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Le Plan de Développement Economique et Social : Enjeux et limites

SAMI Youssoufou opinion

Représentant non seulement le cadre fédérateur de l’ensemble de Politiques et Stratégies Sectorielles conduites par le Gouvernement, mais aussi étant le  cadre de dialogue avec les Partenaires Techniques et Financiers, (PTF), et à un mois de son évaluation, deux grilles de lecture se donnent à l’analyse de ce (PDES 2012-2015) : La première grille d’analyse porte sur la Lettre du Plan et secundo à l’Esprit du Plan. Relativement à la Lettre du Plan, le cap stratégique est fixé, les faits stylisés, les besoins et objectifs quantifiés, les leviers ciblés. Sous cet angle rien à dire sinon "Harkané" comme on le dit entre jeunes.

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D’autant plus que la trajectoire économique de notre pays est marquée par quatre temps forts : La période de 1960 à 1980 nous dit-on qui à été marquée par la planification centralisée avec une forte présence de l’Etat à la fois "impulseur" et catalyseur de l’activité économique nationale. Puis vint la période 1980 à 2000 marquée par la douloureuse mesure de Programme d’Ajustement Structurel (PAS) qui "enfanta" un corolaire de désarticulation et de déstabilisation de notre structure économique, politique et social. La troisième phase est celle liée à la période de 2000 à 2012 marquée par le fameux temps des Documents de Stratégies de Réduction de la Pauvreté (DRSP) et durant laquelle, le remboursement de la dette publique était le cadre logique et référentiel de nos politiques économiques publiques. Ainsi depuis 2012, nous en sommes à la quatrième expérience dans la trajectoire de l’histoire de développement économique, marquée par la formulation d’un Plan de Développement Economique et Social (PDES) conçu cette fois par des Nigériens et non imposé par le FMI ou la Banque Mondiale.         Ce PDES qui en termes d’angle d’attaque, constitue en soi, une révolution, un renouveau cherchant des leviers et des voies pour que notre pays puisse sortir des pièges du sous-développement. Et tout change… Oh que c’est beau la Lettre du Plan. Toutefois, sur l’Esprit du Plan, à l’image de la double planification, si chère aux planificateurs, il en existe chez les stratèges, ce qu’on appelle "la stratégie sur la stratégie" si vous vous voulez faire du Management de la Très Haute Performance (MTHP), comme c’est le cas du PDES. A notre humble avis cette absence d’une "stratégie sur la stratégie" concernant le PDES, apparait à deux niveaux : Au plan du Management Stratégique et au niveau du Management Opérationnel.                                                                                        

Sur le Management Stratégique, le PDES souffre d’une absence d’articulation d’avec "le grand I du Chapitre I" intitulé de l’économie et des finances et "du grand I et III du Chapitre III" respectivement intitulés de la problématique population-développement et de la santé ; tous étalés dans le programme de la Renaissance. A notre avis, ce programme devrait être une déclinaison plein d’ambitions de transformer les conditions de vie de populations, de lutter contre les inégalités sociales, de permettre un développement inclusif et solidaire pour plus d’équité,  bref de dire un bye bye aux véritables "misérables" de Victor HUGO et de répondre par mimétisme en aménagement du territoire  au cri de GRAVIER "Niamey et le désert Nigérien". (Les aménagistes et planificateurs peut-être seront d’avis avec nous). Aussi, dans le cadre du Management Public et dans le processus d’un MTHP, toute stratégie économique devrait avoir pour lit, un cadre et schéma institutionnel et administratif pour la porter avec des hommes et femmes du terrain à la hauteur pour l’animer, car, c’est au niveau local que les défis de ciblages et segmentations des problèmes sont les plus redoutables. Souvent pour beaucoup de problèmes de dimension nationale, il faut des solutions locales, et pour beaucoup de problèmes locaux, il faut des solutions nationales. Ainsi, le développement en définitive, est moins une question de point de départ que de ligne d’arrivée. Sur le chemin de développement, la question "d’où l’on vient" est moins déterminante que la problématique sur la bonne direction dans le bon mouvement et le bon tempo d’autant plus qu’ "il n’y a de vent favorable que pour celui qui sait là ou il va".

