Coups de feu sur les Champs-Élysées: un policier tué, deux autres blessés
A trois jours d'une élection présidentielle placée sous haute surveillance en raison de la menace jihadiste, un policier a été tué et deux autres blessés jeudi 20 avril au soir lors d'une fusillade sur l'avenue des Champs-Elysées à Paris, dont l'auteur a été abattu. Une touriste a également été "légèrement blessée par balle", aucun des pronostics vitaux de ces trois victimes n'est engagé.
Le parquet antiterroriste s'est presque aussitôt saisi de l'enquête, tandis que le Premier ministre Bernard Cazeneuve a rejoint le président de la République à l'Elysée pour une réunion de crise.
"Nous sommes convaincus" que la piste est "d'ordre terroriste"
François Hollande, "convaincu" que la piste est "d'ordre terroriste" a expliqué, quelques heures après l'attaque, que le pays serait "d'une vigilance absolue" pour sécuriser l'élection présidentielle. Il a également précisé qu'un hommage national serait rendu au policier abattu. De leurs côtés, les candidats à l'élection présidentielle François Fillon et Marine Le Pen ont annulé tous leurs déplacements vendredi, soit le dernier jour de la campagne.
Quelques heures après le groupe État Islamique a revendiqué l'attaque sur les Champs-Elysées. Une source proche de l'enquête explique que l'assaillant présumé était visé par une enquête antiterroriste pour avoir manifesté son intention de tuer des policiers. Une perquisition était en cours jeudi soir en Seine-et-Marne au domicile de cet homme. Il s'agit du titulaire de la carte grise du véhicule utilisé pour l'attaque. Le Procureur de la République a refusé de dévoiler son identité.
"Des policiers délibérément pris pour cible"
Quelques minutes après le drame, la Brigade de recherche et d'intervention a été appelée en renfort. Un hélicoptère survolait la zone pendant une bonne partie de la soirée. La vidéo en tête de l'article montre le déploiement d'un impressionnant dispositif de sécurité. Les stations George V, Franklin Roosevelt et Champs-Elysees-Clemenceau ont été fermées par mesure de sécurité. Une perquisition - liée à cette affaire - est en cours en banlieue parisienne.
L'attaque s'est déroulée aux abords du 104 de l'avenue des Champs-Elysées. "L'agresseur est arrivé en voiture, est sorti. Il a ouvert le feu sur le car de police à l'arme automatique, a tué l'un des policiers et a essayé de s'en prendre aux autres en courant", a expliqué Pierre-Henry Brandet, le porte-parole du ministère de l'Intérieur.
"On ne peut pas exclure qu'il y ait un ou plusieurs complices qui ait pu participer d'une manière ou d'une autre à la commission des faits", a-t-il déclaré avant d'insister sur le fait que les policiers ont délibérément été "pris pour cible."
Le huffington Post