Présidentielle au Tchad: des militaires torturés au palais pour n'avoir pas voté Deby, dénonce Saleh Kebzabo
L'opposant Saleh Kebzabo dénonce l'existence d'une prison au sein du palais présidentiel, où des militaires qui ont voté contre Deby, à l'élection présidentielle du 10 avril 2016, sont soumis à la torture.
Dans une déclaration rendue publique ce samedi, Saleh dénonce les conditions, "inacceptables, inhumaines, insupportables, et horribles" auxquelles sont soumis depuis quelques jours, les militaires qui ont refusé de voter Deby.
Certains, précise l'opposant, l'ont "l'ont payé, au prix de leur vie."
"Des dizaines de militaires ont été arrêtés, chicottés, embastillés, torturés, humiliés et emprisonnés. C'est à cette occasion que nous avons appris la confirmation d'une prison dans l'enceinte de la Présidence de la République." Ecrit Saleh Kebzabo.
L'opposant, qui dénonce le fait que Deby, s'accroche au pouvoir et s'apprêterait à refuser le verdict des urnes, ajoute," j'ai été révolté ce matin (samedi ndlr), en apprenant la découverte d'un militaire disparu depuis le 9 avril, jour du vote des militaires. Car je me sens coupable d'avoir incité les Tchadiens à aller voter, vu les avancées démocratiques et le contexte international. Mais c'était sans compter avec la soif du pouvoir que Deby veut garder à tout prix. Au prix du sang qu'il compte faire couler les jours qui viennent."
D'autre part, dix leaders de l'opposition ont décidé d'afficher une position commune autour d'une plateforme, pour le second tour.
Celui qui sera le mieux placé des dix candidats, aura le soutien des 9 autres.
KOACI
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