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SAMI Youssoufou Cos

Actuniger: Présentez-vous à nos lecteurs

SEYNI SAMI Youssoufou : Je me prénomme SEYNI SAMI Youssoufou. J’ai fais mes études primaires à l’école mission de Maradi. Pour le secondaire, j’ai obtenu mon BEPC au CEG1 de Maradi et mon BAC (A) au Complexe Scolaire Privé Massani de Maradi. Ensuite, entre 2008 et 2009, j’ai  fais des études au Ghana qui m’ont permis d’être titulaire d’un « Profeciency » obtenu à l’Université Legon du Ghana et d’un Certificat de bain linguistique obtenu au Centre of Language and Professionnal Studies (CELPS).

Zeyna commission0

En 2010 j’ai intégré l’École Nationale d’Administration et de Magistrature (ENAM) de Niamey où j’ai obtenu  une maitrise en Administration Générale en 2014. Au cours de mon passage à l’ENAM, j’ai occupé le poste de Secrétaire Général Adjoint du Comité Exécutif de l’Union des Élèves de l’École Nationale d’Administration et de Magistrature (UEENAM) 2013, ensuite Secrétaire Chargé des Relations Extérieures au sein de l’Association des Diplômés de l’ENAM (ADENAM) en 2014 et présentement Secrétaire Chargé des Affaires Académiques au niveau du Comité Central des Étudiants de Bordeaux École de Management (BEM) Dakar. En fin, je suis membre du Réseau Africain de Gestionnaires de Projets, (RAGEP) dont les rencontres se déroulent au (CESAG). Je réside présentement à Dakar où je continue mes études en Master 2 Gestion de Projets à Bordeaux École de Management (BEM), et en Politiques Publiques, Développement Régional et Local à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD).

Actuniger: Vous étudiez également la gestion des projets. On observe que souvent quand on a un projet,  on se lance sans aucune étude, on se confie comme qui dirait à notre  6ème sens. Comment appréciez-vous une telle démarche ?

SEYNI SAMI Youssoufou : Dans le cadre d’une mise en place d’un projet digne de ce nom, le hasard n’a pas sa place. On peut certes partir d’une intuition à la base, mais il est nécessaire que celle-ci soit soumise à un certain nombre de questionnements à travers un examen critique des différents aspects plausibles du projet avant de songer à sa réalisation effective. Si vous avez un projet à cœur et que par ailleurs vous voulez le matérialiser, vous devez penser à respecter certaines règles et principes élémentaires pour son aboutissement. Ces différentes règles peuvent être entre autres l’initialisation du projet, c’est-à-dire quand commence le projet, avoir une maitrise sur l’organigramme des tâches, les dépendances, les antécédences, c’est-à-dire quelle tâche on doit exécuter avant une autre, le cadrage du projet, c’est-à-dire le budget du projet, l’identification des risques du projet, les tolérances, et enfin la rentabilité du projet.

Actuniger: En tant qu’étudiant en gestion de projets, et en politiques publiques développement régional et local, quelle appréciation faites-vous du Plan de Développement Economique et Social du Niger (2012-2015) qui est en soi un projet d’approche programme ?

SEYNI SAMI Youssoufou : Relativement au PDES deux grilles de lecture se donnent à l’analyse de ce dernier.   La première grille d’analyse porte sur la Lettre du Plan et secundo à l’Esprit du Plan. S’agissant de la Lettre du Plan, le cap stratégique est fixé, les faits stylisés, les besoins et objectifs quantifiés, les leviers ciblés. Sous cet angle rien à dire sinon « hakané » comme on le dit entre jeunes. D’autant plus que la trajectoire économique de notre pays est marquée par quatre temps forts : La période de 1960 à 1980, dit-on,  qui a été marquée par la planification centralisée avec une forte présence de l’Etat à la fois « impulseur » et catalyseur de l’activité économique nationale. Puis vint la période 1980 à 2000 marquée par la douloureuse mesure de Programme d’Ajustement Structurel (PAS) qui « enfanta » un corolaire de désarticulation et de déstabilisation de notre structure économique, politique et sociale. La troisième phase est celle liée à la période de 2000 à 2012 marquée par le fameux temps des Documents de Stratégies de Réduction de la Pauvreté (DRSP) et durant laquelle, le remboursement de la dette publique était le cadre logique et référentiel de nos politiques économiques publiques. Ainsi depuis 2012, nous en sommes à la quatrième expérience dans la trajectoire de l’histoire de développement économique, marquée par la formulation d’un Plan de Développement Economique et Social (PDES) conçu cette fois par des Nigériens et non imposé par le FMI ou la Banque Mondiale.  Ce PDES qui en termes d’angle d’attaque, constitue en soi, une révolution, un renouveau cherchant des leviers et des voies pour que notre pays puisse sortir des pièges du sous-développement. Et tout change… Oh que c’est beau la Lettre du Plan. Toutefois, sur l’Esprit du Plan, à l’image de la double planification, si chère aux planificateurs, il en existe chez les stratèges, ce qu’on appelle « la stratégie sur la stratégie » si vous vous voulez faire du Management de la Très Haute Performance (MTHP), comme c’est le cas du PDES. A mon humble avis cette absence d’une « stratégie sur la stratégie » concernant le PDES, apparait à deux niveaux :

