Cameroun : Cinq morts et 10 blessés dans un attentat kamikazes à Fotokol
C’est un nouvel attentat-suicide qui a frappé ce samedi la commune de Fotokol, dans l’Extrême-Nord du Cameroun. Quatre jeunes femmes kamikazes se sont fait exploser tuant 5 civils, dont un chef traditionnel. On dénombre une dizaine de blessés. Cette région camerounaise servait de base de repli à Boko Haram jusqu'au lancement d'une offensive gouvernementale l'an dernier.
Une première attaque s’est produite vers 13h (heure locale) dans le petit village de Leymarie, situé en périphérie de Fotokol. Une kamikaze a actionné sa charge explosive dans la maison du chef traditionnel qui a été tué sur le coup avec ses quatre enfants. Selon des témoins, la terroriste est une fillette âgée d'à peine 12 ans.
Dans les minutes qui ont suivi, trois autres femmes kamikazes ont déclenché leurs explosifs à proximité, sans toutefois faire de victimes.
Le gouverneur de la région assure de son côté que « l'armée s'est déployée très vite dans la zone». « Dès la première explosion, nos militaires (stationnés à Fotokol) ont tiré en l'air. Cela a dû décourager les trois autres kamikazes », estime-t-il.
Une région sous tension
Fotokol est régulièrement visée par des attaques du groupe Etat islamique en Afrique de l’Ouest (connu sous le nom de Boko Haram). Ainsi, le 9 novembre, trois civils avaient été tués au cours de l'attentat-suicide mené par deux femmes kamikazes près d'une mosquée à Fotokol.
Le Cameroun a subi une vague d'attentats-suicide au cours des derniers mois dans des localités le long de la frontière avec le Nigeria. Plus de 100 personnes ont péri dans une vingtaine d'attentats depuis le mois de juillet. Une région sous tension depuis 2013 où les combattants du groupe Boko Haramy ont attaqué les postes avancés de l’armée, organisé des embuscades et posé des bombes artisanales.
Mis en échec par l’armée nigériane dans l’Etat de Borno, le groupe privilégie désormais les actions de types asymétriques, que s’efforcent d’affronter les forces de sécurité avec l’aide des comités de vigilance.
RFI
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