États-Unis: fusillade dans un aéroport de Floride, au moins cinq morts
Un homme a ouvert le feu, ce vendredi, à l'aéroport international de Fort Lauderdale, dans l'est du pays. Au moins cinq personnes ont été tuées et huit autres blessées, selon un bilan provisoire. L'auteur présumé a été arrêté et placé en détention.
Les États-Unis ont été endeuillés ce vendredi par une nouvelle fusillade. Un homme a ouvert le feu à l'aéroport international de Fort Lauderdale en Floride, faisant cinq morts et au moins huit blessés, avant d'être interpellé.
Le tireur a été identifié sous le nom d'Esteban Santiago par Bill Nelson, sénateur de Floride. Le suspect était porteur d'une carte d'identité militaire, dont l'authenticité n'a pas été pour l'heure confirmée, a précisé l'élu.
Le «calme» du tireur
Un témoin a décrit avoir entendu des détonations de pétards, avant que n'éclatent les cris de passagers tentant de se précipiter frénétiquement loin de l'auteur de l'attaque, dans la zone de récupération des bagages. «Il tirait sur les gens au hasard», a relaté Mark Lea, sur l'antenne de MSNBC, en précisant que le tireur avait une arme de poing et plusieurs chargeurs. «Il est resté calme tout le temps», a-t-il ajouté. Selon lui, l'homme a également visé des personnes qui tentaient de se cacher.
Le suspect n'a, selon ce témoin, pas cherché à fuir. Après avoir épuisé ses munitions, il aurait posé son arme et s'est laissé interpeller sans combattre. «Aucun policier n'a fait feu», a confirmé le shérif du comté de Broward, Scott Israel, dans une conférence de presse dans l'aéroport.
Selon des médias américains, Esteban Santiago venait de débarquer d'un vol en provenance du Canada et son arme se trouvait dans un bagage enregistré en soute, ce qui est permis aux États-Unis. Après avoir récupéré son bagage, il se serait rendu aux toilettes pour charger l'arme, avant de sortir pour ouvrir le feu sur la foule.
Le shérif n'a pas confirmé l'identité du tireur ni donné de précisions sur le type d'arme qu'il a utilisée. Il n'a pas non plus indiqué les raisons de cet acte de violence.
La police a précisé avoir été alertée à 12h55 (18h55 en France), et a demandé au public de ne plus appeler le numéro d'urgence 911, saturé, pour tenter d'avoir des nouvelles. Les huit blessés ont été évacués vers des hôpitaux de la région, selon les autorités.
L'aéroport international de Fort Lauderdale, dans le sud-est des Etats-Unis, voit transiter de nombreux touristes inscrits pour une croisière ou se rendant dans un pays des Caraïbes. Toute l'activité est suspendue et l'aéroport est fermé, a indiqué l'établissement sur son compte Twitter.
Trump et Obama informés
Les témoins ont décrit des voyageurs fuyant en courant et en criant. «Des tirs viennent de retentir. Tout le monde court», a ainsi tweeté l'ancien porte-parole de George W. Bush, Ari Fleischer, qui se trouvait sur place.
Le président élu Donald Trump a également apporté son soutien sur Twitter.
Le président Barack Obama a de son côté été mis au courant des faits par ses conseillers en sécurité. D'autres passagers ont été regroupés sur le tarmac de l'aéroport, selon des images télévisées diffusées en direct, avant d'être conduits à nouveau à l'intérieur de l'édifice.
Jorge Curiel était en train de déjeuner en compagnie de ses enfants dans un restaurant de l'aéroport quand les gens autour de lui se sont mis à courir. Il a d'abord voulu se réfugier avec d'autres voyageurs dans les cuisines de l'établissement. Mais là, «les gens tenaient des couteaux, alors j'ai fait sortir mes enfants par les escaliers de secours», a-t-il relaté à l'Agence France-Presse. «Beaucoup de gens criaient, il n'y avait pas de policier ni de personnel aéroportuaire», a-t-il poursuivi. «Nous avons plongé sous un chariot à bagage car on ne savait pas ce qui se passait».
Le gouverneur républicain de Floride, Rick Scott, s'est rendu à Fort Lauderdale, a-t-il indiqué dans des tweets en anglais et en espagnol, compte tenu de l'importante population d'origine hispanique vivant en Floride.
De nombreux véhicules de secours et de la police ont été déployés, selon des images diffusées par les chaînes d'information américaines. Un laboratoire mobile de la police scientifique a aussi été dépêché sur place.
Le Figaro