Mali : émissaire de la Cedeao, Goodluck Jonathan en mission presque impossible à Bamako
La Cedeao a désigné l’ancien président nigérian comme émissaire au Mali avec comme principal mission, de tenter de trouver une issue à la crise politique qui secoue le pays depuis quelques semaines. A la tête d’une délégation composée de plusieurs présidents des Cours constitutionnelles de la sous-région, Goodluck Jonathan est attendu ce mercredi 15 juillet à Bamako où les opposants continuent de réclamer la démission du président IBK.
C’est une mission presque impossible que vient de confier la Cedeao à Goodluck Jonathan qui vient d’être désigné émissaire de l’organisation sous-régionale pour le Mali. L’ancien président nigérian est attendu ce mercredi 15 juillet 2020 à Bamako, où il tentera de trouver une solution à la crise politique qui secoue le pays depuis plusieurs semaines et qui semble avoir atteint un point de non-retour depuis le vendredi dernier avec le lancement de la désobéissance civile par le Mouvement du 5 Juin (M5- RFP) qui réclame la démission du président IBK et la chute de son régime.
Annoncée par le chef de l’Etat malien lors de son adresse à la nation du mercredi 8 juillet dernier, la mission est également composée de plusieurs présidents des Cours constitutionnelles des pays membres de la Cedeao. Elle aura comme objectif, d’aider le pays à réformer sa cour constitutionnelle à la suite de la dissolution de celle-ci par le président IBK, en guise de main-tendue aux contestataires.
Situation tendue
La Cedeao avait déjà envoyée une mission ministérielle à Bamako. Après avoir écouté tous les acteurs politiques, elle a émis une série de propositions comme la formation d’un gouvernement d’union nationale, qui ont été rejetées par les opposants. Malgré les concessions faites par le président IBK, le mouvement de contestation n’a pas cessé de prendre de l’ampleur surtout à la suite des évènements du vendredi 11 juillet dernier qui se sont traduits par une vingtaine de morts. Désormais, le mouvement M5-RFP observe un mot d’ordre de désobéissance civile qu’il compte maintenir jusqu’à la chute du régime.
C’est donc dans un contexte assez tendu que va débarquer la mission de la Cedeao. Malgré l’appel au calme des principaux leaders de la contestation, notamment le très influent Imam Dicko, la tension est perceptible à Bamako et dans les principales villes du pays où les manifestants continuent de se mobiliser.
Pour la Cedeao, l’enjeu est de taille. Il s’agit d’éviter une déstabilisation des institutions du pays qui fait déjà face à une grave crise sécuritaire. Cependant, au regard de l’ambition affichée par les opposants ainsi que la forte mobilisation des populations contre le régime, l’opération sauvetage du président IBK s’annonce difficile pour Goodluck Jonathan, l’émissaire de la Cedeao.
A.Y.B (actuniger.com)
Commentaires
Goodluck Jonathan, est un ennemi de l'islam, rien que sa pr