Sur la Management Opérationnel, avoir une vision pertinente, un plan alléchant et ambitieux, suivie des ressources financières longues mobilisables ne sont toujours pas suffisant dans notre contexte où tous est prioritaire. (Santé, Education, Infrastructures etc…) Il faut vaille que vaille libérer et mobiliser des énergies en vue de son appropriation et mise en œuvre. Parce que justement, il y a comme qui dirait, des lois sociologiques du développement qui expliquent que si les pays occidentaux en sont arrivés là, c’est parce qu’ils se sont aussi appuyés sur les valeurs de la morale, de l’éthique. Idem pour les pays de l’Asie tant aimés par HOSTED dans le Management Interculturel, qui naguère étaient au même niveau de développement que certains de nos pays africains, ont su faire adosser leurs performances économiques, sur le lit des "Asian Values". En fin, il faut comprendre que l’enjeu qu’il y a derrière un plan c’est de coordonner plusieurs plans qui à priori sont incompatibles et de créer un espace de négociation politique où les choses se passent dans la transparence. Le PDES qui est d’ailleurs largement  encrer dans notre quotidien devra (ré)visiter et (ré)inventer nos "Nigérien Values", surtout celles-là qui restaurent la refondation, la dynamique et habitent l’espoir qui libèrent le génie, le talent, la persévérance, la générosité et le dévouement  de notre peuple. Et pour cela, une seule et unique condition incontournable s’impose. Ainsi cette courbe en "U" de Kuznets sur les relations entre l’économie (croissance) et pauvreté, qui fait que la pauvreté, les inégalités sont d’abords croissantes, seront décroissantes grâce au travail. 

SAMI Youssoufou Titulaire d’un Master 1 en Administration-Générale           (ENAM-Niamey) et étudiant en Master 2 en Gestion à Bordeaux Ecole de Management de Dakar.(BEM-Dakar).

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Commentaires  

+7 #1 kOkO 03-12-2015 00:23
Analyse très pertinente Sami courage et sache que tu nous manques ici à l'ENAM où ta laissé des bons souvenirs quand tu était Secrétaire Général /A Mouna taré. Kader Issa sup 1 Douanes.
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+6 #2 verite 03-12-2015 00:25
Merci Sami pour cette contribution.
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+7 #3 LARISSA 03-12-2015 00:29
Je fai mn master 2 dans un institut de la place mais juska la fin d l'année j'avais du mal à comprendre la distinction entre le management stratégique et le management opérationnel now à 80% tt es clair.Ce st ces genres de posts k'on a besoin et non tjrs politik politik. Courage et jespere k vs allez continuez jusko Doctorat.
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+7 #4 GATARI 03-12-2015 00:37
kai kai kai kai!!! to dada voila un étudiant kui fait des articles plus k les tontons de Harobanda, des soi dizant Dr. Un article purement scientifique et impartial courage Youssouf et merxi pr la contribution
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+11 #5 Kadogo omar 03-12-2015 00:38
Juste une petite correction Mr Sami: Kuznets (en 1950) a mis en évidence une relation en "U inversé" (et non en U) entre la croissance économique, c'est à dire la croissance du PIB qui est un agrégat qu'il a lui même crée en 1932 à la demande du congrès américain et le revenu par tête ( inégalités, pauvreté). Mieux, cette analyse de Kuznets découle d'une observation empirique à un moment donné (les 30 glorieuses) et ne concerne que certains pays développés.
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+4 #6 GASKIA TAFI KOBO 03-12-2015 00:42
Si on arrivai à avoir des articles de ce genre ne se resque k une fois par semaine surement ns nen serions pas la today. Courage au compatriote Sami dont jaimerai en faire en connaissance.
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+8 #7 Le fils de lhomme 03-12-2015 01:09
Excelente contribution mon SG SAMI et surtt bonne chance. Fièr de toi sérieusement bro. Razack Moussa Fiscalité 2ème année ENA Présidence.
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+7 #8 DAN MARADI 03-12-2015 01:19
Dan Maradi a dit article très pertinent avec une bonne maitrise sur le management de FAYOL et TAYLOR par conséquent dan maradi propoz au citoyen lambda Sami de poursuivre ses études pr kon puisse avoir un premier docteur en gestion (MANAGEMENT) car juska c jr ce st des économistes kui enseignents cette matière à la FAC et dans les écoles à étages de NY.
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-4 #9 manaja 03-12-2015 01:45
@Dan Maradi : c'est quoi écoles à étages de Niamey ? L'auteur de cet article aussi fait une école à étages de Dakar (faut pas vous laisser berner par le nom de l'école Bordeaux machin...)

NB : je ne critique pas le "Management de la Très Haute Performance"; bla bla bla
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+7 #10 Dan MARADI 03-12-2015 09:02
Manaja tai sur d c k tu dit? si non depuis j'ai fait des recherches sur cette école et je vois sur google d'apres le classement 2013 de jeune afrique c la deuxième meilleure ecole de business en Afrique derrière ESCA de Casablanca et la première en Afrrique de l'ouest devant ISM IAM et mem le CESAG. Les chiffres sont sur le net.

