolescence dans la programmation et la diffusion de leurs émissions. Cette obligation se traduit par le choix des horaires et classification rigoureuse des programmes achetés ou produits sur place en tenant compte de la vulnérabilité des enfants et des adolescents envisagés comme acteurs, simples téléspectateurs ou auditeurs.»
En effet, il est assez fréquent au Niger de voir dans les médias, des images prises dans les locaux des services de la police judiciaire et qui sont diffusées à la télévision et/ou publiées dans les journaux de la place, des citoyens ou pire encore celles des jeunes enfants et cela à visage découvert alors même qu’ils sont supposés être présumés innocents car leur jugement n’ayant pas encore eu lieu.
C’est dans ce contexte, que l’Unicef et le Conseil Supérieur de la Communication, ont décidé d’organiser cet atelier de renforcement de capacités à l’endroit des journalistes du secteur public et privé, du parquet et des membres de la police judiciaire sur non seulement, le traitement des questions liées aux droits de l’Enfant conformément aux thématiques de l’Unicef, mais aussi, de veiller sur le respect de l’éthique et de la déontologie en matière de reportage sur les Enfants.