ELECTIONS 2016 AU NIGER : Carton rouge à la CENI
Les très évidentes défaillances organisationnelles qui ont caractérisé le premier tour de la présidentielle et des législatives d’avant-hier au Niger donnent l’occasion de se pencher sur le rôle et les responsabilités qui sont dévolus aux instances organisatrices des scrutins en Afrique.
Des instances qui, bien que placées au cœur du dispositif électoral, ne semblent pas toujours consciente des répercussions souvent dramatiques qui peuvent découler de la légèreté avec laquelle elles appréhendent leur mission ô combien stratégique. Prêtant le flanc à la manipulation par-ci et manquant de compétences opérationnelles par-là, elles s’abritent toujours derrière le sous-développement du continent et le nécessaire temps d’apprentissage de la démocratie, pour masquer leurs lacunes qui, souvent, résultent d’une faible prise de responsabilité. En fait, les hommes et les femmes qui meublent les CENI sont davantage portées sur les avantages matériels qu’ils tirent de leurs fonctions que sur la portée historique de leurs missions.
C’est ainsi qu’au Niger, le premier tour est décliné en deux jours. Ce qui n’est pas acceptable, même pour un pays aussi pauvre que le Niger. Et l’argument selon lequel c’est parce que le concept de la démocratie dans sa forme aujourd’hui mondialisée, est étranger à l’Afrique ne tient pas non plus. Les lacunes responsables de cet état de fait qui n’honore pas le Niger, ont pour nom faible capacité de planification et manque d’anticipation. Minimisant, comme c’est souvent le cas, la portée des défaillances éventuelles, les gens ont fait dans l’approximation. Autrement, il est incompréhensible que le jour même de l’élection, des urnes et du matériel aussi basique que l’encre indélébile ou l’isoloir, ne soient pas où ils doivent être. Si la CENI avait bien travaillé, vu que la date de l’élection est connue des mois à l’avance, on aurait pu s’arranger à déployer les différents éléments mêmes dans les zones les plus difficiles d’accès.
Naturellement, on a conscience que les Etats, pour provoquer des défaillances dont les candidats-sortants peuvent profiter, sont enclins à trainer les pas dans la mise à disposition des ressources. Mais cela se fait souvent avec une complicité tacite ou explicite des principaux responsables de la CENI. Autrement, quand on a pleinement conscience de sa mission et qu’on est résolu à la remplir avec rigueur et responsabilité, on exige les conditions nécessaires à son bon accomplissement. Mais au lieu d’agir avec courage, les membres des CENI, tirant très souvent leur légitimité du bon vouloir du pouvoir en place ou se laissant vilement acheter, sont dans une logique de béni-oui-oui vis-à-vis des Etats. Dès lors, il n’est pas étonnant de la part de ces mêmes Etats, que les CENI n’inspirent ni respect, ni considération.
Or, il se trouve que de nombreux problèmes se rattachant aux élections en Afrique tirent leur origine de cette posture plus que discutable des CENI. C’est d’elle que naissent les contestations postélectorales qui, en maints endroits, se sont transformées en de meurtrières guerres civiles. Car le manque d’indépendance et le déficit d’objectivité des instances organisatrices des élections sont de nature engendrer ou à renforcer la méfiance entre les acteurs et les suspicions mutuelles de fraude.
Boubacar Sanso
Ledjely
Commentaires
Mahamadou Issofou, n'oubliez pas que vous avez jure sur le Coran (respecter et faire respecter la constitution). Tel n'est pas le cas. Allah ya issa
foutaise tous ce que vous voulez c'est sabot
Accepter cette magouille signifie que nous merittons notre place dans les abimes de l'IDH.
Pauvre Niger! L'eternel recommencement.
Au delas des leaders politiques, c'est le Niger qu'il faudrait aimer et non les prebendes auxquelles les uns et les autres aspirent.
Craignons Allah car il n'aime pas les transgresseurs. Soyons des combattants pour la verite.
Qu'Allah assiste le Niger et detruit ses ennemis.
Wolo, laisse, si tu les vois insister c'est parce qu'ils savent le mensonge qu'ils ont fait
foutaise tous ce que vous voulez c'est sabot
DEMAIN INCHAALLAH C' EST MASSOU KOSSO SOU YI KOSSO