Situation au Mali : la Cedeao appelle les mutins à regagner les casernes, la France condamne et les USA opposés à tout changement anticonstitutionnel
Alors que la situation est toujours confuse à Bamako, la CEDEAO a publié un communiqué dans lequel elle évoque « une mutinerie » et appelle les militaires à « regagner sans délai les casernes ». Une position partagée par la France qui condamne « un évènement grave ». Les États-Unis ont également réagit à travers une prise de position de leur envoyé spécial au Sahel, qui a rappelé que les USA s’opposent à «tout changement politique extra-constitutionnel ».
Mutinerie ou tentative de putsch au Mali pour la CEDEAO ? En tant que médiatrice dans la crise malienne, la CEDEAO a été la première organisation à réagir aux évènements qui se déroulent depuis la matinée de ce mardi 18 août à Bamako. Dans un communiqué où elle dit suivre avec une grande préoccupation les développements en cours, l’organisation régionale fait cas « d’une mutinerie déclenchée dans un contexte sociopolitique déjà très complexe ». Selon la CEDEAO, cette mutinerie intervient alors que, depuis plusieurs mois, elle entreprend des initiatives et déploie des efforts de médiation entre toutes les parties maliennes.
« La CEDEAO appelle les militaires à regagner sans délai leurs casernes, en demandant à toutes les parties prenantes maliennes de privilégier le dialogue pour résoudre la crise que traverse leur pays. La CEDEAO rappelle sa ferme opposition à tout changement politique anticonstitutionnel et invite les militaires à demeurer dans une posture républicaine. En tout état de cause, elle condamne vigoureusement la tentative en cours et prendra toutes les mesures et actions nécessaires à la restauration de l’ordre constitutionnel, par le rétablissement des institutions démocratiquement élues, conformément aux dispositions de son Protocole additionnel sur la Bonne Gouvernance et la Démocratie ».
La France condamne
Dans une déclaration, le ministre français de l'Europe et des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, a également fait part de l’inquiétude avec laquelle la France a appris « la mutinerie qui s’est engagée aujourd’hui à Kati au Mali. « La France condamne avec la plus grande fermeté cet évènement grave », lit-on dans la déclaration dans laquelle le chef de la diplomatie française annonce que « la France partage pleinement la position de la CEDEAO ».
Les USA opposés à tout changement extraconstitutionnel
Les Etats-Unis ont également réagit aux évènements en cours dans la capitale malienne. Dans un tweet, l'Envoyé Spécial des États Unis pour le Sahel, Peter Pham, a rappelé également la position de principe américaine tout en indiquant que les USA suivent également « avec inquiétude », l’évolution de la situation.
« Nous suivons avec inquiétude l'évolution de la situation aujourd'hui au Mali. Les USA s'opposent à tout changement extraconstitutionnel de gouvernement, que ce soit par ceux qui sont dans la rue ou par les forces de défense et de sécurité ». J. Peter Pham, Envoyé spécial des USA pour le Sahel.
A noter que la situation est toujours confuse à Bamako qui est toujours quadrillée par les militaires en fin d’après-midi. En fin d’après-midi, le gouvernement a publié un communiqué officiel dans lequel il fait cas de « mouvements d’humeurs » dans les rangs de l’armée tout en appelant à « l’apaisement et au dialogue ».
A.Y.B (actuniger.com)
Commentaires
Ne lachez pas, tous les peuples Africains sont avec vous.
Il faut faire partir du territoire malien tous ceux qui sont sont contre le bien des maliens.
Le mali est souverain et nul ne doit imposer des r
Cette CEDEAO nous fait honte, jamais elle n'a pris compte de souffrance de peuples malien lmais maintenant cette CEDEAO est pr