Sabre national : sacré nouveau roi des arènes, Ousmane Hassan « Janvier » rapporte à Tillabéri son premier vrai titre
Les compétitions entrant dans le cadre de la 41e édition du championnat national de lutte traditionnelle ont pris fin dans la soirée du dimanche 05 janvier au Stade régional de Maradi avec la finale qui a opposé Tassiou Sani de Zinder à Hassan Ousmane de Tillabéri. Dans un combat assez expéditif, après quelques minutes d’observation, le jeune lutteur de Tillabéri a terrassé Tassiou Sani, ex-champion de l’édition 2017. Ousmane Hassane est ainsi sacré nouveau roi des arènes à l’issue d’une cérémonie de couronnement qui a été présidée par le premier ministre Birgi Raffini, en compagnie du ministre de la Jeunesse et des Sports, Kassoum Moctar, ainsi que du président de la Fénilutte.
La finale de cette 41e édition a été rehaussée par la présence des membres du gouvernement, des députés nationaux, des autorités administratives et coutumières ainsi que de plusieurs invités de marque en provenance, notamment, du Nigeria. Après le combat qui a opposé les deux finalistes, le champion a reçu des mains du chef du gouvernement le Sabre, un cheval harnaché et un chèque de 10 millions de francs CFA. Le vice-champion Tassiou Sani a lui reçu un chèque de 5 millions de FCFA. Auparavant, le combat pour la 3e place s’est soldé par la victoire de Sabo Abdoulaye de Niamey sur Ali Seyni de Dosso. Ils ont respectivement reçu 3 et 2,5 millions FCFA au titre de la prime officielle versée par l’Etat aux vainqueurs. A ces cachets s’ajoutent, en effet, plusieurs autres dons en nature et en espèces sonnantes et trébuchantes. Ainsi, invité de marque à la cérémonie de clôture, le gouverneur de l'État de Sokoto, Aminu Waziri Tambuwal, a remis la somme de 5 millions FCFA au champion, 3 millions au vice champion, 2 millions au 3ème et 1 million pour le 4ème. Des présidents d’institutions, des directeurs de sociétés d’Etat et d’entreprises privées, ainsi que des opérateurs économiques et de bonnes volontés ont également annoncé diverses récompenses aux lutteurs. Comme pour les dernières éditions, le Président de la République Issoufou Mahamadou, a fait parvenir une enveloppe de 41. 450. 000 FCFA qui seront répartis entre l'ensemble des acteurs de la 41e édition du championnat national de lutte traditionnelle.
Consécration pour « Janvier » et la Région du fleuve
La 41e édition du championnat national de lutte traditionnelle a consacré l’une des révélations de la compétition, Ousmane Hassan dit « Janvier ». Une consécration aussi pour la Région du fleuve qui remporte ainsi son véritable premier Sabre national. Officiellement, c’est le second titre pour la région après le sacre de Naroua Sannou en 1987. A l’époque cependant, Tillabéri n’était qu’un département et c’est au nom de la région de Niamey que le trophée a été décerné. Après l’édification de Tillabéri comme Région en 1988, le titre lui a été reversé comme en témoignent les archives nationales.
L’un dans l’autre, la victoire de « Janvier » a été célébrée de la plus belle manière par la population de la région. Malgré la mesure d’interdiction de la circulation des véhicules à deux roues, les populations sont sorties massivement fêter une victoire qui leur apporte une certaine dose de répit, dans un contexte marqué par les conséquences négatives de la situation sécuritaire assez délétère que vivent au quotidien, les populations de cette zone frontalière du Mali et du Burkina Faso, et dans laquelle il a été enregistré plusieurs attaques terroristes depuis 2015.
La victoire a été également amplifiée par le talent et la persévérance du jeune prodige de Tillabéri, qui était l’un des seuls invaincus de l’écurie régionale dès les premiers jours de la compétition. Au fil des combats, il a confirmé qu’il constitue l’un des favoris de cette édition qu’il a finit par remporter de la plus belle manière. Né en 1996 à Niamey, Ousmane Hassan « Janvier » s’est relevé comme une valeur sure de la lutte traditionnelle, sport roi au Niger, et sur qui il va falloir désormais compter pour les prochaines éditions. En trois participations à cette compétition nationale, il a montré qu’il a des arguments valables pour rapporter d’autres trophées à Tillabéri et surtout porter haut le flambeau de la lutte nigérienne dans la sous-région et même à l’international.
Il faut noter qu’à l’issue de la compétition, le ministre de la Jeunesse et des Sports a annoncé que la prochaine édition, la 42e du genre, est prévue fin 2020 à Niamey. Avant, les lutteurs se donneront rendez-vous en avril prochain à Maradi, pour la Coupe du Président de la République, au cours de laquelle, il sera inaugurée la nouvelle arène des jeux traditionnels de la capitale économique du Niger.
A.Y.B (actuniger.com)
Commentaires
IL EST TRES MALIN ET FORT ...IL A JUSTE BESOIN DE PLIS D'ENCADREMENT ...EN MATIERE DE TOUT SPORT LE NIGER REGORGE DE TRES potentiel...prener l'exemple de ALFAGA EN TAEKONDA, OU DE NOUHOU MOUMONI EN LUTTE QUI EST LE PREMIER A BATTRE EMMEU SENE NGOM A LAMAKARA AVANT QUE BALLA HAROUNA AUSSI LE BAT 2 A NIAMEY EN 2000...EN FOOTBALL PRENEZ L'EXEMPLE DE MOUSSA YAHAYA ....