Le vieux débat refait surface au Niger : Qui nomme qui au projet SWEDD et sur quelle base ?
C’est bien là toute la question à laquelle le Chef de l’Etat dont le projet SWEDD est le fruit de son ingéniosité depuis novembre 2013, le premier ministre Brigi et la ministre de la population n’ont pas trouvé de réponse appropriée pour ne pas dire ‘’concertée’’. Cela peut expliquer les remontrances incessantes du Président de la République à la Ministre de la Population signataire du compte du projet à propos de sa lenteur dans la consommation des crédits, aux admonestations du premier ministre à Mme Kaffa Rekiatou Jackou relativement à sa gestion du projet SWEDD avant la désignation du Coordonateur actuel Ekadé Abali, précédemment ‘’cadre supérieur’’ de la Fondation Tatali Iyali de la Première Dame Malika Issoufou. A comprendre Salou Djibo, le soldat qui s’est fait broder d’étoiles de général de Corps d’Armée, personne ne nomme quelqu’un qu’il ne connait pas.
S’agissant de la Coordination du Projet SWEDD, elle est placée sous la tutelle du Ministère de la Population qui assure également sa mise en œuvre. Aussi, il existe un Comité de Pilotage qui est l’instance supérieure de gouvernance du Projet appuyé par un Comité technique dans le cadre de l’accomplissement de ses missions. Cela sans compter les points focaux des projets constitués des cadres des ministères techniques de mise en œuvre du projet SWEDD.
Outre le Comité technique, il existe aussi des sous comités techniques en lien avec le Secrétariat Technique Régional. Il s’agit du sous comité technique Communication pour le Changement Social et de Comportement, ensuite celui du Dividende Démographique, puis des Intrants Santé de la Reproduction, enfin le sous comité technique des Ressources Humaines en santé.
A toute cette chaine de Gouvernance du Projet SWEDD vient s’ajouter l’Unité d’exécution du Projet (UEP). Laquelle unité est composée d’un Coordonateur, un (e) Comptable, un (e) Spécialiste en Passation des Marchés, un (e) Spécialiste en Suivi Evaluation, un (e) Assistant (e) Coordonnateur, un (e) responsable en Communication, un Chauffeur et un Planton.
Fils DG de société d’Etat et Maman Ministre, Papa et Fille Ministre…il est où le péché ?
Ce vieux débat est toujours d’actualité au Niger. Si ces nominations sont faites sur la base des compétences, il n’est pas évident qu’on retrouve une telle configuration. Ce débat a également été faussé même au sein des partis politiques ou tout un bureau politique national peut être surpris des nominations de certaines personnes à certains postes à leur insu. Si Sanoussi Tambari Jackou n’était pas président fondateur du PNA Al Umaa, sa fille Rekiatou Jackou serait-elle aujourd’hui ministre sur la seule base des compétences et ou expériences professionnelles dont elle justifierait ? Il en est autant pour le garçon DG de Niger poste.
Ce qui laisse croire qu’il faut être né de père ou mère ministre ou haut cadre de l’administration civile ou militaire pour espérer occuper une haute fonction dans l’appareil de l’Etat. Or cela est une insulte à la République, aux valeurs et aux principes universels de la Démocratie.
Le péché politique est dans le fait qu’une République soit perçue comme un gâteau d’anniversaire qu’un groupe ou clan familial se propose de se partager sans scrupules. La République est un idéal de progrès, une vision partagée de l’avenir d’un peuple. Mais on est plus dans République ni dans un Etat lorsque le corporatisme, le clanisme, le clientélisme deviennent des critères de nominations aux hautes fonctions de l’administration publique.
La dépolitisation restera utopique aussi longtemps que des nominations aux hautes fonctions de l’administration publique seront faites sur la base des critères de famille ou de clan. Le bras de fer actuel entre les familles Brigi et Sanoussi sous l’arbitrage du Président Issoufou, n’est qu’un conflit d’intérêts purement personnel qui risque fort de plomber l’intérêt général qu’ils sont tous censés servir. C’est du reste, le danger évident en cas de gestion familiale ou patrimoniale des Affaires d’Etat par des clans connus de tous.
Mamane Moctar Bawa
Commentaires
Il a quel but ce projet ?
ce mec la centaine presque atteinte au lieu de demander pardon a Dieu et esperer un repos eternel continue d agir comme s`il est immortel. tout le tenps entrain de se plaindre jamais satisfait pourtant toute sa famille est entierement prise en charge par L`Etat depuis la periode 92. de lui et sa femme maintenant c est ses enfants et petits enfants. ET dans tout ca qu` a t il fait pour Dakoro? vraiment un Bouzou reste bouzou