Au plan du Management Stratégique et au niveau du Management Opérationnel. Sur le Management Stratégique, le PDES souffre d’une absence d’articulation d’avec « le grand I du Chapitre I » intitulé de l’économie et des finances et « du grand I et III du Chapitre III » respectivement intitulés de la problématique population-développement et de la santé ; tous étalés dans le programme de la Renaissance. A mon avis, ce programme devrait être une déclinaison pleine d’ambitions de transformer les conditions de vie des populations, de lutter contre les inégalités sociales, de permettre un développement inclusif et solidaire pour plus d’équité,  bref de dire un bye bye aux véritables « misérables » de Victor HUGO et de répondre par mimétisme en aménagement du territoire  au cri de GRAVIER « Niamey et le désert Nigérien ». (Les aménagistes et planificateurs peut-être seront d’avis avec nous). Aussi, dans le cadre du Management Public et dans le processus d’un MTHP, toute stratégie économique devrait avoir pour lit, un cadre et schéma institutionnel et administratif pour la porter avec des hommes et femmes du terrain à la hauteur pour l’animer, car, c’est au niveau local que les défis de ciblages et segmentations des problèmes sont les plus redoutables. Souvent pour beaucoup de problèmes de dimension nationale, il faut des solutions locales, et pour beaucoup de problèmes locaux, il faut des solutions nationales. Ainsi, le développement en définitive, est moins une question de point de départ que de ligne d’arrivée. Sur le chemin de développement, la question « d’où l’on vient » est moins déterminante que la problématique sur la bonne direction dans le bon mouvement et le bon tempo d’autant plus qu’ « il n’y a de vent favorable que pour celui qui sait là où il va ».

Sur le Management Opérationnel, avoir une vision pertinente, un plan alléchant et ambitieux, suivie des ressources financières longues mobilisables ne sont toujours pas suffisants dans notre contexte où tout est prioritaire. (Santé, Education, Infrastructures etc.)  Il faut vaille que vaille libérer et mobiliser des énergies en vue de son appropriation et mise en œuvre. Parce que justement, il y a comme qui dirait, des lois sociologiques du développement qui expliquent que si les pays occidentaux en sont arrivés là, c’est parce qu’ils se sont aussi appuyés sur les valeurs de la morale, de l’éthique. Idem pour les pays de l’Asie tant aimés par HOSTED dans le Management Interculturel, qui autrement fois étaient au même niveau de développement que certains de nos pays africains, ont su faire adosser leurs performances économiques, sur le lit des « Asian Values ». Le PDES qui est d’ailleurs largement  encré dans notre quotidien devra (ré)visiter et (ré)inventer nos « Nigérien Values », surtout celles-là qui restaurent la refondation, la dynamique et habitent l’espoir qui libèrent le génie, le talent, la persévérance, la générosité et le dévouement  de notre peuple. Et pour cela, une seule et unique condition incontournable s’impose. Ainsi cette courbe inversée en « U » de Kuznets sur les relations entre l’économie (croissance) et pauvreté, qui fait que la pauvreté, les inégalités sont d’abords croissantes, seront décroissantes grâce au travail.

Actuniger: Vous vous intéressez également à la politique, en adressant des lettres ouvertes au président de la République et à la classe politique nigérienne et bien d’articles politiques. En tant que « jeune esprit en formation », quelle est votre appréciation de la pratique politique dans notre pays et comment entrevoyez-vous les perspectives pour que la politique serve véritablement le développement du pays ?

SEYNI SAMI Youssoufou : L’appréciation actuelle que nous faisons de la pratique politique dans notre pays est  amère. Amère dans le sens où notre classe politique dans son ensemble ne se soucie pas du développement du pays. Le danger, et puis le péché originel, je dirais même congénital de cette imposture au sens gaullien du terme, n’est rien d’autre qu’une question des intérêts particuliers qui sont privilégiés au détriment de l’intérêt général. Une classe politique, majorité comme opposition, incapable de se prononcer sur les vraies questions structurelles et conjoncturelles de son pays, de présenter un programme, et une vision cohérente de sa politique, ne peut nullement créer l’illusion, l’ambigüité  même d’un développement.  À l’heure où dans d’autres pays de la sous-région, le primat est mis sur l’économie, sur les questions sociales, questions de reformes, chez nous, ces politiciens sont toujours dans des débats stériles. (Si ce n’est pas affaire des bébés importés, c’est affaire des défections ou débauchages des militants de part et d’autres ; si ce n’est pas ça, c’est quelque chose de semblable qui revient toujours à l’image du « concassage des partis politiques » ; c’est aussi l’affaire de tome 1 et 2 du livre blanc, « noir, rouge, jaune » sur les Institutions de la République, qui défraient toujours la chronique). Le seul perdant dans toute cette entreprise en liquidation est l’associé majoritaire qu’est le peuple. Dans un pays comme le nôtre, la politique telle que nous la percevons, à des fins de développement du pays, doit s’inscrire dans une prise en considération de l’intérêt général. Malheureusement au Niger la politique rime avec le business, comprenez par là le clientélisme qui est un véritable fonds de commerce pour beaucoup de nigériens. Si non comment comprendre qu’on soit à plus de 90 partis politiques à ce jour et dont certains n’ont ni siège, ni projet de société. Si nous avons créé autant d’entreprises les choses seraient sûrement mieux ! C’est dire en somme qu’il est grand temps de faire la politique autrement au Niger. Faire la politique autrement à notre sens c’est considérer essentiellement le progrès et le bien être de notre peuple.

