REUNION DU CNDP : les questions sécuritaires, et les libertés, les exigences phares de l’opposition

Instauré par décret du Président de la République, le Conseil national de Dialogue politique est un cadre permanent qui regroupe, le pouvoir, l'opposition et les non-alignés s'est retrouvée ce vendredi 9 septembre sur convocation du Premier ministre Ouhoumoudou Mahamadou pour réfléchir sur la situation sécuritaire, les élections au Niger entre autres questions…. A cette occasion, l'oppositon politique nigérienne n’a pas manqué de mettre sur la table ses exigences.

Face aux multiples agressions et aux conditions difficiles que traversent le peuple nigérien, le Conseil national de Dialogue politique (CNDP) qui s'est réuni ce vendredi entend oeuvrer  pour "le renforcement de l'unité nationale par l'enracinement de la culture démocratique et citoyenne au sein des populations". C'est du moins ce qui sort de ses assises annuelles qui se sont tenues ce vendredi sur convocation du Premier ministre Ouhoumoudou Mahamadou.

Pour  les opposants nigériens présents aux assises du Conseil national de Dialogue politique (CNDP), rien ne saurait se faire sans "un respect mutuel". Ils l’ont fait savoir dans un message lu devant le Premier ministre, Ouhoumoudou Mahamadou. Aussi, rappellent-ils, «l’opposition d’alors est allée jusqu’à proposer la tenue d’un Dialogue National Inclusif, idée partagée, un moment, par l’ensemble des parties prenantes mais qui, au fil du temps, s’est aussi heurtée à des obstacles». Aussi, signalent ils pour s’en désoler, «les conflits, les querelles et les rapports polarisés entre les partis politiques peuvent bloquer le développement du pays».

Un développement qui ne saurait passer que par un dialogue pour discuter «discuter de l'insécurité qui menace l'existence de l'Etat et fait de nombreuses victime». Aussi, ont-ils lancé au Premier ministre, «l’opposition politique nigérienne reçoit positivement votre initiative de relancer le Dialogue Politique National», surtout que, «les circonstances l’exigent». Ce dialogue portera selon l’opposition sur «des questions qui, immanquablement, impactent et impacteront notre vivre ensemble»

Aussi affirment –ils avec force, «l’opposition politique est donc prête pour discuter de l’insécurité qui menace l’existence de l’État et fait de nombreuses victimes ainsi que du processus électoral des 5 députés de la Diaspora si longtemps ajourné que vous proposez».

Pour cela, il y a des exigences telles que la «relecture commune du décret portant création du CNDP de même que le Règlement Intérieur élaboré et adopté par la seule majorité».

L’opposition nigérienne a aussi fait un plaidoyer allant dans le sens d’un respect des «libertés individuelles particulièrement, la liberté de manifestation telles que prescrites par la constitution».

Signalons que cette entité, le Conseil national de Dialogue politique (CNDP), qui s’est réuni ce vendredi sur convocation du Premier ministre Ouhoumoudou Mahamadou, compte parmi ses prérogatives, la possibilité d'opiner sur la Constitution, la charte des partis politiques, la régularité des élections, les prérogatives constitutionnelles des institutions, l'accès aux médias d'État, les droits et devoirs des trois groupes (pouvoir, opposition et non alignés) et le code d'éthique des partis politiques.

Pour mieux exercice ses missions, le CNDP bénéficie de plusieurs soutiens internes et externes. C'est ainsi qu'au niveau international, il est appuyé par la Médiature, les Grands Témoins et plusieurs comités paritaires. Au niveau international, le CNDP est soutenu par des organismes tels que le National Democratic Institute (NDI) et l'organisation Internationale de la Francophonie. Ce qui lui permet d'œuvrer pour "relancer le dialogue politique national". Car selon le porte-parole de l'opposition aux assises de ce vendredi, ce dialogue aurait pu regrouper les acteurs durant la période de la  Covid 19 par exemple, afin de créer une véritable synergie nationale.

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