Gouvernement nigérien : clash en plein conseil des ministres
La sérénité qui fait souvent défaut lors des conseils des ministres sous la gouvernance Guri a encore manqué au rendez-vous lors du conseil du mardi 11 août, qui a été particulièrement sobre en actes. En tout et pour tout, ladite rencontre a statué sur un projet de décret au titre de la présidence de la République et un projet d‘ordonnance au titre du ministère des Affaires étrangères ainsi que deux nominations et une série de communications.
En dépit de cette sobriété en décisions du conseil des ministres qui peut s‘expliquer par les congés annuels que le président lssoufou Mahamadou a entamés ce mercredi 12 août à Tahoua, sa région natale, la rencontre aurait été très houleuse pour ne pas dire électrique. Au centre du clash qui a provoqué l'ire du président Issoufou se trouve. a-t-on appris de source proche de la Présidence, le ministre d'Etat, ministre du Plan, de l’aménagement du territoire et du développement communautaire, Amadou Boubacar Cissé, qui a parfois affiché une certaine indépendance d'esprit par rapport à des décisions gouvernementales qui ne l’agréent pas. Comme ce fameux dossier de construction et de gestion de la ligne de chemin de fer devant relier Niamey a Cotonou que les présidents Yayi Boni et Issoufou Mahamadou ont décidé de confier à l'homme d’affaires français Vincent Bolloré. Lors du conseil des ministres, le sujet est revenu sur la table, à travers notamment une communication du Premier ministre «relative au processus de la signature des contrats de concession de Benin rail infrastructures et de Benin rail exploitation en vue de la construction de 1069 km de rails entre Niamey en République du Niger et Cotonou en République du Benin.
Ces négociations sont à un stade très avancé pour la signature prochaine des différents contrats», souligne le communiqué qui a sanctionné les travaux. Est-ce au cours de cette communication que le ministre Amadou Boubacar Cissé aurait formulé des observations et des réserves qui n'auraient pas été du gout du président Issoufou ? Pour sur, l’on apprend que celui-ci a vertement sermonné son ministre d’Etat lors du conseil des ministres, allant jusqu’a lui reprocher de manquer de respect au Premier ministre et promettant de prendre des sanctions contre lui. Voila pour les faits. Mais dans les milieux proches du Guri, on pense que cet emportement du président Issoufou contre Cissé n'est seulement lié qu’au fait que ce dernier n’hésite pas a tenir tête à ses supérieurs hiérarchiques lorsqu’une décision ne l ‘agrée pas. Il y a certes ce gros problèmes de divergence de vues, qui prouve que la Mouvance pour la renaissance du Niger (MRN), la coalition des partis soutenant le président lssoufou, n'est pas aussi soudée qu’on le laisse croire. Mais des proches du ministre d’Etat estiment que la ferme décision de celui-ci de se présenter comme candidat aux prochaines élections présidentielles n’est pas étrangère au courroux du président lssoufou contre lui. On l‘a appris, les leaders des partis alliés représentatifs au sein de la MRN ont été démarchés pour ne pas présenter des candidats aux présidentielles, en vue de faciliter la tache à lssoufou dès le premier tour. La mayonnaise n’a malheureusement pas pris sur tout le pain, puisque certains desdits partis qui entendent bel et bien tenter leur chance aux présidentielles. La MRN commence a se lézarder.
L’application des sanctions annoncées contre Cissé ouvrirait la vanne. La renaissance pourrait-elle véritablement sanctionner le Ministre d’Etat quand on sait que ce dernier gère de nombreux dossiers qui pourraient éclabousser le régime tout entier ?
I.D
Le Courrier
Commentaires
IN BA DAN BA CISSE MA AI YA KADA GUIRMANCHI !!!
ti
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