Burkina Faso - Affaire écoute téléphonique : l'expert allemand aurait remis les résultats de son expertise
Saisi pour examiner l’authenticité de l’enregistrement téléphonique entre l’ancien chef de la diplomatie de Compaoré, Djibrill Bassolé et le président de l’assemblée nationale ivoirienne Guillaume Soro, l’expert allemand aurait remis à la justice militaire les résultats de son expertise.
Selon des sources proches de Djibrill Bassolé, l’expert ‘’l’expert allemand a remis ses conclusions au tribunal militaire mais les résultats n’ont pas été communiqués à ses avocats’’.
En octobre 2016, la justice militaire avait saisi l’expert allemand Herman KÜNZEL, lui donnant 21 pour examiner l’enregistrement téléphonique et attester de son authenticité ou non. Sans réponse à la fin du mois d’octobre 2016 de l’expert, un délai supplémentaire de 10 lui avait été accordé.
Cette expertise devait dire si la conversation téléphonique entre Djibrill Bassolet et Guillaume Soro a été manipulée ou non, autrement dire s’il s’agit d’un montage.
L’expertise devait répondre à ces deux questions : La voix sur les bandes sonores incriminées est- elle réellement celle du prévenu? La conversation enregistrée, est- elle un échange téléphonique normal?
Une première expertise réalisée par Norbert Pheulpin, expert auprès des tribunaux français depuis sur demande du conseil de M. Bassolet avait conclu que “la pièce investiguée n’est pas authentique au sens technique et acoustique du terme, celle-ci recèle des évènements de manipulation (…) l’enregistrement n’est pas intègre”.
Selon la défense de Djibrill Bassolet, le tribunal militaire a refusé de verser cette expertise au dossier d’instruction, préférant sa propre expertise réalisée par l’allemand Hermann Künzel et qui, vraisemblablement a abouti à la même conclusion.
Une contre-expertise serait envisagée par la justice militaire et pourrait se faire dans les jours à venir au Ghana, indique certaines sources.
Pour les proches de Djibrill Bassolet, tous ces agissements dénotent de ‘’manipulations et de pressions de certaines hautes personnalités politiques’’.
Boa, Ouagadougou
KOACI
Commentaires