Elections 2021/« Candidat du PNDS » : Que cache la « campagne de promotion » de Hassoumi Massaoudou ?
Ces derniers temps, Hassoumi Massaoudou, actuel ministre des finances, fait l’objet d’une intense campagne de promotion, notamment sur les réseaux sociaux et certains médias de Niamey où il est présenté, tantôt comme l’héritier du Général Kountché (Sic !), tantôt comme un cadre travailleur et audacieux, tantôt comme le seul « dinosaure » capable d’effrayer « les troupeaux de brebis » en face… Bref comme le « futur candidat » du PNDS !
Absent des pronostics
L’embarras est total chez les « camarades » de l’intéressé qui n’ont rien vu de tel venir, ni dans leurs calculs savants, moins dans leurs prévisions affutées. « C’est complètement absurde, on n’y comprend rien », se désole un « militant de première heure » qui pensait pourtant tout connaitre de son parti.
Ils sont également nombreux les observateurs nigériens, tout aussi embarrassés, voire interloqués, par la persistance de cette communication, d’autant que le monsieur, avec les passifs qu’ils lui connaissaient, était (et reste encore) absents de leurs pronostics.
Car dans l’ordre des choses telles que les militants du PNDS les laissent transparaitre, si Bazoum « ne peut pas », des personnalités plus probes et consensuelles comme Brigi Rafini, Kalla Moutari, et bien d’autres hommes « propres et nouveaux » du parti, seraient davantage plus présidentiables que le Hassoumi Massaoudou tel que les nigériens l’ont éprouvé. Mieux, certains analystes estiment que lui et Bazoum Mohamed sont dialectiquement liés comme les faces d’une même monnaie, tant ils se ressemblent, dans tous les compartiments, comme deux gouttes d’eau. A priori donc, si l’un ne peut pas, l’autre ne pourra pas non plus!
Fort de ces « évidences », les pronostiqueurs politiques nigériens, perçoivent effectivement cette récente communication pro Massaoudou comme une « véritable intrusion » dans le confort de leur classement ; un classement dans lequel, ils pouvaient au mieux, lui attribuer une place de « gros outsider ».
Vous avez dit « alternance » ?
Les analystes sont ainsi formels : Il n’existe aucune raison objective pour que le PNDS prenne le risque de lui confier son destin électoral en 2021. En « gros outsider » estiment-ils, celui-ci, même avec tout l’arsenal du parti à sa disposition, est un parfait candidat pour faire perdre les prochaines présidentielles au PNDS. En cas de second tour, prédisent-ils, il se ferait facilement étrier par un Ibrahim Yacouba le vent en poupe, un Ladan Tchana virevoltant ou même par un Mahamane Ousmane en pleine régénération.
Où trouver alors cette « raison » pour expliquer la brusque intrusion de Hassoumi Massaoudou dans les pronostics de 2021 ? Nulle part ailleurs, si ce n’est dans les « non-dits » de se qui se passe au PNDS et autour du Pouvoir. « Nous sommes dans une ambiance de fin de mandat et c’est une zone propice à toutes les manipulations… », concède une source proche du pouvoir. « Manipulation », le mot est lâché ! Le PNDS, à l’instar de tous les partis qui ont exercé le pouvoir, pourrait bien en être victime actuellement, expliquent certains « esprits lucides » du parti.
Pour ces lecteurs un peu trop éclairés, le feuilleton se déroulerait à peu près de la manière suivante : Des forces extérieures au parti et au pays avaient misé, dans un premier temps, sur Bazoum Mohamed. Mais constatant qu’il perdait énormément de plumes sur le parcours et que si la tendance se maintenait, il n’était pas évident qu’il arrive à bon port en 2021, la carte de Hassoumi est rapidement brandie comme plan B et incidemment, avoir une mainmise totale sur processus. En effet, dans le casting de ces forces qui cherchent à contrôler notre pays, après Issoufou Mahamadou le partant, Mohamed Bazoum l’incertain, Hassoumi Massaoudou serait la 3ème personnalité la plus « mouillée » du régime, capable d’assurer « la continuité » de leurs intérêts.
