RCA: Référendum à venir !
Le 12 août le président centrafricain Faustin-Archange Touadera a posté un message sur sa page Facebook : « De plus en plus de voix s'élèvent pour exiger une modification de la Constitution ». Cette phrase à la veille de la fête de l'Indépendance de la Centrafrique a permis de faire comprendre au peuple centrafricain qu'il avait été entendu par son président. Il a évoqué notamment : « Je vous ai écouté. Je prends acte de vos sollicitations pressantes qui me sont parvenues de partout réclamant une nouvelle Constitution », a poursuivi Monsieur le Président Faustin-Archange Touadéra, élu en 2016 à la tête de la Centrafrique et réélu en décembre 2020.
En outre, dans son message à la nation, vendredi, à l’occasion de la célébration de 62e anniversaire de l’indépendance de la RCA le 13 aout, Touadèra a annoncé que la République centrafricaine organisera un référendum sur le changement constitutionnel. « Notre Constitution énonce de manière péremptoire que la souveraineté appartient au peuple qui l’exerce soit par voie de referendum, soit par l’intermédiaire de ses représentants ! Il appartiendra au Gouvernement d’en aviser et de donner suite à la demande de l’Assemblée nationale, je veux dire, à votre demande », a-t-il ajouté.
Rappelons que la population a exigé un référendum. Le 6 août, plus d'un millier de manifestants s'étaient rassemblés à Bangui, pour demander la tenue d'un référendum pour modifier la Constitution, adoptée en 2016. Selon les manifestants, il est désormais évident que la Constitution est désespérément dépassée et de plus qu'elle entrave le développement du pays.
Bien avant, lors d’un rassemblement, le 29 avril, des manifestants réclamant la révision de la Constitution centrafricaine ont remis un mémorandum aux députés de l’Assemblée nationale. La pétition était signée de la plateforme Front Républicain, un rassemblement d’organisations de jeunes. A travers cette requête, plus de 600 000 Centrafricains interpelaient les députés de même que le Président, afin qu’ils ouvrent la voie à une révision de la Constitution « conformément au titre XV article 151, 152, 153 de la Constitution du 30 mars 2016 ».
Finalement, les membres de l'Assemblée nationale ont soutenu le peuple et proposé des amendements constitutionnels. La Cour constitutionnelle a également examiné le projet de mise à jour de la Constitution et par conséquent a déclaré qu'elle était prête à soutenir la poursuite des travaux sur les modifications nécessaires.