NB: Je n rien contre les écoles à étages pr n pas dire de quartiers de NY.
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+6 #11 A GAYI GASKIA 03-12-2015 09:11
Un étudiant de l'école à étage de NY ne pas à mesure d'écrire un article de ce genre par conséquent Manaja a yi hakuri l'auteur d c article n fait pas une school à etage et je connai bien cette école es el située à Sacré Coeur en plein Dakar c une école de renomée internationale ou st les fils des diplomates et fils des cadres des ongs kui y st à dakar. j fai 6 ans à dakar j sai d kw j parle Manaja.
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+6 #12 RIMKA 03-12-2015 09:18
Contribution très enrichissante de la part de l'auteur. Voilà au moins kelkun kui fait des écrits constructifs.
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+2 #13 Nigérien 03-12-2015 09:47
Du courage pour l'effort fourni, sinon peut mieux faire en sortant un peu de son cours fraîchement reçu, ailleurs non complètement digéré d'une part, et d'autre part en corrigeant les fautes et erreurs présentes dans le texte.
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+6 #14 MANSOUR BAKO 03-12-2015 11:37
BON COURAGE YOUSSOUF
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+9 #15 TAHIROU 03-12-2015 11:52
Bonjour,
Je suis très content de voir des écrits de ce genre surtout d’un étudiant. Je doute fort que de telles réflexions quelques soient les critiques qu’on peut apporter soient menées au niveau des structures en charge du PDES.
Cependant, c'est un bon exemple pour que les étudiants s'en inspirent pour faire leurs mémoires, par exemple versus secteur de la santé, éducation, climat des affaires....à l’ENAM, dans les universités et mêmes dans les « écoles à étages ».
La suite après...
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+9 #16 TAHIROU 03-12-2015 11:52
Mr Sami continuez en prenant le soin de vérifier vos sources mais aussi de dater et référencer les dates de publications des auteurs annoncés.
Par contre, la chute de votre article doit être en adéquation avec la problématique abordée en proposant des solutions en lien avec les questions posées.
Sur les" Nigeriens Values", il faut vous engager, parce que cet aspect est politique et malheureusement la classe politique actuelle n'est pas portée sur ça contrairement aux générations des années 1960-1974 et 1974-1990. Par exemple, vous demandez aux hommes politiques quels types de nigériens vous voulez construire à travers vos actions politiques? On vous répond: maintenant c'est difficile, les gens sont différents de la génération d'avant.
Et je conclus que ce sont eux qui n'ont pas de valeurs politiquement parlant.
Cordialement
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+5 #17 El fodio 03-12-2015 22:15
Une trés belle vision sur ce fameux PDES!chér Frere Mr Sami.
Fier de Toi mon Frere.
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+5 #18 ExxPresi Aminess 03-12-2015 23:51
un article digne de son nom, je suis vraiment édifié, et bon courage dans ton combat.
pour ceux qui se chamaillent à la longueur de journée, écrire un article est une vocation et un don de soi. quand on s'engage on y arrivera. Alors chers camarade, critiquez pour solutionner et non critique tout simplement.
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+6 #19 MAN 04-12-2015 11:44
Bel article, mais je souligne, de 1990 à 1999, on a connu le PAS, et surtout le remboursement de la dette extérieure. Le gouvernement de Baré a fortement contribué aux obligations contractuelles (remboursement de dette...). Ceci a beaucoup bénéficié au gouvernement de Tanja. La période 2000-12 est aussi marquée par l'annulation des services de la dette relatifs au PPTE. Au lieu de rembourser toute la dette, une partie est investie dans le pays pour réduire la pauvreté, d'où le fameux programme de Tanja, "1000 puits...". En ce qui concerne «Niamey et le désert Nigérien», la décentralisation, en dépit de ses limites, a commencé à aménager les territoires : chaque région a son université, les hôpitaux régionaux sont progressivement mis aux normes….
Comme l'auteur de l'article l'a dit, la planification, l'aménagement sont des vraies limites. A cela, j'ajouterai la gestion à long terme des politiques : il faut avoir la patience de mettre des politiques continues sur 30 ans.
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+4 #20 amadou 05-12-2015 04:27
une noble contribution patriotique .développez critiquez enrichissez de toutes les façons l’idée est originelle et judicieuse, donc je vous prie de bien vouloir apporter une noble contribution vous qui êtes soucieux du développement de ce pays pour un héritage fécond
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+3 #21 Le inconnu 06-12-2015 18:07
Bon essai d'analyse. Qu'un jour tu puisses rédiger une analyse propre. Du courage
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+2 #22 Le Pragmatique 10-12-2015 01:22
Très belle appréciation camarade Sami. Je suis ravi de voir que je ne suis pas le seul Étudiant en Management des projets à m'appaisantir sur ce fameux PDES. J'ai eu l'occasion de parcourir ce document, qui à mon sens a été échafaudé un peu à la va-vite. En effet, en explorant certains axes, on peut aisément se rendre compte que certaines études (de faisabilité) ont été négligées, ce qui certainement ne manque pas de créer une inadéquation entre les stratégies et les résultats escomptés, au-delà entre le stratégique et l'operationnel. Pour revenir sur "l'évolution version Asiat", je pense, camarade, qu'il faudrait remonter aux fondements même des politiques qui ont été instituées pour résoudre certains maux auxquels on fait face actuellement, à savoir "le sacrifice" pour investir d'abord dans le secteur le plus prioritaire des prioritaires, ainsi de suite... Vivement la version 2.0 du PDES pour répondre efficiemment aux véritables problèmes des Nigériens
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