LE MANIFESTE DU COLLECTIF RÉSISTANCE CITOYENNE
Point de presse: Le manifeste de la résistance citoyenne
Publié ce mercredi 27Avril 2016
Après la mascarade électorale des 21 février et 20 mars 2016, le peuple nigérien doit à présent se battre pour empêcher que s’instaure dans notre pays une dictature pire que celle contre laquelle des milliers d’hommes et de femmes se sont élevés dans les années 1990.
Les prémisses d’une dérive dictatoriale du régime en place étaient bien perceptibles depuis déjà quelques années; mais, beaucoup de Nigériens et Nigériennes n’ont pas cessé de croire que les élections générales de 2016 pourraient y mettre un terme à travers le verdict des urnes. Cet espoir s’est à présent totalement éteint chez nombre de nos compatriotes.
Aujourd’hui, il est plus que jamais nécessaire et indispensable d’organiser une véritable résistance citoyenne sur l’ensemble du territoire national; car, c’est le seul moyen d’arrêter la dérive dictatoriale en cours et le naufrage total de notre pays.
Organiser une véritable résistance citoyenne signifie mettre en mouvement, de manière pacifique et déterminée, des milliers d’hommes et de femmes, notamment des jeunes, qui refusent la régression démocratique, économique et sociale, la mise sous coupe réglée du pays et de ses ressources, l’aliénation de la souveraineté nationale.
Aussi, le Collectif Résistance citoyenne a-t-il décidé de mener son combat pour une démocratie véritable autour des revendications suivantes :
1-Le respect scrupuleux des droits et libertés consacrés par la Constitution du 25 novembre 2010, en particulier le droit de manifester, les libertés d’expression et d’association; ce qui implique l’abrogation pure et simple des textes scélérats datant de la période d’exception qui sont utilisés aujourd’hui pour empêcher aux organisations de la société civile, aux partis politiques ou à des groupes de personnes de manifester dans les rues ou de se constituer en association ou groupement d’associations;
2-La libération de toutes les personnes arrêtées pour des motifs politiques et la fin du harcèlement contre des opposants ou toutes autres personnes dont les opinions et les actions ne plaisent pas aux seigneurs qui nous gouvernent;
3- La démission de la Cour constitutionnelle et la dissolution de la CENI et du CFEB, qui ont favorisé ou cautionné la mascarade électorale des 21 février et 20 mars 2016, et qui ne jouissent pas aujourd’hui de la crédibilité et de la confiance nécessaires à l’accomplissement de leurs missions dont l’importance n’est point à démontrer dans toute démocratie digne de ce nom;
4-La reprise du recensement électoral conformément aux dispositions du code électoral qui prévoient la mise en place d’un fichier électoral biométrique permettant d’éviter toutes les manœuvres frauduleuses constatées lors des derniers scrutins;
5-La réduction de la taille du parlement et la reprise, dans les meilleurs délais, des élections législatives, afin de doter le pays d’une représentation nationale ayant la légitimité nécessaire et qui ne va pas coûter cher au contribuable nigérien;
6-L’adoption d’un texte de loi limitant raisonnablement le nombre des portefeuilles ministériels, ainsi que le nombre des conseillers et chargés de mission autorisés et susceptibles d’émarger sur le budget de l’État;
7-L’accès libre et équitable de tous les acteurs politiques et sociaux aux médias publics conformément aux dispositions de l’article 158 de la Constitution du 25 novembre 2010, qui dispose que « les médias d’État sont des services publics dont l’accès est garanti, de manière équitable et effective à tous », avec l’obligation notamment de « favoriser le débat démocratique et de promouvoir les droits humains fondamentaux »;
8-Le renforcement de l’indépendance de la justice et la mise en place d’une structure réellement indépendante de lutte contre la corruption, le détournement des deniers publics, le clientélisme qui sont devenus des vrais fléaux dans notre pays;
9-Le respect strict des dispositions de la Constitution et autres textes de la République relatives à la dépolitisation de l’administration publique à tous les échelons et au bannissement de toute politique d’exclusion basée sur des critères partisans;
10-Le respect scrupuleux de la souveraineté de notre pays dans ses rapports avec les autres États, les institutions internationales et les compagnies minières et pétrolières auxquelles sont attribuées parfois de façon illégale et clandestine des concessions pour installer des bases militaires, ou des contrats léonins leur permettant de piller nos ressources naturelles;
Outre ces dix (10) points de revendication, le Collectif Résistance Citoyenne attache une importance primordiale à la concrétisation des droits économiques, sociaux et culturels, en particulier le droit à l’éducation, à la santé, à l’alimentation, à l’emploi et au logement. Sur tous aspects, le Collectif Résistance Citoyenne exige qu’une part essentielle des ressources de l’État soit consacrée aux secteurs de l’éducation, de la santé, de l’agriculture et de l’élevage et à la création de l’emploi pour les jeunes; car, le Collectif Résistance Citoyenne considère qu’il n’y a point de démocratie véritable sans services publics adéquats, adaptés, dotés de moyens et accessibles à tous, sans aucune forme de discrimination.
La lutte continue
Commentaires
eg: Cloture des bases militaires etrangeres ....delais...., ou creation d'une monnaie Nigerienne independente de l'EURO .........delais..........,
ou ........
LA LUTTE NE FAIT QUE COMMENCER. ELLE DE LONGUE HALEINE PEUT ETRE MAIS SUREMENT VICTORIEUSE. LA DEMOCRATIE DOIT ETRE RESTAUR
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