8 ans de prison pour viol sur mineure

Cour d'assises de Niamey. Audience publique du 28 janvier 2014. Le nommé lbrahim, 28 ans, apprenti-chauffeur demeurant à Niamey, comparaissait devant ladite cour pour répondre de la grave accusation de viol sur mineure. Un crime prévu et puni par les articles 53, 283 et 284 du code pénal.

Voici comment se présente l’affaire : le 24 février 2006, le nommé Oumarou mettait à la disposition de la police le sieur lbrahim pour viol commis sur sa fille Nadia, âgée de 12 ans. La victime déclara aux enquêteurs que le jour des faits, elle revenait de l'école quand lbrahim, qu'elle connaissait bien, lui proposa de la ramener à la maison, en voiture. Chemin faisant, lbrahim se rendit chez un ami. Là, il imposa des rapports sexuels à la fillette.

Inculpé du crime de viol, Ibrahim fut placé sous mandat de dépôt le 3 mars 2006.

Tu es accusé d'avoir à Niamey, le 23 février 2006, par violence, contrainte, menace ou surprise commis un acte de pénétration sexuelle sur la nommée Nadia, et ce, avec cette circonstance que la Victime était mineure, âgée de 12 ans.

Reconnais-tu les faits ? demanda le président de la cour.

Oui, je reconnais les faits, répondit l'accusé, qui s'empressa d'ajouter qu'il regrette amèrement ce qui s'est passé.

Non, il est trop tard pour les regrets, rétorqua le président.

Le débat fut animé. Les jurés, d'habitude peu bavards, se sentirent passionnés par l’affaire.

Après avoir entendu le procureur général dans son réquisitoire pour l'application de la loi, entendu le conseil de l'accusé, qui plaida en faveur de la clémence de la cour, et l'accusé lui-même qui eut la  parole en dernier lieu, la cour et les jurés se retirèrent pour délibérer.

Verdict. La cour déclara l'accusé coupable. En répression, le condamna à 8 ans d'emprisonnement ferme. La cour reçut le conseil de la victime en sa constitution de partie civile, et lui alloua la somme d'un million de francs à titre de dommages et intérêts.

lbrahim a été condamné à une peine équivalent au temps qu'il a passé en prison.

Mahamadou Harouna

L’Enquêteur

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