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C’est une onde de choc politique qui traverse le Mali depuis la fin des consultations nationales des forces vives, organisées du 28 au 29 avril au Centre international de Conférences de Bamako (CICB). À l’issue de deux jours de travaux présidés par le Premier ministre Abdoulaye Maïga, les conclusions, rendues publiques ce mardi, dessinent les contours d’une révolution institutionnelle sans précédent : dissolution de tous les partis politiques, investiture du général Assimi Goïta comme Président de la République pour un mandat de cinq ans renouvelable, suspension des élections, et refonte intégrale du système partisan. Ce virage politique s'inscrit dans une logique régionale plus large, portée par l'Alliance des États du Sahel (AES) — regroupant le Mali, le Burkina Faso et le Niger — qui ont tous connu des coups d’État militaires récents et prôné un nouveau modèle de gouvernance.

 

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Un vent de rupture souffle sur Bamako
Dans une salle comble, devant un parterre de plus de 1 000 participants, la phase nationale des consultations des forces vives s’est déroulée dans un climat de consensus apparent, mais sur fond de boycott massif par les partis politiques maliens. Ces derniers dénoncent une mise à l’écart volontaire et une volonté manifeste de la junte d’en finir avec le pluralisme.
Malgré cette absence, les recommandations adoptées témoignent d’une volonté radicale de rupture avec l’ordre politique établi depuis le retour du multipartisme dans les années 1990. La déclaration finale appelle à la "dissolution pure et simple de tous les partis politiques", dénonçant leur inefficacité, leur opportunisme et leur responsabilité dans les crises récurrentes que traverse le Mali.

Une redéfinition autoritaire du paysage politique
Les mesures proposées dessinent les contours d’un nouveau régime politique, fortement centralisé et étroitement contrôlé. Les conditions de création des partis seraient profondément modifiées : une caution de 100 millions de FCFA, des critères stricts de représentativité nationale, l’interdiction du nomadisme politique (changement d’allégeance), et la suppression du financement public des partis.
Le statut de chef de file de l’opposition serait tout bonnement supprimé, mettant un terme à l’encadrement institutionnel de la contestation politique. Pour les forces vives, il s’agit de "purifier la démocratie", d’éliminer les partis "fantoches" et d’éviter la fragmentation politique qui "paralyse le fonctionnement de l’État".

Assimi Goïta, nouveau Président plébiscité
Autre recommandation phare : la nomination du général d’armée Assimi Goïta, au pouvoir depuis août 2020, comme Président de la République avec un mandat de cinq ans renouvelable. Cette proposition, selon les participants, s’inscrit dans la continuité des choix similaires opérés au Niger et au Burkina Faso, où les chefs de la transition ont été confirmés à la tête de l’État par des processus similaires de consultation nationale.
Pour justifier ce soutien, les représentants des forces vives ont évoqué la stabilité institutionnelle, les progrès dans la lutte contre l’insécurité et la nécessité d’un leadership fort dans un contexte régional marqué par la guerre asymétrique contre les groupes armés terroristes.

Un calendrier électoral suspendu, des réformes constitutionnelles en vue
Dans la foulée de cette dynamique, il est proposé la suspension de toutes les élections prévues, notamment la présidentielle. Celle-ci, désormais à tour unique, serait assortie d’une caution de 250 millions de FCFA pour les candidats — un verrouillage supplémentaire du jeu démocratique.
Une révision de la charte de la transition est également envisagée pour permettre l’installation officielle de Goïta comme chef de l’État dès 2025, avec le maintien des organes de la transition « jusqu’à la pacification du pays ».
Ces décisions font écho aux Assises nationales de la refondation (ANR) et à l’adoption de la nouvelle Constitution de juillet 2023, qui avaient déjà jeté les bases d’un nouvel ordre politique, recentré autour d’un exécutif fort et d’institutions reconfigurées.

En marge de la consultation, une coalition de partis politiques a organisé une conférence de presse pour dénoncer ce qu’elle considère comme une "dérive autoritaire". « La Constitution malienne garantit la liberté d'exercice des partis. Il ne revient pas à une consultation biaisée de décider de notre dissolution », a déclaré Mountaga Tall, figure de l'opposition. Pour Abdallah Yattara, autre membre influent de cette coalition, « la démocratie ne peut se construire dans l’exclusion et la contrainte ». 
Le ministre des Réformes politiques, Mamani Nassiré, a répondu à ces critiques en affirmant que toutes les formations politiques avaient été consultées depuis décembre 2024, mais que « la majorité n’a pas répondu » aux sollicitations. Il a rappelé que l’objectif est de "repenser en profondeur" la participation politique au Mali.



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