Vaste campagne d’identification des enseignants contractuels au Niger
La Haute autorité de lutte contre la corruption et les infractions assimilées (HALCIA) du Niger entame, à compter de ce lundi, et ce jusqu’au 15 juin prochain, une vaste campagne d’identification des enseignants contractuels sur toute l’étendue du territoire national.
A cet effet, des missions d’identification seront menées dans chaque localité du pays, en collaboration avec les inspections générales des services des ministères en charge de l’Éducation et la gendarmerie nationale.
C’est au début des années 90 que l’Etat du Niger a décidé de recourir aux services d’enseignants non diplômés pour faire face au départ massif à la retraite des enseignants titulaires.
Ce fut la formule du bénévolat qui va céder la place à celle de la contractualisation dans les années 2000, avec obligation d’avoir suivi une formation en bonne et due forme pour prétendre enseigner avec la promesse d’intégrer la Fonction publique après un certain nombre d’années de service.
Cependant, le statut de ces agents contractuelles étant mal défini, beaucoup finiront par abandonner, préférant concourir pour intégrer certains corps habillés de la Fonction publique, très sollicités ces derniers temps, tandis que dans le même temps de nouveaux contractuels intégraient le corps.
Ce qui fait qu’à la date d’aujourd’hui, l’administration publique peine à maitriser la situation exacte des enseignants contractuels.
Tout au plus, on les estime à 80% du corps enseignant du Niger qui, à chacun de leurs mouvements arrivent à paralyser complètement le secteur éducatif tant au primaire qu’au secondaire.
Dans la note adressée à cet effet au secrétaire général de la Confédération nigérienne du travail (CNT), principale centrale d’affiliation des enseignants contractuels, le président de la HALCIA a expliqué que son action visait à effectuer un contrôle exhaustif des
effectifs des contractuels et des pécules qui leurs sont payés eu égard aux sommes considérables engagées dans cette dépense publique, sur le budget de l’Etat.
Tout en demandant à aux enseignants contractuels d’être à leurs postes dès lundi, le secrétaire général de la CNT, Mounkaila Halidou, également secrétaire général du Syndicat national des agents contractuels et fonctionnaires de l’enseignement de base (SYNACEB) a toutefois émis des réserves sur l’opportunité et la réussite d’une telle opération.
Une opération qui va se dérouler en pleine saison des pluies (période peu propice) alors même que dans certaines localités, ces derniers totalisent au moins 2 mois d’arriérés de pécule et au moment précis où ces derniers s’apprêtent à bloquer les toutes les tâches administratives, notamment les notes, en vue de faire aboutir leurs revendications notamment le payement des pécules.
APA
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