CEDEAO : la Conférence de Chefs d’Etats décide d'imposer des « sanctions graduelles » à la Guinée
En marge de l'Assemblée générale de l'ONU, les dirigeants des États ouest-africains ont à l’issue d'un sommet tenu hier jeudi, à New York, décidé de prendre des « sanctions graduelles » au niveau diplomatique, économique et financière contre la junte militaire en Guinée. Le président en exercice de la CEDEAO, Umaro Sissoco Embalo avait prévenu mercredi dernier de lourdes sanctions, si la junte persistait à vouloir se maintenir au pouvoir pendant trois ans.
Extrait du communiqué final du sommet Extraordinaire de la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la CEDEAO sur la Situation en Guinée
A l'issue des échanges qui ont suivi l'examen du rapport présenté par le Médiateur de la CEDEAO pour la Guinée sur la situation dans cet Etat membre, et notant que des progrès insuffisants ont été réalisés en ce qui concerne l'établissement d'un chronogramme de transition acceptable, la Conférence décide d'imposer à la Guinée des sanctions graduelles au niveau diplomatique, économique et financière comme suit:
a. Le rappel pour consultations par les Etats membres de la CEDEAO de leurs ambassadeurs accrédités auprès de la République de Guinée;
b. La suspension de toute assistance et transaction financière en faveur de la Guinée par les institutions financières de la CEDEAO, notamment la BIDC. c. Des sanctions ciblées à l'encontre des personnes et groupes de personnes citées sur la liste figurant dans la Décision MSC. A/DEC 4/09/2022, y compris les membres des autres institutions de la transition et toute autre personne cherchant à empêcher le retour à l'ordre constitutionnel en Guinée dans un délai raisonnable. Ces sanctions comprennent :
i. Le gel des avoirs financiers;
ii. L'interdiction de voyager.
Ces sanctions ont été prises dans le souci de faciliter le processus de retour rapide à l'ordre constitutionnel en Guinée, une condition préalable à la paix, à la stabilité et au développement.
La Conférence engage toutes les institutions de la Communauté à prendre des mesures assurant l'application immédiate de ces sanctions.
La Conférence appelle l'Union africaine, les Nations unies et les autres organisations partenaires à soutenir l'application de ces sanctions et à continuer d'apporter leur soutien à la Guinée en vue de la réussite de la transition politique.
Commentaires
Le Premier Ministre par int
Il a
L'on peut