Billet: Elle est magnifique, la saison des ingénieux !
Elle est belle la vie ! La République aussi, celle qui permet à n’importe quel citoyen, sans considération aucune, d’occuper les plus hautes fonctions de l’Etat, mais aussi de s’exprimer, en toute liberté, et peut-être même en toute impunité et impudicité.
Un directeur de cabinet, fusse-t-il un « toutologue », qui s’arroge la signature d’une société à capitaux divers, même quand il n’y occupe aucune responsabilité, et qui sert de « trader » pour faire gagner « gratis » des sous à l’Etat, sans que celui-ci ait fournit la moindre marchandise, le moindre service. Dans quel pays sommes-nous ?
Peut-être, serait-ce possible avec tant d’ingéniosités de gagner de tels « deals » avec AREVA et la France, mais impossible qu’Africard, même disposant d’un contrat en « bonne et due » forme, résilié unilatéralement, lui, puisse encaisser de l’argent sans fournir le moindre passeport.
Puisque nous sommes des niais, et peut-être même considérés comme de célèbres idiots, on nous le vend, et nous dévons l’admettre. Au risque d’être « combattu », par qui ? Par quel moyen, là encore, l’orateur est resté aussi évasif, que son trémolo serti.
Qu’il est beau ce pays, le Niger, où par de simples phrases, au cours d’un simple point de presse (encore qu'il y a eu mélange avec Conf'de presse), les bras ballants, on « dément » et on s’en tire tant aisément d’une aussi gravissime accusation, alors même que c’est le « fer qui brise le fer ». Qu’on aurait attendu qu’il y ait des « preuves » contre des « preuves ».
A Niamey, il semble que « Le Courrier » est un journal proche de l’opposition et sujet à « manipulation » ; il a quand même publié des documents dont ni l’authenticité ni la « force probante » du contenu n’ont été contestées et démontées. Jusque-là, il tient debout, pour nous autres les incrédules et peut-être même « apatrides » !
A Paris « Jeune Afrique », publie un article, avec menu détails sur la saisie de biens de l’Etat, et sans le moindre démenti dans le journal ou même la minime réaction pour nuancer, on s’installe à Niamey, on pérore que c’est « faux » ! Parce qu’on est revenu récemment de Paris. Trop facile et trop grosse comme argumentation. Mais croyons, puisque nous ne sommes pas ingénieux.
Encore à Paris, « Marianne », un journal qui est (raisonnablement) loin d’être manipulé par l’opposition et les « apatrides » nigériens, publie, fac-similé à l’appui, des documents, sur sensiblement la même affaire d’Uranium dont on fait échos à Niamey. Là, on ne dit rien, et on contourne pour verser dans la vacuité.
Non, entre nous, on ne saurait balayer d’un « revers » de point de presse, toutes ces accusations. Malgré les affres de la pauvreté ambiante, la lucidité habite (heureusement) beaucoup de Nigériens. On ne s’en lave pas les mains aussi simplement, déclamant comme à un concours de « splendeur », un lyrisme faussement probant.
Ça ne sert à rien aussi de rester taiseux sur les recettes de la « vente » de l’uranium. Les menaces ne règlent pas tout non plus, il faut leur additionner une bonne dose de franchise, de probité. Ça sert à quoi la justice, si n’importe qui, devant n’importe quelle accusation, pourrait se fixer dans son sofa, et se disculper en brandissant la tocade….
Heureusement pour nous. On peut encore rire, rigoler un peu de cette « ingénierie politicienne », de cette dissertation par omission, car la comédie est surabondamment bouffonne.
Les assauts de bourdes n’engagent que ceux qui les croient et les tiennent. On peut tout ignorer des citoyens, sauf que nous ne sommes pas tous….idiots. Mach’Allah !
Africard et 200 milliards : Faux et montage, selon Massaoudou qui ne brandit pas de…. « preuves » !
Mis en cause par un journal dans une présumée transaction d’uranium portant sur 200 milliards et impliquant Areva et quelques intermédiaires, Hassoumi Massaoudou (comme il faut s’y attendre) apporte un démenti. Et reste catégorique : c’est faux et il y a de la manipulation, soutient-il.
Il y a de la manipulation, du montage, dans cette affaire d’Africard et,peut -être, la main (invisible) d’un certain… Hama Amadou serait derrière. Et de transaction de 200 milliards CFA, il n’y aurait eu qu’une « mignonne » affaire de moins d’un milliard CFA ayant servi à l’achat de matériels roulants à la garde présidentielle.
Voilà, l’opinion a les deux versions. Il reste qu’il est trop facile d’alléguer la manipulation ou de désigner un bouc-émissaire, alors même que si tout ce que rapporte la presse était faux, il fallait brandir des documents et aussi ne pas se faire l’économie d’une…plainte judiciaire !
Vive la réactivité de Monsieur le Ministre. Sauf que le « reste » ne demeure que du Zantché. Allons seulement. Les commentaires sont libres et à chaque esprit de se donner sa dose de crédulité ou d’incrédulité. Niger Kassa Mai Albarka !
Saidou Djibril
Commentaires
Le Niger n'est pas au bout de ses surprises avec la classe politique actuelle. et puis c'est trop facile de faire porter le chapeau
Sur le principe la r
vous riez de qui, des nig
je ne suis ni