Mali: 6 morts dans une embuscade visant un député, président de la Haute cour de justice
Le chauffeur d'un député malien a été tué mardi dans une embuscade visant son convoi dans le centre du pays et cinq militaires qui leur portaient secours sont décédés lorsque leur véhicule a sauté sur une mine, ont annoncé à l'AFP des sources militaires et policières.
L'embuscade contre le député Abdrahamane Niang, qui préside aussi la Haute cour de justice du Mali, s'est produite entre les localités de Dia et de Diaffarabé, dans la région de Mopti (centre), selon une source militaire.
"Le député est sain et sauf, ainsi que son épouse et ses deux gardes du corps. Mais son chauffeur civil a été tué par les jihadistes", a précisé une source policière locale, interrogée depuis la capitale, Bamako.
"Cinq militaires d'une escorte qui allait porter assistance au député ont été tués. Leur véhicule a sauté sur une mine", a ajouté cette source.
Un responsable du ministère de la Défense a confirmé que "le véhicule d'une des deux (escortes) de l'armée malienne qui allaient porter secours au député a sauté sur une mine" et que cinq soldats avaient été tués.
Face à la dégradation de la situation, notamment dans le centre du Mali, limitrophe du Burkina Faso et du Niger, gagnés à leur tour par les violences jihadistes, cinq pays de la région - le G5 Sahel (Mali, Niger, Mauritanie, Burkina Faso et Tchad) - a décidé de mettre sur pied une nouvelle force conjointe antijihadiste.
Bien que son financement ne soit pas entièrement bouclé, cette force devrait mener sa première opération dans les tout prochains jours.
Le nord du Mali était tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes jihadistes liés à Al-Qaïda. Les jihadistes avaient été en grande partie chassés par une intervention militaire internationale, lancée en janvier 2013 à l'initiative de la France, qui se poursuit actuellement.
Mais des zones entières, dans le nord mais aussi dans le centre du pays, échappent encore au contrôle des forces maliennes, françaises et de l'ONU (Minusma), régulièrement visées par des attaques malgré la signature d'un accord de paix censé isoler définitivement les jihadistes, dont l'application accumule les retards.
AFP
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