Terrorisme: 15 mesures préconisées pour renforcer la coopération de l'UEMOA
A Abidjan, la réunion des ministres de l’Intérieur de la zone UEMOA s’est conclue vendredi 27 mai sur l’élaboration de quinze mesures pour renforcer la coopération des huit Etats membres contre le terrorisme qui a frappé récemment le Burkina Faso, le Mali et la Côte d’Ivoire. Les ministres préconisent, entre autres, des pièces d’identité biométriques et l’échange plus soutenu d’informations permettant d’anticiper les attaques.
Le 5 juin prochain à Dakar, lors du sommet de l'Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA), ce sont 18 mesures pour favoriser l’intégration régionale et quinze mesures pour la coopération contre le terrorisme que devront étudier et éventuellement adopter les huit chefs d’Etat de l’Union économique.
Concernant les mesures de lutte contre le terrorisme, les ministres de l’Intérieur préconisent, entre autres choses, que des patrouilles mixtes aux frontières soient créées, que l’instauration systématique de papiers biométriques soit la règle pour les pays de la Cédéao, dont l’UEMOA est partie intégrante. Enfin, que les échanges d’informations entre pays membres soient un réflexe et que l’on se dote d’outils performants pour que les données concernant certains réseaux ou projets terroristes n’échappent plus aux polices nationales.
« Plus de complémentarité, plus de cohérence, plus de coordination pour lutter contre les terroristes », a plaidé le président Alassane Ouattaraen début de session de travail à Abidjan, tandis que le Sénégalais Macky Sall rappelait pour sa part, en prenant son pays comme exemple, qu’en matière d’échange d’informations, il arrivait qu’au sein des services de sécurité sénégalais les informations passent mal. Il faut donc que chaque Etat fasse des progrès en la matière, a souligné le président sénégalais.
Il faut mettre l'accent sur l'anticipation, insiste pour sa part Simon Compaoré, ministre de l'Intérieur du Burkina Faso. Il faut d'abord nous entendre pour que les services en charge de la sécurité, du renseignement, soient en contact permanent pour échanger des informations. « C'est l'anticipation qui peut amener que certains projets machiavéliques échouent », ajoute le ministre et c'est l'échange d'informations qui permet cette anticipation, or « souvent, on n'a pas su échanger les informations à temps », regrette Simon Compaoré.
RFI
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