DÉCLARATION DU « COLLECTIF RÉSISTANCE CITOYENNE »? DU 13 AVRIL 2016
Réunit ce jour mercredi 13 avril 2016 à l’effet d’examiner la situation socio-politique née des rendez-vous électoraux manqués des 21 février et 20 mars 2016, le collectif Résistance Citoyenne, rend la déclaration dont la teneur suit:
Après cinq jours d’attentes fébriles, de spéculations et de tensions perceptibles, c’est finalement le 26 février 2016 que les Nigériens ont eu enfin connaissance des résultats globaux provisoires qui ouvraient la voie à un second tour au cours duquel ils allaient départager les deux candidats arrivés en tête à l’issue du premier tour. Une heureuse hypothèse pour la démocratie nigérienne, mais aussi pour le peuple nigérien, soucieux de paix et de quiétude sociale.
Le 20 mars 2016, le constat est unanime! Contrairement à la grande mobilisation du 1er tour, signe évident d’un attachement à la démocratie et au mode d’alternance qu’elle consacre, les électeurs nigériens ont boudé les urnes. La plupart des bureaux de vote, sont restés désespérément vides sur l’ensemble du territoire national tandis que des milliers d’autres n’ont même pas ouvert, faute d’électeurs du tout.
Pour nous, acteurs de la société civile, les citoyens nigériens exprimaient ainsi leur désaccord profond, voire leur récusation formelle de la façon dont le processus électoral est piloté. En effet, le 20 mars 2016, tel qu’il a été découvert par le monde entier, n’est que l’aboutissement logique des tortuosités empruntées dans l’organisation des élections. La loi électorale a pourtant balisé la voie à suivre pour l’organisation d’élections libres, crédibles, justes, transparentes et apaisées.
C’était ça la volonté du peuple nigérien : décider librement et dans la paix, de qui doit présider aux destinées de notre pays.
C’est pour faire droit à cette grande attente du peuple et donner de grandes ailes à la démocratie nigérienne, à l’instar de celle du Bénin et du Cap-Vert, que la société civile a siégé au sein de la CENI, avec la ferme détermination d’apporter une contribution de qualité à la réalisation de ce noble objectif.
C’est dans cette logique que les membres du Bureau de la CENI, à l’instar de notre camarade, Maïkoul Zodi, à qui nous exprimons notre entière satisfaction pour la façon responsable et honnête dont il s’est conduit, ont solennellement juré sur le Saint Coran de «…remplir loyalement les hautes fonctions dont ils sont investis, de ne jamais trahir ou travestir les légitimes attentes du peuple nigérien en matière électorale, de veiller à la régularité et à la transparence des opérations électorales, de ne prendre, ni cautionner aucune initiative tendant à fausser les résultats des consultations électorales et référendaires, de se conduire en tout comme fidèle et loyal serviteur de la Nation…».
Or, à l’épreuve des faits, il a été constaté que, tout au long du processus électoral, la loi a été violée, triturée ou carrément mise de côté, lorsqu’elle n’a pas été superbement ignorée, au mépris des règles élémentaires de droit. C’est dans cette optique d’instauration de la pensée unique et d’inféodation d’institutions constitutionnellement indépendantes, que le Président de la République a pris la décision illégale sur rapport du sieur Hassoumi Massaoudou, de signer le décret N°2016-150/PRN/MIPSD/ACR du 1er avril 2016 mettant fin au fonction du représentant élu des organisations de défense des droits humains au sein de la CENI, alors qu’il n’a ni la compétence, ni le pouvoir légal de le faire.
Mais que le sieur Issoufou Mahamadou se rassure, sans même prendre cette mesure qui nous réconforte dans notre noble combat, notre camarade allait démissionner ; car la CENI a fini par convaincre tout le monde de son inféodation à son régime liberticide.
La démocratie nigérienne est avant tout notre bébé. Nous ne pouvons accepter, après tant de sacrifices consentis pour la voir vu naître et tant de luttes menées, parfois au péril de notre liberté et de notre vie qu’elle soit mise sous coupe réglée et qu’elle devienne la chose de quelques individus prêts à tout pour conserver le pouvoir et abusant de la démission et de l’irresponsabilité notoire de l’opposition politique, pourtant institution constitutionnelle de contre-pouvoir pour la défense de la démocratie et de l’Etat de droit.
C’est pourquoi, le Collectif « RESISTANCE CITOYENNE » :
1. Décide de se battre contre la dictature en marche dans notre Pays pour restaurer de la démocratie et l’Etat de droit au Niger;
2. Appel tous les démocrates et républicains sincères, prêts à défendre la République en danger, la démocratie et l’Etat de droit en péril, à se joindre à notre combat républicain afin que notre pays, le Niger, renoue avec sa tradition de démocratie;
3. Enfin, le Collectif Résistance Citoyenne, lance un vibrant appel à tous les citoyens nigériens attachés aux valeurs démocratiques chèrement acquises de hautes luttes, de sortir massivement pour prendre part à la marche citoyenne pour la restauration de la démocratie qu’il organise le dimanche 24 avril 2016 sur toute l’étendue du territoire national.
Vive le Niger !
Vive la République et la démocratie !
Vive le peuple nigérien, libre, souverain et engagé !
COLLECTIF RESISTANCE CITOYENNE
Commentaires
Quand meme Nigeriens,vous voyez tout cela et reste muets.
Cette generation de politiciens Nigeriens doivent etre mis de cote pour que le pays emerge.
Fais nous une liste de la releve stp?
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