Malheureusement pour elles, dans l’entendement des militants du PNDS et celui de l’opinion nigérienne en général, leur « poulain » est à peine visible et classable. Mais qu’à cela ne tienne ! Elles comptent sur l’amnésie et la passivité collective des nigériens pour leur administrer la « pilule magique ». Un cocktail en trois composants : L’argent (on parle de « lobby politico-financiers »), la communication (réseaux sociaux + presse + artistes) et la fibre régionaliste. D’ores et déjà, on parle de l’existence au sein du PNDS d’un courant « alterniste » informel avec pour seul argument de mobilisation, « alternance Est/Ouest » et dont Hassoumi Massaoudou serait le porte-flambeau.
« Kar mu ké ganin su… » !
Dans sa parution du 24 janvier, Le Courrier titre sur un ton déclaratif à sa une : « Hassoumi Massaoudou informe le Président Issoufou de son intention de briguer la magistrature suprême ». Si cela est vrai, un pas décisif vient d’être franchi dans la confirmation de ce « complot ourdi par l’extérieur ». On apprend dans le même article que le monsieur ne retirerait sa « candidature à la candidature » que si et seulement si Foumakoye Gado présentait la sienne. D’autres noms comme Karidjo Mamadou, sont cités dans d’autres littératures, lui apportant soutien, en grande majorité des personnalités issues des fédérations de Dosso et Niamey. Ce qui corrobore la thèse de « l’alternance interne ».
A la lecture de ce qui se passe actuellement, tout laisse croire que les choses échapperont désormais à tout le monde au PNDS. Le consensus autour de la candidature du parti n’aura vraisemblablement pas lieu. Etiquetés ainsi sur des échiquiers régionaux et régionalistes, les acteurs sans le vouloir, interagiront comme de marionnettes, selon le bon vouloir du marionnettiste, jusqu’à l’imprévisible « dénouement final ». Un scénario classique, à chaque fois que le pouvoir tire vers sa fin et que les préférences du peuple ne coïncident pas avec les intérêts extérieurs qui nous gouvernent.
« Kar mu ké ganin su ! … De toutes les façons c’est nous désignons et c’est nous qui votons, pas eux », tente de se rassurer cet autre militant du PNDS devant ce brusque changement de la météo dans son parti.
Plus que jamais, le « parti des savants » est face à l’Histoire. A l’instar du « peuple nigérien » qui a toujours résisté aux chocs ethniques et régionalistes, issus des manipulations extérieures auxquelles il était épisodiquement confronté, le PNDS Tarraya doit faire preuve d’une grande capacité de résilience et de réactivité politiques, pour déjouer ce complot qui le guette et proposer aux nigériens une alternative encore plus crédible pour 2021.
El Kaougé Mahamane Lawaly
Commentaires
Merci du baratin.
Avec lui le Niger sera stable
Faites l'audit que tous les biens de Massaoudou en les comparants a son salaire et vous trouverez la disparite evidente....Comparer un tel homme a Kountche....Mais vous etes malade Mr. El Kaoug
Faites l'audit que tous les biens de Massaoudou en les comparants a son salaire et vous trouverez la disparite evidente....Comparer un tel homme a Kountche....Mais vous etes malade Mr. El Kaoug
La stabilite du Niger ne viendra que d'hommes politiques et de dirigeants respectueux du peuple, ouverts au dialogue et au compromis et conscients que le pouvoir est donne par le peuple pour oeuvrer a son bien et non par un president sortant pour proteger ses arrieres. Massaoudou ne saurait faire partie de cette trempe.
Faites l'audit que tous les biens de Massaoudou en les comparants a son salaire et vous trouverez la disparite evidente....Comparer un tel homme a Kountche....Mais vous etes malade Mr. El Kaoug
S'il vous pla
Faites l'audit que tous les biens de Massaoudou en les comparants a son salaire et vous trouverez la disparite evidente....Comparer un tel homme a Kountche....Mais vous etes malade Mr. El Kaoug