Burkina : l’Etat-major des Armées dément les « rumeurs infondées » sur des mutineries au sein des casernes
Dans un communiqué publié ce mardi 18 juin 2024, l'État-major général des Armées du Burkina a démenti les rumeurs sur des mutineries ou des mouvements d’humeur des soldats au sein des casernes militaires. Selon la même source, il ne s’agit que d’« informations mensongères » véhiculées par des groupuscules d’individus « aux desseins funestes ». Une mise au point qui intervient sur fond de spéculations sur la situation à Ouagadougou depuis les incidents sécuritaires de la semaine dernière qui ont secoué la capitale burkinabè.
C’est une mise au point attendue depuis quelques temps au Burkina mais aussi dans la sous-région où toutes sortes d’informations aussi alarmantes que rassurantes se sont multipliés ces derniers jours, particulièrement sur les réseaux sociaux, sur la situation au sein de l’armée mais également concernant le Président de la transition, le capitaine Ibrahim Traoré.
Dans un communiqué publié ce mardi, l'Etat-major général des Armées a assuré qu'il n'y pas de mouvements d'humeur ni de mutineries dans des casernes militaires, contrairement aux informations mensongères véhiculées par des groupuscules mal intentionnés. « Depuis quelques temps, des rumeurs sur les réseaux sociaux font état de mouvements d’humeur et de mutineries dans certaines casernes militaires. Ces informations infondées et mensongères sont l’œuvre d’individus et de groupuscules mal intentionnés, aux desseins funestes », indique le communiqué qui ajoute que « le Chef d’Etat-Major Général des Armées rassure les vaillantes populations qu’il n’en est rien ».
Selon l’Etat-major, « ces allégations visent à semer le doute, à créer la psychose dans l’opinion publique, et à démoraliser les troupes fortement engagées dans le combat de libération de notre peuple ». Et d’ajouter que, « les forces combattantes restent, pour leur part, focalisées sur les opérations de reconquête du territoire ».
Dans le communiqué, le Chef de l’Armée burkinabé a saisi l’occasion pour remercier le peuple burkinabè pour « son soutien constant » avant d’appeler les citoyens « à vaquer à leurs occupations en toute quiétude et à toujours faire confiance aux FDS et aux VDP, qui veillent chaque jour à leur sécurité ».
Rumeurs et spéculations sur la situation à Ouagadougou
Il faut dire que ces rumeurs se sont amplifiées depuis la semaine dernière suite à plusieurs incidents sécuritaires à Ouagadougou avec des tirs entendus dans plusieurs coins de la capitale et un tir d’obus qui a visé le siège de la télévision nationale vers le siège de la Présidence. Ces incidents se sont déroulés au lendemain d’une nouvelle attaque meurtrière revendiquée par la Katiba Hanifa, affiliée au JNIM, le 11 juin dernier à Mansila, près de la frontière nigérienne et qui aurait fait plus d’une centaine de morts parmi les soldats burkinabés. Le gouvernement n’a pas encore officiellement parler de cette attaque terroriste bien que les images et témoignages de l’assaut ont vite le tour des réseaux sociaux et des médias internationaux.
Aussi, le fait que le Président IB disparaisse quelques jours des radars de l’info a vite fait d’amplifier les rumeurs sur la situation critique à Ouagadougou même si depuis, il a fait deux apparitions notamment le vendredi dernier lors d’une opération de don de sang et dimanche lors de la fête de la Tabaski.
En attendant donc celle du gouvernement de transition, l’armée a pris les devants pour mettre fin aux rumeurs et autres spéculations sur la situation au sein des casernes militaires. Il reste à savoir si cela va faire taire les dites rumeurs d’autant que la communication officielle est restée jusque-là assez laconique, offrant un terrain fertile à l’amplification des rumeurs et autres extrapolations.
A.Y.Barma (actuniger.com)
Et puis, un leader qui est rassuré de sa popularité auprès du peuple n’a pas à se cacher. C’est une honte d’avoir tellement peur. Moi, je suis pour la continuation des balades en plein rue. S’il a tellement peur, il peut toujours se déguiser en femme et se cacher derrière un bourka
Non loin de Ouaga ....n'est ce pas dans le Burkina, dans l'AES ?
Il n'est pas aller en France pour des mesures de protection rapprochées ....
Expliques au lectorat où se situe le problème donc ?