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Issa KONFOUROU Ambassadeur Représentant permanent Mali ONU

Le Mali a formellement saisi lundi 7 Avril l’instance onusienne, actuellement présidée par la France, pour dénoncer ce qu’il qualifie d’« agression délibérée » de l’Algérie. En cause : la destruction d’un drone malien près de la frontière entre les deux pays. Un nouvel épisode dans l’escalade de tensions qui fragilise davantage une région déjà sous haute tension.

 

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La nuit du 31 mars au 1er avril 2025 a marqué un tournant dans les relations déjà tendues entre Bamako et Alger. Un drone de reconnaissance de type Akinci, immatriculé TZ_98D, appartenant à l’armée malienne, a été abattu dans la localité de Tinzaoutène, située dans la région septentrionale de Kidal, à proximité de la frontière algérienne. Face à cet incident, le gouvernement malien a décidé de porter l’affaire devant le Conseil de sécurité des Nations Unies.
Dans une lettre datée du 7 avril et transmise par l’ambassadeur malien auprès de l’ONU, Issa Konfourou, Bamako accuse l’Algérie d’avoir commis un « acte d’agression manifeste » contre sa souveraineté territoriale. Le Mali exige que cette plainte soit inscrite comme document officiel du Conseil de sécurité, qui est actuellement présidé par la France, autre acteur au cœur des tensions régionales.

Enquête judiciaire ouverte à Bamako
Le 8 avril, le procureur du Pôle judiciaire spécialisé, Amadou Bocar Touré, a annoncé l’ouverture d’une enquête approfondie sur les circonstances de la destruction du drone. L’enquête est conduite sous les chefs d’accusation de terrorisme, association de malfaiteurs, détention illégale d’armes de guerre, financement du terrorisme et complicité. Un faisceau d’accusations lourdes qui montre la volonté des autorités maliennes de ne pas traiter cet acte comme un simple incident technique ou militaire.

Fermeture des espaces aériens et rappels d’ambassadeurs
Cette affaire a immédiatement ravivé les tensions entre les deux pays voisins. Le 6 avril, Bamako et Alger ont annoncé la fermeture réciproque de leurs espaces aériens. Une décision qui a provoqué la suspension des vols d’Air Algérie vers Bamako, pourtant rétablis depuis décembre 2024 après une longue interruption.
Dans le même temps, les deux capitales ont rappelé leurs ambassadeurs pour consultation. En signe de solidarité avec le Mali, les pays membres de l’Alliance des États du Sahel (AES) — dont le Burkina Faso et le Niger — ont eux aussi rappelé leurs représentants diplomatiques à Alger. Une réaction en chaîne à laquelle l’Algérie a répondu en envisageant des mesures similaires contre le bloc sahélien.

Un climat régional de plus en plus tendu
Cet affrontement diplomatique s’inscrit dans un contexte de crispation générale entre le Mali et plusieurs acteurs internationaux. Bamako accuse régulièrement Alger de soutenir en sous-main certains groupes armés opérant dans le nord du pays — des accusations rejetées en bloc par le gouvernement algérien.
Par ailleurs, la plainte malienne survient alors que la France, dont les relations avec le Mali sont glaciales depuis le départ des troupes françaises en 2022, préside le Conseil de sécurité de l’ONU. Depuis la fin des opérations Serval et Barkhane, et la rupture des accords de défense en mai 2022, Bamako multiplie les démarches pour affirmer sa souveraineté et redessiner ses alliances stratégiques, notamment à travers son rapprochement avec la Russie et la Chine.

Une affaire à suivre de près
La plainte déposée par le Mali pourrait raviver les débats sur la stabilité du Sahel et sur le rôle des puissances régionales et internationales dans cette zone où les intérêts stratégiques s’entrechoquent. Le Conseil de sécurité, présidé par la France jusqu’à fin avril, est désormais sous pression pour gérer un dossier sensible qui mêle sécurité transfrontalière, accusations d’ingérence, et tensions géopolitiques régionales.
Un développement qui risque, une fois de plus, d’éloigner les perspectives d’un apaisement durable entre Alger et Bamako — et de fragiliser davantage la stabilité du Sahel.



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