Tchad: une journée ville morte bien suivie dans le pays
Une nouvelle journée ville morte ce mardi au Tchad, de 6 heures du matin à 16 heures, pour protester contre le pouvoir d'Idriss Deby Itno, mis en difficulté par une série de grèves des fonctionnaires et des étudiants, en colère après des mesures d'austérité. Un mot d’ordre qui semble bien suivi.
Ndjamena est au ralenti depuis ce mardi matin. Certains marchés de la capitale sont ouverts, mais de nombreuses boutiques ont baissé le rideau. Il n’y a pas d’affluence. Signe qui ne trompe pas, il n'y avait pas d'embouteillage ce matin même si quelques taxis circulent.
Certaines écoles privées n’ont pas ouvert leurs portes non plus. Les enfants ont été renvoyés chez eux. Pour les écoles publiques, elles sont de toutes les façons, fermées en raison de la grève des enseignants. La rentrée scolaire prévue le 15 septembre n’a pas encore eu lieu. Les hôpitaux et les centres de santé assurent simplement le service minimum, comme les administrations.
Ce mouvement initié par les partis d’opposition, regroupés au sein du Fonac et soutenu par des organisations de la société civile, fait partie de tout un plan d’action contre le gouvernement. Un mouvement pour demander le versement des arriérés de salaires, la fin des mesures d'austérité, une meilleure gestion du pays. « Cette journée est un succès, un signal fort envoyé au gouvernement », lançait ce matin un militant de la société civile.
Madeleine Alingué, porte-parole du gouvernement, reproche à l’opposition de faire preuve d’« opportunisme politique », de chercher à « profiter de la situation pour désorienter les consciences sociales ».