Hadj 2023 : le prix fixé à 3.603.840 f CFA, en hausse de près de 400.000f CFA par rapport à 2022
Dans un arrêté en date du 08 mars 2023, le ministre du Commerce a fixé le prix tous services compris du hadj 2023 à 3.603.840f CFA, contre 3.281.000f en 2022, soit une hausse de près de 400.000f CFA (12%). Une hausse qui a suscité de vives critiques surtout comparées aux prix dans certains pays voisins et à la qualité des services qui laissent à désirer malgré les engagements du gouvernement et du Commissariat à l'organisation du Hadj et de la Omra (Hadj).
Les pèlerins nigériens vont devoir casquer encore plus chère pour accomplir le rite du hadj, l'un des cinq piliers de l'islam. Pour l'opération 2023, le ministre du Commerce, après concertations avec les principaux acteurs, a fixé le prix tous services compris du hadj 2023 à 3.603.840f CFA, contre 3.281.000f en 2022, soit une hausse de près de 400.000f CFA (12%).
Dans l'arrêté signé le 08 mars 2023, le ministre du Commerce Alkache Alhada a tenu à attirer l’attention des organisateurs et autres acteurs impliqués dans l’organisation du hadj que "ce prix du hadj s’entend comme prix plafond et est applicable sur l’ensemble du territoire national". Aussi, est-il rappelé dans le document, "les agences de voyage sont tenues d’assurer la publicité de ce prix par voie d’affichage ou de marquage à l’intérieur ou à la devanture de leurs locaux".
Le nouveau tarif du Hadj a suscité une vive polémique notamment sur les réseaux sociaux. Beaucoup critiquent cette hausse qui fait que le prix du hadj est l'un des plus élevés dans la sous-région alors que d'autres mettent en avant le fait que malgré les hausses répétées des dernières années, la qualité des services offerts aux pèlerins laissent toujours à désirer tant pour ce qui est du transport que de l'hébergement sur les lieux saints de l'Islam. L'année dernière, l'opération a été particulièrement pour des centaines de pèlerins dont certains n'ont pu rallier les sites du rite qu'à la dernière minute alors que d'autres ont été laissés à Niamey.
Face à cette situation, le gouvernement a organisé en février dernier, un Forum national qui a permis de faire un diagnostic succinct de la situation et de formuler des recommandations pour améliorer l'organisation du Hadj au Niger. Des réformes ont par la suite été introduites dans les textes régissant le Hadj à la suite d'un Conseil des ministres.
Pour rappel, en 2022, ils étaient 7.171 candidats au pèlerinage, parmi lesquels 134 n’ont pas pu effectuer le voyage, selon le COHO, pour un quota de 7.194 places offertes au Niger par l’Arabie Saoudite.
Pour cette édition 2023, le Niger bénéficie d'un quota de 15.891 pèlerins, sans restriction d'âge, soit le double de l'année 2022.
Ikali Dan Hadiza (actuniger.com)
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