La communauté internationale exige la libération de Kafando et Zida
Le président Michel Kafando et son Premier ministre Isaac Zida ainsi que plusieurs ministres sont retenus dans le palais présidentiel de Ouagadougou par des hommes armés. La communauté internationale appelle à la libération de ces différentes personnalités pour le bon déroulement de la transition de ce pays. L’Union africaine, la Cédéao et les Nations unies ont publié un communiqué commun.
Alors que le président burkinabé Michel Kafando et son Premier ministre Isaac Zida sont retenus dans le palais présidentiel depuis plusieurs heures, les premières réactions se font entendre au sein de la communauté internationale. L’Union africaine, la Cédéao et les Nations unies ont diffusé dans la soirée un communiqué de presse commun. Ils y affirment avoir appris « avec consternation la prise d’otage commise par le Régiment de la sécurité présidentielle ».
« Les trois organisations condamnent avec la plus grande fermeté cette violation flagrante de la Constitution et de la Charte de Transition », poursuit le communiqué. Elles « exigent que les forces de défense et de sécurité se soumettent à l’autorité politique et, dans le contexte actuel, aux autorités de la transition ».
Dans ce texte, les organisations « soulignent avec force que les auteurs de cet enlèvement inacceptable répondront de leurs actes et seront tenus responsables de toute atteinte à l’intégrité physique du Président du Faso, du Premier ministre et des autres personnalités qu’ils détiennent. » Elles y réaffirment aussi leur « plein soutien à la Transition en cette période cruciale pour son aboutissement ».
La France de son côté « appelle à la libération immédiate de toutes les personnes retenues » au Burkina Faso. Le ministère français des Affaires étrangères a affirmé dans un communiqué être « préoccupé par les développements survenus au Burkina Faso » et « condamne fermement tout usage de la force ».
Le Burkina Faso fait face à une transition politique depuis le soulèvement populaire qui a conduit au départ de Blaise Compaoré. Des élections présidentielles sont prévues le 11 octobre prochain.
RFI