Corruption : le fléau gagne du terrain au Niger selon l’Indice de Transparency International
L’ONG Transparency International a rendu public, mardi 29 juillet, son nouvel Indice mondial de perception de la corruption (IPC) pour l’année 2018. Sur les 180 pays classés, le Niger arrive à la 114e place avec un score de 34 points sur une échelle de 100. En Afrique, le Niger se classe à la 20e place sur 49 pays pris en compte par le classement.
Comparé à la précédente édition, le Niger a perdu deux (2) places même s’il a gagné un (1) point. Dans l’IPC 2017 en effet, notre pays a été classé à la 112e place mondiale sur 180 pays et en Afrique, à la 21e place, avec un score global de 33 sur 100. En 2016, le Niger était à la 110e place mondiale, ce qui confirme que la corruption gagne du terrain ces dernières années dans notre pays, une tendance confortée par l’opinion générale au regards des scandales en série.
Comme le Niger, l’Afrique à la traîne
Malgré les engagements des autorités, il reste donc beaucoup à faire comme l’a d’ailleurs mis en évidence le rapport publié à l’occasion par Transparency International. C’est le cas particulièrement en Afrique où le fléau persiste le plus, en raison notamment de la faiblesse des institutions ainsi que des lacunes en matière de gouvernance démocratique.
L’Indice de Perception de la Corruption (IPC) 2018 classe les pays selon le degré de corruption dans le secteur public, dans 180 pays et territoires, en attribuant à chacun un score allant de zéro (fortement corrompu) à 100 (très peu corrompu). Cette année, plus de 2/3 des pays ont un score inférieur à 50/100, le score moyen mondial se situe à 43 sur 100. Le Danemark et la Nouvelle –Zélande arrivent en tête de l’Indice avec respectivement 88/100 et 87/100. La Somalie, le Soudan du Sud et la Syrie sont au bas de l’échelle avec respectivement 10/100, 13/100 et 13/100.
Avec une moyenne de 32 sur 100, l’Afrique est la région la moins performante en matière de lutte contre la corruption. Selon l’ONG, une analyse croisée des données sur la démocratie dans le monde montre la corrélation entre corruption et niveau de démocratie dans tous les pays. C’est pourquoi
Transparency International a lancé un appel à tous les gouvernements pour renforcer les institutions chargées de maintenir l’équilibre des pouvoirs, notamment les contre-pouvoirs politiques (opposition et société civile), et veiller à ce qu’elles puissent fonctionner sans subir de pressions. Par ailleurs, il est également important de combler les lacunes au niveau de la mise en œuvre de la législation, des pratiques et l’application des normes destinées à la lutte contre la corruption. Enfin l’ONG internationale a plaidé pour un soutien aux organisations de la société civile qui constituent un relais en matière de stratégie anti-corruption tout en assurant le suivi des dépenses publiques, ainsi qu’aux médias libres et indépendants de telle sorte que les journalistes puissent travailler sans faire l’objet d’intimidation ni de harcèlements. Des recommandations auxquelles notre pays ferait bien de souscrire, car il ne s’agit pas seulement de prêcher la bonne foi, d’adopter des lois et de créer des institutions pour combattre ce fléau qui constitue un frein majeur au développement.
Ikali (Actuniger.com)
Commentaires
Nous avons gagne 1 point sur l'indice lui meme et perdu 2 places, c'est ce qu'on appelle un bilan mi figue mi raisin, ca veut dire qu'il y a des pays qui ont fait plus d'efforts que nous, il y a du travail a faire, mais c'est tandacieux de titrer votre article; le fleau gagne du Terrain, il y a quelques annees on etait vers la queue du peloton.