Le Mali invité à nouveau à reconsidérer son retrait des forces du G5 Sahel
Les ministres des Affaires étrangères des pays du G5 Sahel se sont réunis ce mercredi 18 janvier 2023 à N’Djamena, la capitale tchadienne, pour mener des réflexions sur la fortification et la pérennisation du G5 Sahel. Lors de cette rencontre le Mali est à nouveau appelé à rejoindre l’alliance des pays sahéliens.
Après le retrait du Mali de la Force conjointe G5 Sahel, cet organisme connaît de réelles difficultés, y compris pour la tenue régulière de réunions statutaires. Les autorités maliennes ont annoncé dans un communiqué du gouvernement de transition lu par son porte-parole le colonel Abdoulaye Maïga le 15 mai 2022, la décision de quitter tous les organes et instances du G5 Sahel, y compris la Force conjointe, qu’elle reproche d'être « instrumentalisée par l'extérieur », selon Bamako.
Cette décision est notamment motivée par le fait qu’une conférence des chefs d’État du G5 Sahel était prévue à Bamako en février 2022 et, que trois mois après ce terme, elle ne s’est toujours pas tenue, alors que le Mali devait prendre la présidence de l’organisation à l’issue de celle-ci.
Le gouvernement malien « rejette fermement l’argument d’un État membre du G5 Sahel qui avance la situation politique interne nationale pour s’opposer à l’exercice par le Mali de la présidence du G5 Sahel. En effet, aucun texte juridique du G5 Sahel ne prévoit des restrictions contre un État membre, sur la base de sa situation politique nationale », a fait valoir le colonel Maïga afin d’accuser, encore une fois sans le nommer, un État « extrarégional » d'être lié à des « manœuvres visant à isoler le Mali ». Certainement fait-il référence à la France, qui, par ailleurs, a amorcé son désengagement militaire du pays.
En outre, Bamako accuse le G5 Sahel de « perte d'autonomie » et d'être victime d'une « instrumentalisation » et d'un « dysfonctionnement grave » de ses organes. Alors que le communique ne précise pas cet État, il est évident qu’il s’agit de la République française. Car c’est à l’initiative de Paris que le G5 Sahel a été créé a 2014.
Malheureusement, cette force n’a jamais bénéficié du financement nécessaire pour son fonctionnement et donc n’a pas vraiment servi à grand-chose dans la lutte contre l’insurrection djihadiste dans la région du Sahel.
La décision des autorités maliennes a suscité de nombreuses réactions de réprobation, notamment de la présidence du sommet du G5 Sahel tenue par le président tchadien, Mahamat Idriss Deby, de l'Union européenne et du Conseil de sécurité des Nations unies.
Cependant, le G5 Sahel sans le Mali, ressemble de plus en plus à une coquille vide. Comment lutter contre le terrorisme dans le Sahel après le retrait du Mali du G5 Sahel ? La question était au centre d'une réunion de deux jours des chefs d'état-major des pays membres du G5, qui s'est tenue à Niamey, au Niger, du 20 au 22 septembre 2022.
La situation reste préoccupante et pourrait ne pas s'améliorer, a déclaré l'un des chefs d'Etat-major des pays membres. Et si la situation est très compliquée, c'est particulièrement parce que le Mali reste l'épicentre du terrorisme dans la région du Sahel, selon les chefs d'Etat-major, qui relancent un appel au Mali de regagner sa place au sein du G5 Sahel.
Madani Allou
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Et qu'attendez vous pour actionner votre force en Attente pour aller taper les rebelles au frontline en place de se concentrer sur seulement les auteurs de coups d'
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