Tahoua : un réseau d'approvisionnement d'armes pour les groupes terroristes démantelé, huit trafiquants arrêtés
Les éléments de la circonscription régionale de la Garde nationale de Tahoua ont mené une opération de grande envergure du 28 juin au 5 juillet 2025, aboutissant au démantèlement d’un réseau de trafiquants d’armes. Cette intervention, basée sur des renseignements précis, a permis l’interpellation de huit individus, dont sept Nigériens et un étranger, suspectés d’approvisionner des groupes terroristes opérant dans la sous-région.
Selon l’adjudant Abdou Amadou Boubacar, porte-parole des forces engagées, les suspects opéraient entre Tahoua et Kao, ravitaillant des cellules terroristes. Les saisies opérées lors de l’interpellation sont révélatrices de l’ampleur du réseau : 3 motos, 2 fusils AK-47, 2 chargeurs vides, un lot de munitions, plusieurs armes blanches, 7 téléphones portables et du matériel logistique, preuves d’un réseau structuré au service du terrorisme.
« Ils sont là, tapis au sein de la population », a alerté le procureur près du Tribunal de grande instance de Tahoua, Mohamed Moussa, présent lors de la présentation officielle des résultats de cette opération. Le danger est donc bien réel et proche : les réseaux terroristes ne s’approvisionnent pas uniquement dans les zones reculées, mais s’organisent parfois à partir des centres urbains.
Le gouverneur de la région, Colonel-major Suleyman Moussa Amadou, a félicité les agents impliqués. « Toutes mes félicitations à cette unité d’élite. Le résultat est là », a-t-il déclaré, tout en insistant sur l’importance de l’Opération Chara en cours, saluant l’efficacité tactique des FDS. Il a également réaffirmé l'engagement des plus hautes autorités, en tête desquelles le président de la République, le général Abdourahmane Tiani, et le Premier ministre Mohamed Lamine Zen.
Le procureur a, de son côté, mis en garde contre la banalisation de ces réseaux dissimulés au sein même de la population. Il a exhorté les citoyens à collaborer activement avec les forces de défense et de sécurité pour démanteler ces structures clandestines. « On appelle la population à dénoncer. Ces gens-là vivent parmi nous. Il faut agir ».
Avec ces arrestations, le Niger vient de marquer un point décisif dans sa lutte contre l’insécurité et le terrorisme, mais les autorités en appellent à une vigilance renforcée. Car, comme l’a rappelé le gouverneur, "la paix se construit dans la collaboration et l’alerte partagée".
Commentaires
Dans une situation difficile il faut des agents de renseignements qui ont besoin de moyens de tout bord.
Donc les généraux de sallon doivent prendre leçon.