ELECTIONS LOCALES : Vers un nouveau report du scrutin du 8 janvier 2017
Le Niger s’achemine vers un nouveau report, le troisième du genre, des élections locales et régionales prévues pour le 8 janvier prochain.
La réunion du Conseil National de Dialogue Politique (CNDP) qui s’est tenue ce mardi 4 octobre au cabinet du premier ministre et sous la présidence du chef du gouvernement, Birgi Rafini, a décidé de proposer à la Commission électorale nationale indépendante (CENI), le report de l’échéance pour « une date ultérieure ».
La réunion du CNDP s’est déroulée en l'absence de l'opposition politique qui a décidé de boycotter la rencontre.
Dans un communiqué de presse, publié un peu plutôt dans la matinée, les partis membres du Front pour la restauration de la démocratie et la défense de la République (FRDDR) ont décliné leur invitation à la réunion du CNDP qui devrait statuer essentiellement sur la tenue des élections locales et régionales.
Le Front de l’opposition a, entres autres, fustigé les récentes manœuvres du régime qui « procèdent de manœuvres dilatoires pour repousser indéfiniment l’organisation des élections locales et placer ainsi les partis de l’opposition devant le fait accompli ».
Les partis politiques non affiliés ont également marqué leur solidarité à l’égard des partis de l'opposition en quittant la salle de la réunion, laquelle ne s’est finalement tenue qu’avec les représentants des partis de la mouvance au pouvoir.
Toutefois, il convient de noter que le représentant du MNSD Nassara à la rencontre a fait cavalier seul en ne se réclamant ni du pouvoir, ni de l’opposition et encore moins des partis non affiliés.
Il convient de rappeler que la date des élections locales et régionales a déjà été reconduite par deux fois de suite pour des périodes de six (6 mois).
Le mandat des autorités locales et régionales a été pour ce faire, reconduit par décret conformément à la loi adopté à cet effet.
Les participants à la réunion du CNDP ont justifié leurs décisions au regard de plusieurs motifs même si pour certains observateurs, c’est la situation critique des finances publiques qui expliquerait ce nouveau report.
Il reste toutefois à la plénière de la CENI d’entériner cette décision qui risque de raviver les tensions politiques entre la majorité et l’opposition.
A.Y. Barma (Actuniger.com)
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