PJP Génération Doubara : le parti des partisans de Salou Djibo officiellement créé
La scène politique nationale accueille un nouvel acteur. Il s’agit du parti « Paix-Justice-Progrès (PJP Génération Doubara), qui a officiellement reçu son récépissé de dépôt du Ministère de l'intérieur, ce mardi 16 Juillet 2019. L’Assemblée générale constitutive du PJP Génération Doubara (Initiative en langue haussa), s’est tenue à Niamey, le 15 juin dernier, et avec son récépissé de dépôt délivré par la tutelle, le parti lancera prochainement ses activités, en prélude aux prochaines élections générales de 2020 et 2021.
L’ancien général Salou Djibo de retour sur la scène politique
Bien qu’il soit l’un des derniers partis politiques à voir le jour au Niger, le PJP Doubara fait déjà l’actualité au sein de l’opinion et des réseaux sociaux. Officiellement, le bureau politique national provisoire est dirigé par Mamoudou Maiga Mamadou, avec comme secrétaire général, Hamma Hamadou, qui en est également le porte-parole de la nouvelle formation. C’est ce qui en dit long sur l’identité de pour qui roule vraiment le PJP Doubara. Les deux dirigeants du parti ainsi que les autres membres de sa direction provisoire, sont tous connus pour leur proximité avec l’ancien général démissionnaire de l’armée, Salou Djibo, le tombeur de Tandja Mamadou, et qui fut chef de l’Etat entre 2010 et 2011, à l’époque de la transition militaire du Conseil suprême pour la restauration de la démocratie (CSRD). Le président provisoire du parti, Mamoudou Maiga Mamadou, ancien secrétaire général de la Commune II pendant la transition militaire, est un neveu de l’ancien général 4 étoiles, et le secrétaire général, Hamma Hamadou, ancien patron de la DGI, n’est autre que le porte-parole officiel de Salou Djibo.
Avec la naissance de cette formation qui est portée sur les fonts baptismaux par des proches de l’ancien chef de l’Etat, le retour de Salou Djibo sur la scène nationale ne fait désormais aucun doute. Ce scénario a d’ailleurs fait l’objet d’une série de spéculations dans les débats politiques, avant de prendre forme, suite à l’annonce par l’ancien général de corps d’armée, de son départ de l’armée, « à sa propre demande ». Si malgré certaines allégations, ses proches ont démenti catégoriquement l’existence d’un « accord politique secret », entre lui et son successeur, l’actuel président Issoufou Mahamadou, pour un renvoi d’ascenseur après la fin des deux mandats de ce dernier, ils n’ont jamais fait mystère de ses ambitions politiques, qui sont d’ailleurs en train de se confirmer avec la naissance du PJP.
Il reste qu’une chose est de quitter l’armée pour se lancer dans la politique, et toute une autre, de parier sur un succès politique de l’ancien commandant de la Compagnie d’Appui de Niamey. A moins d’un coup de pouce, que soupçonnent certains opposants au régime en place, prendre le pouvoir par les urnes ne sera pas une tâche aisée pour celui qui est entrée sur la scène nationale, presque par infraction, un 18 février 2010, à travers un coup d’Etat qui a été, à l’époque, un véritable coup d’éclat. Les prétendants à la succession de Issoufou Mahamadou sont légions, et surtout, sont plus aguerris au combat pour le pouvoir. D’autant que dans le marigot politique nigérien, tous les coups sont permis, s’il s’agit de « neutraliser son adversaire ». A présent que Salou Djibo avance à visage presque découvert, il va devoir s’y frotter à la dure réalité de la politique politicienne du pays… A la guerre comme à la guerre comme dirait l’autre !
Ikali (actuniger.com)
Commentaires
Salou Djibo, tu fais mauvaise affaire !
Les voleurs en complots !
Allah a toujours
Le prochain parti zerovirgulien