Affaire MDN : selon son avocat, l’Etat doit encore 16 milliards FCFA à Aboubacar Hima dit « Petit Boubé »
Lors de la conférence de presse qu’ils ont animée lundi 15 juin dernier, les conseils des principaux fournisseurs de matériels au ministère de la Défense ont beaucoup insisté sur les dettes que l’Etat doit encore à leurs clients. Pour l’homme d’affaires Aboubacar Hima dit « Petit Boubé », ce n’est pas moins de seize (16) milliards que le trésor public lui doit pour les services rendus.
C’est le conseil de l’un des plus importants fournisseurs du Ministère de la défense nationale (MDN) qui a fait la révélation lors de la sortie médiatique du lundi 15 juin 2020 des avocats des principaux prestataires citées dans l’audit qui fait polémique. Selon Me Marc le Bihan, son client a actuellement une reconnaissance de dette de l’Etat d’un montant de 16 milliards. C’est pourquoi, tout au long du point de presse, les quatre avocats de « Petit Boubé », « MIM », « Idi Master » et EMT n’ont pas cessé d’insister sur « le lynchage médiatique » dont sont victimes leurs clients alors « qu’ils ont livrés la quasi-intégralité du matériel qui leur a été commandé ». Selon ces derniers, leurs clients se sont même endettés auprès des institutions bancaires pour permettre à l’Etat du Niger de disposer du matériel nécessaire pour lutter efficacement contre le terrorisme et la criminalité transnationale organisée. C’est la raison pour laquelle, en guise de conclusion, et alors que l’instruction suit toujours son cours, ils ont affirmé « qu’ils restent sereins et placent toute leur confiance dans les juridictions qui seraient amenées à se prononcer sur cette affaire ».
En attendant le jugement, des zones d’ombres
Bien que les avocats aient invoqué l’article 11 du Code de procédure pénale, qui prescrit le secret de l’enquête et de l’instruction et qui les « empêche de livrer certains détails », ils ont levé le voile sur certains aspects de ce dossier fumant et qui est loin d’avoir livré tous ses secrets. Selon un des conseils, aucun des mis en cause n’a, par exemple, perçu les 30% de la vente au démarrage qui est pourtant prévue dans les contrats. Et Me Moumouni Maman Hachirou de la SCP DMBG (conseils des Etablissements IBS de Ibrahim Salaou dit Idi Master et des Etablissements MIM de Moutari Issa Moussa) de renchérir que c’est « l’Etat même qui doit aujourd’hui de l’argent aujourd’hui à nos clients ».
En attendant donc le jugement de l’affaire, beaucoup zones d’ombres entourent ce dossier qui va certainement continuer à alimenter la polémique au gré des révélations.
A.Y.B (actuniger.com)
Commentaires
Hasbunallahou wanimal wakil
La HALCIA est nid d'escrocs au service des trafiquants qui dirigent ce pays. Nothing else
Vendez le niger pour donner