RSD GASKIYA : Cheiffou Amadou investit candidat à la Présidentielle de 2016
Le RSD Gaskiya a officiellement investit son candidat pour les prochaines élections présidentielles de début 2016. C’est l’actuel président du parti, Cheiffou Amadou, qui a été unanimement reconduit pour défendre les couleurs du RSD à l’issue du congrès d’investiture qui s’est tenu, ce dimanche 13 décembre au Palais des Congrès de Niamey.
Le RSD Gaskiya, affilié à la majorité MRN, a donc finalement décidé de présenter une candidature pour la course à la Présidence dont le premier tour est prévu pour le 21 février prochain. Le bureau politique national du parti a estimé nécessaire d’opter pour cette stratégie afin de ne pas prendre le risque de perdre des suffrages lors du premier tour en soutenant directement la candidature d’un autre parti comme cela a été, un temps, annoncé.
La candidature de l’ancien premier de la transition post-Conférence nationale et actuel Médiateur de la République risque cependant de se heurter à certaines considérations juridiques. En sa qualité de Médiateur de la République, il est astreint à un devoir de neutralité politique. Selon les dispositions de la loi n°2011-18 du 08 Août 2011 et la loi complémentaire de 2003 qui instituent l’institution du Médiateur de la République et définissent les compétences du médiateur, il est tenu à un devoir de neutralité et d’abstention de toute activité politique même quatre (4) ans après avoir quitté la fonction (voir l’analyse juridique de Me Bachir publiée sur notre site sous le titre : « Élection présidentielle au Niger : Cheffou AMADOU disqualifié d’office ».
Il est vrai que ce n’est pas la première fois que le débat refait surface. Au lendemain de sa nomination à la tête de l’institution, certains analystes n’ont pas manqué de soulever ce cas de figure puisque Cheiffou Amadou a continué, parallèlement, à diriger le parti qu’il a créé après son départ de la CDS Rahama.
Qu’à cela ne tienne, puisqu’il a été officiellement investit par son parti, il appartiendra désormais à la Cour Constitutionnelle de trancher sur la question lors de l’étape décisive de la validation des déclarations de candidatures. A moins que d’ici là, il choisisse de démissionner pour mettre fin à toute ambiguïté.
La bataille électorale sera rude pour l’ancien responsable de l’ASECNA. Si le parti ne fait aucunement mystère de son manque d’ambition pour le second tour, ses résultats électoraux seront vivement attendus notamment face à ceux de la jeune formation du tout aussi jeune Kassoum Moctar (CPR Inganci). L’ancien maire de la capitale économique du Niger est aussi candidat déclaré à la présidentielle de février. Le CPR Inganci a été mis sur orbite quelques mois après le départ de Kassoum Moctar du RSD Gaskiya. L’ancien ministre de Tandja Mamadou a également pris ses distances avec Cheiffou Amadou dont il a été par le passé, le chargé de mission à la Présidence du CESOC.
Les voix de la région de Maradi seront âprement disputées avec plusieurs formations politiques qui comptent y installer leur fief ou au moins réaliser de bons scores. Outre le RSD et le CPR, le CDP Mahraba de Jean Padonou, la CDS de Abdou Labo ainsi que le MPN Kichin Kassa de Ibrahim Yacouba, affûtent sérieusement leurs armes afin de détrôner le MNSD Nassara qui reste jusque-là bien implanté et très populaire auprès des populations.
A. Y. Barma (Actuniger.com)
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