Fermeture des frontières du Nigeria: Buhari prolonge la mesure jusqu'au 31 janvier 2020
Les frontières nigérianes resteront encore fermées pendant trois (3) mois. Le président nigérian, Muhammadu Buhari, vient en effet d’approuver la prorogation, jusqu'au 31 janvier 2020, de la mesure portant fermeture des frontières terrestres du pays, dans le cadre de l’exercice « SWIFT Response ». Selon une note des services fédéraux des douanes nigérianes, en date du 1er novembre, le président a approuvé l’extension de l’opération, « compte tenu des résultats enregistrés notamment sur les plans sécuritaire et économique ».
Les autorités fédérales nigérianes avaient décidé unilatéralement de fermer leurs frontières terrestres avec certains pays voisins, notamment le Bénin et le Niger, depuis le 20 Août dernier. Officiellement, c’est dans le cadre d’un exercice militaire de sécurisation du marché intérieur. Il s’agit selon les responsables nigérians, de lutter contre la contrebande et les importations frauduleuses massives de certains produits, notamment le riz, qui affectent la première économie du continent. Malgré l’impact que cette décision a provoqué au Bénin et au Niger, dont les économies dépendent en grande partie des exportations vers le géant voisin, les autorités nigérianes ont maintenu fermement l’opération. « La fermeture continuera tant que nous pourrons obtenir les résultats souhaités », n’a d’ailleurs cessé de répéter publiquement, Hameed Ali, le contrôleur général des services des douanes du Nigeria, qui a fait avoir qu’il n’y a pas de « calendrier précis pour la réouverture ».
Inflation et polémique
Avec cette extension de l’opération pour trois (3) mois encore, les répercussions vont encore s’amplifier chez les pays voisins, notamment au Niger, qui partage plus de 1400 kilomètres de frontière avec le Nigeria. Bien qu’elle affecte également les opérateurs économiques nigérians, cette mesure a provoqué déjà une importante inflation de certains produits sur les marchés nigériens.
Au delà, la décision de Buhari, qui était auparavant populaire dans le pays, ne cesse de provoquer l’incompréhension de l’opinion nigérienne, au regard des relations historiques ainsi que de la teneur des échanges entre les deux pays. Si certains trouvent des arguments pour essayer de comprendre cette politique « souverainiste » de Muhammadu Buhari, beaucoup au Niger, doute de son efficacité et surtout de son opportunité, pour un pays qui a signé, justement à Niamey, l’accord portant instauration de la ZLECAF, et qui est aussi un membre important de la CEDEAO.
En attendant, les opérateurs nigériens, tout comme leurs homologues du Bénin, vont devoir prendre leur mal en patience, durant encore trois longs mois. D’autant qu’officiellement, les autorités des pays voisins n’ont encore fait aucune réaction sur cette décision des autorités nigérianes qui ne cesse d’alimenter les polémiques.
A.Y.B (actuniger.com)
Commentaires
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