L’opposant Hama Amadou a reçu de nouveau l’autorisation d’être évacué à Paris pour un contrôle sanitaire
La justice vient d’accéder à la demande de la défense de l’opposant Hama Amadou, pour une évacuation sanitaire à Paris, pour un contrôle sanitaire. Actuellement en détention à la prison civile de Filingué, l’ancien président du Parlement purge le restant de sa peine d’un an de prison, dans le cadre de l’affaire dite de « trafic de bébés ».
L’opposant Hama Amadou vient de recevoir l’autorisation d’être évacué, pour la seconde fois, à l’ « American Hospital of Paris », en France, pour un contrôle sanitaire. Selon l’ordre d’évacuation sanitaire signé ce 13 février 2020 par le président du Tribunal d’Instance de Filingué, c’est à la demande de sa défense que cette autorisation lui a été accordée pour un contrôle sanitaire dans la capitale française. L’intéressé dispose d’un délai de 15 jours pour ce faire et, selon l’ordre d’évacuation, il est « tenu de réintégrer l’établissement pénitentiaire dans le strict respect de ce délai ».
Une seconde évacuation sanitaire pour un délai de 15 jours
C’est la seconde fois que l’ancien président du Parlement nigérien bénéficie d’une autorisation d’évacuation sanitaire à Paris. Condamné en 2016 par contumace à un an de prison ferme dans l’affaire de « trafic international de bébés », Hama Amadou purge actuellement le restant de sa peine à la prison civile de Filingué, à 200 km au nord-est de Niamey.
Après trois années d’exil, Hama Amadou est rentré le 14 novembre dernier à Niamey, suite à la disparition de sa mère le 24 octobre, et s’est mis à la disposition de la justice trois (3) jours plus tard. L’ancien principal allié du président Mahamadou Issoufou, de 2011 à 2013, avait quitté le pays fin août 2014, suite au déclenchement de l’affaire dite des « bébés importés », qu’il qualifie de cabale politique. Déchu de son perchoir, il n’est revenu au pays qu’en fin 2015 pour se présenter aux élections de 2016. Incarcéré après son retour, c’est de sa prison de Filingué qu’il s’est présenté aux élections présidentielles à l’issue desquelles, et sans battre campagne, il est arrivé au second tour face à Issoufou Mahamadou. Après l’élection présidentielle de 2016, il avait été évacué d’urgence de sa cellule pour recevoir des soins médicaux en France et n’était plus rentré au Niger jusqu’en novembre dernier.
Encore très populaire, l’ancien premier ministre de Tandja Mamadou sous la 5e République, a été désigné en août dernier, candidat à la présidentielle de décembre 2020 par son parti, le Mouvement démocratique nigérien (Moden Lumana), le principal parti de l’opposition politique. Sa condamnation risque cependant de l’écarter de la source à la magistrature suprême et son parti traverse actuellement une crise de leadership, à quelques mois du début des prochaines échéances électorales.
A.Y.B (actuniger.com)
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Hamma Amadu as president of NIGER incha Allah