L’opposition politique hausse le ton et appelle ses militants à une mobilisation permanente contre le régime
DÉCLARATION DU FRONT POUR LA RESTAURATION DE LA DEMOCRATIE ET LA DEFENSE DE LA REPUBLIQUE (FRDDR) DU 16 MAI 2017
Déclaration N° 09 / FRDDR / 2017
Le lundi 15 mai 2017, à 6 h du matin, des éléments de la police judiciaire ont procédé à l'arrestation à son domicile et sans mandat de El Hadji Amadou Djibo Ali, Président du FRDDR, l'opposition politique nigérienne.
Cette n-ième arrestation intervient 24h à peine après celle de Monsieur Abdourahmane Insar acteur bien connu de la société civile, à Agadez.
Mais avant, sont intervenues les arrestations des présumés auteurs du coup d'État virtuel de :
- Messieurs Saidou Bakary, Idé Kalilou, Malla Ari, soi-disant auteurs de détournements dans l'affaire dite de la cellule crise alimentaire ;
-Messieurs Maikoul Zodi, de Baba Alfa, des étudiants de l'Université Abdou Moumouni de Niamey et de bien d'autres paisibles citoyens, pour des motifs tout aussi imaginaires.
A l'évidence, les avertissements de l'opposition prenant à témoin le peuple du Niger et la communauté internationale de l'amorce de la dérive fasciste du régime de Issoufou Mahamadou se sont accomplis. Aujourd'hui, les effets de la confiscation du pouvoir sont patents et ils ont atteint un point culminant.
Ce régime liberticide qui a concassé les partis politiques, « snipés » les opérateurs économiques, tenté de pervertir bon nombre d'organisations et associations de la société civile, désarticulé notre armée, révèle définitivement, son incapacité à répondre aux maux dont souffre notre pays. De surcroît, en bradant nos ressources naturelles à des partenaires et à des trafiquants bien connus, l'humiliation qu'il fait subir au peuple du Niger culmine en compromettant la souveraineté nationale. On en voudrait pour preuves, l'affaire Africard qui risque de mettre aux enchères publiques le patrimoine du Niger à l'extérieur, de même que la présence des bases militaires étrangères qui ne sont rien d'autre que l'aliénation de notre souveraineté.
Rien de surprenant ! Ce régime, rattrapé par l'histoire, acculé par ses propres contradictions, cherche aujourd'hui comme toujours à s'abriter derrière de faux fuyants.
L'opinion nationale et internationale aura enfin compris que Issouffou Mahamadou constitue lui-même, le mal nigérien. Incapable d'apporter la moindre réponse aux préoccupations légitimes des Nigériens, en particulier celles du monde de l'éducation, du secteur de la santé comme celle du monde rural aujourd'hui victime de la famine, de la malnutrition, Issoufou Mahamadou a fini par installer le Niger dans la désespérance.
En faisant arrêter le Président de la coalition de l'opposition, en violation de toutes les règles de procédures judiciaires en la matière, de façon vulgaire et inhumaine, Issoufou Mahamadou a touché le fond du tolérable.
L'opposition politique nigérienne ayant jusqu'ici fait preuve de responsabilités et de retenues prend à nouveau l'opinion nationale et internationale à témoin, quelle se sent désormais, en position de légitime défense.
Elle est prête !
Elle répondra à tout acte de provocation, d'intimidation et de velléité agressive venant du pouvoir et, elle l'assumera.
C'est pourquoi l'opposition politique Nigérienne exige:
-La libération immédiate du Président du FRDDR, El Hadj Djibo Ali et de toutes les personnes injustement incarcérées ;
Le FRDDR réitère son exigence du départ sans tarder de l'usurpateur Issoufou Mahamadou,
Engage l'ensemble de ses structures nationales, locales et de l'extérieur, à une mobilisation permanente et à se mettre en position de riposte appropriée en toutes circonstances et en tous lieux.
Dans tous les cas, le Front pour la Restauration de la Démocratie et de la Défense de la République FRDDR, rend le gouvernement responsable de tout ce qui adviendra à l'issue de l'expiration du délai réglementaire de la garde à vue.
Vive le FRDDR pour que vive la République et la Démocratie.
Je vous remercie !
Fait à Niamey le 16 mai 2017
Le Président !
Commentaires
Les gens de l'opposition veulent le pouvoir
Voila une majorit
Voil