«Notre ambition est d'électrifier 1000 villages chaque année», déclare SE Brigi Rafini
«Chers Invités ;
Mesdames et Messieurs ;
Monsieur le Premier Ministre de la République de Côte d'Ivoire, je voudrais tout d'abord vous demander de transmettre à Son Excellence Monsieur Allassane Dramane Ouattara, Président de la République, Chef de l'Etat, les cordiales salutations de son frère et ami le Président de la République du Niger, Son Excellence Monsieur Issoufou Mahamadou, et ses vives félicitations pour cette initiative louable d'organiser à Abidjan, sous l'égide des Nations Unies, une rencontre sur la question de l'Energie dans notre espace commun, mais aussi, pour l'inauguration de la turbine à vapeur de la centrale d'Azito.
Mesdames et Messieurs,
Le problème de l'énergie est récurrent dans nos pays. Il s'est accentué ses dernières années avec d'une part l'accroissement de nos populations entrainant une forte demande, et d'autre part un manque de financement pour renouveler les moyens de production.
Nous avons tous en tant que gouvernant, la hantise des coupures intempestives voir du black-out dès que les grandes chaleurs commencent. Nous observons avec amertume les protestations de nos populations (à juste titre) face aux désagréments causés par l'insuffisance de l'énergie. Qu'avons-nous fait pour résoudre définitivement ce problème dans nos pays respectifs ? Peu ou pas grand-chose. Pas par manque de volonté politique, ni d'initiative.
Mesdames et Messieurs,
Au Niger, notre conviction est que seule une mutualisation de nos moyens de production est à même de nous permettre de faire face au problème de l'énergie que connait notre sous région. C'est pourquoi, le Groupe des Leaders Ouest Africains de l'Energie que nous installons officiellement aujourd'hui doit être à mesure de favoriser l'identification et le financement des projets structurants en matière d'énergie dans notre espace communautaire. Ce groupe doit dès à présent se mettre au travail. Et je me félicite de l'intérêt tout particulier qu'accorde les Nations Unies, l'Union Africaine, la Banque Africaine de Développement (BAD) qui abrite le Secrétariat du groupe et toutes les bonnes volontés privées Africaines pour l'attention qu'elles accordent à cette initiative.
Mesdames et Messieurs,
En rappel, mon pays le Niger dispose d'importantes sources d'énergie, notamment l'uranium (450 000 tonnes de réserves prouvées), le charbon minéral (90 millions de tonnes), le pétrole brut (1,18 milliard de barils en place), le gaz naturel (18,6 milliards de mètres cubes), l'hydroélectricité (286 MW), l'énergie solaire (6 à 7 kWh/m2/jour).
Nonobstant ce que je viens de citer plus haut, le Niger connait à l'instar de la plupart des pays de l'espace CEDEAO, le problème d'approvisionnement qualitatif et quantitatif en énergie occasionnant un impact négatif sur les activités économiques.
Mesdames, Messieurs ;
En attendant cet objectif des Nations Unies et conformément aux priorités de sa stratégie énergétique, mon pays le Niger a engagé des projets et des réformes majeurs à même de lui permettre de disposer d'un système énergétique fiable, concurrentiel, à faible émission de CO2 d'une part, et de s'inscrire dans la dynamique de la coopération régionale et internationale et d'intégration des marchés et des réseaux régionaux de l'énergie d'autre part.
C'est ainsi qu'en matière d'énergie renouvelable, quatre (4) importants projets hydroélectriques et des projets de centrale solaire aussi bien de grande que de petite puissances ont été engagés en vue d'accroitre significativement la part des énergies renouvelables dans le bilan énergétique national.
A titre illustratif, la Centrale hydroélectrique de Kandadji de 130 MW, dont les travaux ont démarré, permettra l'économie d'environ 700 000 tonnes de bois énergie.
Par ailleurs, le Niger a engagé la construction d'une centrale thermique diésel de 100 MW. Il projette l'extension de la centrale thermique à charbon de la SONICHAR de 50 MW et la réalisation d'une centrale thermique à charbon à Salkadamna de 600 MW ainsi que celle de la ligne 330 kilovolts dans le cadre du projet d'Echange d'Energie Electrique Ouest Africain, WAPP.
Messieurs les Vice-présidents,
Messieurs les Premiers Ministres,
Mesdames, Messieurs,
La réalisation de ces projets s'accompagne d'importants efforts en matière de législation, de règlementation, d'incitation, d'intégration, de renforcement des capacités et d'impulsions fortes à la recherche et à l'innovation.
A ce sujet, je citerai, entre autres, la loi sur le Partenariat Public Privé (PPP), le Code de l'électricité en cours de révision pour libéraliser le sous-secteur, la loi sur la Régulation du secteur énergétique, le Code pétrolier, la politique sur les Energies Renouvelables, etc.
En matière de généralisation de l'accès à l'énergie, notre ambition est d'électrifier 1000 villages chaque année. Il faut noter pour ce faire, la création, en 2013, de deux structures l'une en charge de l'Electrification rurale (ANPER) et l'autre œuvrant activement dans l'élaboration et la mise en place du programme électronucléaire appelé «Haute Autorité Nigérienne à l'Energie Atomique (HANEA)». Du reste, le Programme politique du Président de la République appelé Programme de la Renaissance du Niger a opté pour l'introduction de l'électronucléaire dans le bouquet énergétique comme solution à long terme non seulement pour notre pays mais aussi pour les pays de l'espace CEDEAO.
Avec le Projet d'échanges d'énergie électrique en Afrique de l'Ouest, l'intégration du Niger dans le système énergétique régional constitue un axe majeur de notre stratégie énergétique nationale. Il s'agit pour mon pays de jouer un rôle important dans la coopération énergétique régionale et d'intégrer progressivement le marché nigérien de l'énergie au marché international.
Mesdames, Messieurs,
Comme vous le savez la ville historique d'Abidjan était à l'avant-garde de la lutte pour l'indépendance de la plupart des pays de la CEDEAO. Le Groupe des Leaders Ouest-Africains de l'Energie doit s'inspirer de cette tradition pour nous mener vers l'indépendance énergétique.
Mesdames, Messieurs,
Avant de terminer, je voudrais remercier le Gouvernement et le peuple ivoiriens pour la qualité de l'accueil dont nous avons fait l'objet et la parfaite organisation de cette cérémonie.
Je voudrais également, féliciter les équipes du Secrétariat Général des Nations Unies pour l'accès à l'Energie pour tous et de la Banque Africaine de Développement pour la qualité des travaux préparatoires de cette conférence. Je voudrais enfin, saluer les efforts que déploie Monsieur Kandeh Yumkella, Secrétaire Exécutif de l'Energie Durable pour Tous dans la lutte contre la pauvreté énergétique et pour le développement durable.
Je vous remercie. ».
Onep
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Commentaires
1000 villages par ans: cela est possible avec salkadamna, kandadji et de nouveaux projets.
Mais venir ici traiter quelqu'un de menteur directement, cher kimi helas ceci n'est point apolitique ni avise.
bref chacun dit ce qu'il pense hein, c'est ca la democratie