Vente des migrants en Libye : A Niamey, les apprentis-journalistes élèvent la voix
Ce lundi 20 Novembre 2017, en début de matinée, les élèves et étudiants réunis au sein de l’amicale de l’Institut de Formation aux Techniques de l’Information et de la Communication (IFTIC) sont sortis massivement pour se diriger vers l’ambassade de la Libye au Niger située à quelques encablures de ladite école. Un mouvement d’humeur qui fait suite à la diffusion par CNN des images de la vente aux enchères des jeunes migrants africains en Libye.
Ancien CFTI, l’IFTIC est une des plus anciennes écoles de formation en journalisme dans la sous région et accueillent différentes nationalités. Les élèves et étudiants sont sortis exprimés leur indignation à la représentation diplomatique libyenne au Niger. Aussitôt, la foule fera face à un dispositif sécuritaire des éléments de la garde nationale qui lui a empêché d’approcher les locaux de l’ambassade. Les manifestants ont scandé des slogans hostiles aux chefs de d’Etat africains et dénoncé leur laxisme dans la prise en compte des préoccupations de la jeunesse africaine.
« Nous manifestons pour que s’arrente la maltraitance de nos frères en Lybie. On doit cesser de maltraiter les noirs parce qu’ils ont la peau noire. Et nous sommes venus demander la libération des noirs détenus en Libye. Le temps de l’esclavage est révolu… » a laissé entendre une étudiante dévastée par la colère.
« On est parti, la garde nous repoussés et signifié que notre marche pacifique n’est pas autorisée. Les gardes ont menacé de m’arrêter si je continue, mais nous n’abandonnerons pas cette lutte tant que les autorités libyennes et l’ambassade de Lybie au Niger ne trouvent pas de solution à ce problème … » a expliqué Payanfou Ibrahim, un des manifestants.
A noter qu’auparavant, sur le même sujet, lors d’une sortie publique le Président de la Commission Nationale des Droits Humains (CNDH), M. Khalid Ikhiri a condamné ‘’la vente aux enchères’’ et les situations d’esclavage que vivent les migrants en Lybie. « Cela est inhumain, scandaleux, révoltant et condamnable. En tant que défenseur des droits humains et devant cette situation inacceptable, j’en appelle aux autorités politiques de la Lybie, à celles de la CEDEAO, de l’Union Africaine, et à la Communauté internationale toute entière à prendre des dispositions nécessaires et très urgentes pour mettre fin à une telle abomination qui fait honte au Continent africain et à l’Humanité » a dit le président de la CNDH.
Ecrivain du Sahel
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