Mali : sept villes ciblées par des attaques coordonnées à l’aube, l’armée repousse l’assaut et neutralise plus de 80 jihadistes
Une vague d’attaques terroristes sans précédent a visé, aux premières heures de ce mardi, les positions des Forces armées maliennes (FAMa) dans sept localités stratégiques du centre et de l’ouest du pays. Le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (JNIM), affilié à Al-Qaïda, a revendiqué ces assauts coordonnés, affirmant avoir pris le contrôle de plusieurs casernes. Une affirmation rapidement démentie par les autorités militaires, qui annoncent avoir opposé une résistance foudroyante et infligé de lourdes pertes à l’ennemi.
Les villes de Niono, Molodo, Sandaré, Kayes, Diboli, Nioro du Sahel et Gogui ont été ciblées dans ce qui s’apparente à une offensive soigneusement préparée. À Molodo notamment, des tirs d’obus ont été enregistrés à l’aube.
Dans une vidéo diffusée par les Forces armées maliennes (FAMa) à travers leur Flash Info officiel, les images parlent d’elles-mêmes : l’ampleur des pertes infligées aux terroristes est saisissante. Sur le sol ocre encore marqué par les affrontements, des dizaines de motos carbonisées jonchent la voie. Plus loin, les corps sans vie de plusieurs combattants jihadistes témoignent de l’échec cuisant de leur offensive coordonnée.
Attaques simultanées sur sept fronts, réponse immédiate
Selon un communiqué de l’État-Major Général des Armées, les assaillants ont lancé leurs offensives « avec l’appui de sponsors extérieurs », dont la présence aurait été « avérée » sur le terrain. Les premières cibles ? Les populations civiles, avant que les terroristes ne s’en prennent aux casernes militaires. Le JNIM a même affirmé sur les réseaux sociaux avoir « pris le contrôle total de trois casernes et de dizaines de positions », une allégation fermement démentie par les autorités maliennes.
Face à cette vague d’agressions, les FAMa ont opposé une défense organisée et déterminée. « La détermination et l’engagement des forces de défense et de sécurité ont permis de circonscrire les velléités terroristes visant à semer la panique, la peur et le désarroi », a déclaré l’État-Major. Les combats ont été d’une rare intensité, mais le bilan provisoire témoigne d’une nette supériorité tactique des forces maliennes : plus de 80 terroristes neutralisés, des armes lourdes, des munitions, des moyens de communication et plusieurs véhicules saisis.
Une riposte rapide et massive des FAMa
Malgré l’ampleur et la simultanéité des attaques, les FAMa ont rapidement repris l’initiative sur tous les fronts. Grâce à une mobilisation stratégique et une forte réactivité, les forces maliennes ont repoussé les assauts dans toutes les localités ciblées. Le bilan provisoire est sans appel : plus de 80 terroristes ont été neutralisés, et un important arsenal de guerre a été récupéré.
« L’ennemi a subi d’importantes pertes partout où il s’est attaqué aux forces de défense », a martelé l’armée malienne, insistant sur la récupération d’un « véritable arsenal de guerre ». Les motos et véhicules saisis confirment la mobilité des assaillants, une marque de fabrique des groupes jihadistes au Sahel.
Parmi les autres équipements saisis figurent des armes automatiques, des munitions, des radios de communication, utilisés par les assaillants.
Soutien populaire et mobilisation nationale
Les autorités militaires ont tenu à saluer « le soutien indéfectible » des populations locales, qui continuent de collaborer activement avec les forces de défense dans la lutte contre le terrorisme. « Nos soldats sont vos frères, vos fils, vos époux », a rappelé l’État-Major, appelant à une solidarité nationale face à cette guerre imposée.
Alors que le Mali poursuit sa transition politique et renforce sa coopération au sein de la Confédération des États du Sahel (AES), ces événements soulignent l’ampleur des défis sécuritaires auxquels le pays est confronté. L’attaque de ce 1er juillet s’inscrit dans une stratégie de harcèlement de la part du JNIM, mais démontre aussi que les forces armées maliennes sont désormais prêtes à faire face avec détermination.
Abdoulkarim (actuniger.com)
Commentaires
Aujourd'hui, il vaut mieux négocier et trouver une solution pacifique pour que le Nord et le Sud puissent se concentrer sur leur propre développement. Sinon, on ne s'en sortira pas. Particulièrement au Mali, ça va mal finir, les mandingues vont se retrouver cantonnés à Bamako avec un territoire en peau de chagrin.