Retrait des pays de l’AES de la Cédéao : le Mali dit qu’il n’est plus lié au Traité de l’organisation
Dans un communiqué publié le mardi 06 février 2024, le ministère des Affaires étrangères et de la coopération a indiqué que les autorités maliennes ont réitéré leur retrait irréversible de la CEDEAO, conformément à la décision annoncée le 28 janvier dernier avec le Niger et le Burkina Faso, dans le cadre de l’Alliance des États du Sahel (AES). En réponse à la Commission de la CEDEAO qui a invoqué le délai d’un an pour que ce retrait soit effectif, le gouvernement malien a souligné que c’est l’organisation qui a violé ses propres textes, comme mentionné dans la déclaration conjointe des 3 pays. Par conséquent, le ministère a indiqué que le gouvernement de la République du Mali n'est plus lié aux contraintes de délai mentionnées à l'article 91 du Traité révisé et évoquées par la Commission.
Le communiqué du ministère malien des Affaires étrangères et de la Coopération internationale fait suite à la note verbale du 31 janvier 2024 de la Commission de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), à travers laquelle l’institution a répondu à la décision de retrait du Mali et par la même occasion rappelé le délai d’un an avant qu’il ne soit effectif, conformément aux dispositions du Traité de l’organisation communautaire.
Dans sa réaction, le Ministère des Affaires étrangères et de la Coopération internationale a réitéré « le caractère irréversible de la décision du Gouvernement de la République du Mali de se retirer sans délai de la CEDEAO en raison de la violation par l’Organisation de ses propres textes ». Le document se réfère également aux « autres raisons légitimes mentionnées » dans le Communiqué conjoint du Burkina Faso, de la République du Mali et de la République du Niger, en date du 28 janvier 2024. En effet, poursuit le communiqué, la CEDEAO, par la décision de la Conférence des Chefs d'État et de Gouvernement, en date du 09 janvier 2022, a imposé au Mali des sanctions contraires aux dispositions communautaires pertinentes, notamment au Traité révisé de la CEDEAO du 24 juillet 1993 et au Protocole additionnel A/SA.13/02/12 du 17 février 2012 portant régime des sanctions à l'encontre des États membres qui n'honorent pas leurs obligations vis-à-vis de la CEDEAO. Et d’ajouter que « ni ces textes, ni aucun autre instrument juridique de l'Organisation ne prévoit la fermeture des frontières à un État membre ». En outre, est-il indiqué, par cette décision, la Conférence de la CEDEAO a violé le droit d'accès à la mer et depuis la mer et la liberté de transit du Mali, tels que prévus par l'article 125 de la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer, adopté à Montego Bay le 10 décembre 1982. Le Ministère a tenu également à indiquer à la Commission que « ces graves manquements commis par la CEDEAO rendent le Traité de la CEDEAO inopérant », au regard des dispositions pertinentes de la Convention de Vienne sur le Droit des Traités de 1969, notamment celles relatives à la non- ingérence dans les affaires intérieures des États, la survenance d'une situation rendant l'exécution du traité impossible et le changement fondamental de circonstances » poursuit le communiqué dans lequel le ministère des Affaires étrangères annonce que « le Gouvernement de la République du Mali n'est plus lié aux contraintes de délai, mentionnées à l'article 91 du Traité révisé et évoquées par la Commission ».
Il convient d’ailleurs d’ajouter que hier mardi lors d’une rencontre avec le corps diplomatique sur l’évolution de la situation nationale du pays, le chef de la diplomatie malienne a indiqué aux diplomates accrédités à Bamako qu’ « en ce qui concerne la question du retrait du Mali de la CEDEAO, le Ministre a regretté que, de la CEDEAO de l’intégration sous-régionale voulue par ses pères fondateurs, cette Organisation sous ordre est devenue aujourd’hui une menace sérieuse pour les trois États de l’AES et leurs populations déjà confrontés à des défis existentiels ». Par la même occasion, le ministre Abdoulaye Diop a averti qu’aucune organisation n’est au-dessus des intérêts vitaux de nos États souverains avant de préciser que le Mali reste ouvert et coopère de bonne foi avec tous les pays frères, amis et voisins dans l’intérêt bien compris et partagé des États et des peuples.
Ikali Dan Hadiza (actuniger.com)
Commentaires
Petit va chercher sur Google les plus gros producteur de pétrole en Afrique de l'ouest
1 Nigeria
2 Cote d'ivoire
3 Niger
Tu ne connais rien tu fais du bruit gratuit
Au Mali ya koi ? Or c'est ça
Ça sur Google les plus gros producteur d'or en Afrique de l'ouest tu verra la vérité au lieux de raconter des bêtises ici
Irréfléchi