Actuniger: Quelle est votre meilleur livre politique ?

SEYNI SAMI Youssoufou : « L’Aide Fatale » de l’économiste Zambienne Dambisa MOYO. Ce livre, même s’il est, par vocation, économique parle de la politique au sens où il fait le diagnostic d’un problème, identifie les causes, les conséquences et y propose des solutions. Dans cet ouvrage provocateur, excessif mais décapant, elle fait de l’aide publique au développement non seulement le principal facteur de la stagnation de l’Afrique, mais aussi contraint le lecteur à remettre en question tous les présupposés relatifs à l’assistance aux pays en développement. MOYO pense aussi que l’Afrique sub-saharienne (dans laquelle nous appartenons) reste la région la plus pauvre du globe et que le rapport des Nations-unies sur le développement humain de 2007 prévoyait déjà qu’elle comptera un tiers des pauvres mondial en 2015 alors qu’elle n’en comptait qu’un cinquième en 1990.

Actuniger: Quel est votre homme politique modèle au Niger ou ailleurs ?

SEYNI SAMI Youssoufou : Notre immeuble en étoile est Donald Kaberuka, l’ex président de la Banque Africaine de Développement (BAD). Ce dernier a pu faire de cette banque l’institution financière la plus prestigieuse du continent qui d’ailleurs est la seule institution africaine noté AAA confirmant ainsi sa place parmi les rares grandes banques les plus solvables au monde. En 10 ans, sous son impulsion, la BAD a financé une soixantaine de  projets d’une valeur de 32 milliards de dollars.

Actuniger: Citez 3 livres qui ont influencé votre vision du monde.

SEYNI SAMI Youssoufou : Premièrement, il s’agit de « Les Étapes de la Croissance Économique » de Rostow.W, deuxièmement, la « Grande Désillusion » de Joseph STIGLITZ, et en fin Les « 7 Savoirs à l’Éducation du Futur » d’Edgar MORIN.

Actuniger: Le projet de budget 2016 est adopté par l’Assemblée nationale, arrêté en recettes et dépenses à 1.786.128.517.216 FCFA. Soit une hausse de 4% par rapport au budget 2015. Quelle est votre appréciation ?

SEYNI SAMI Youssoufou : Un niveau de dépenses et de recettes budgétaires n’est pas un critère de jugement économique tant que vous ne vous posez pas la question de savoir comment ces ressources budgétaires ont été mobilisées, et comment ces recettes ont été dépensées. Quelles ont été les ponctions sur les ménages et les entreprises ? Quelle a été la qualité des dépenses publiques ? On pourrait même ajouter à ces questions, des interrogations sur la taille souhaitée de l’Etat et de l’impact de la taille du budget sur le secteur privé, précisément en mettant en avant les effets de cette compétition autour des ressources sur les marchés financiers et les transferts de risques entre générations. Donc c’est une question économique très complexe d’apprécier la taille d’un budget. La croissance d’un budget c’est comme la croissance d’un individu. On peut croître parce qu’on est de bonne santé, tout comme on peut croitre, grossir et mourir de cette croissance.

Actuniger: Depuis le Groupe consultatif de Paris, le gouvernement ne cesse d’annoncer une pluie de milliards pour mettre en œuvre le PDES et le barrage de Kandadji. Pensez-vous que ces contributions déclarées peuvent bien aider à réaliser ces projets ?

SEYNI SAMI Youssoufou : Comme vous le dites si bien, les contributions annoncées par le club de Paris, servent d’abord à effectuer un meilleur cadrage et une meilleure programmation. Seulement pour passer des promesses aux actes, il faut que les projets soient correctement étudiés, les contreparties mobilisées par le Niger, avant que les financements ne soient enfin accordés. Une fois accordés, ces financements sont décaissés à la limite de la capacité d’absorption de l’économie. C’est là toute l’enjeu d’avoir une bonne organisation économique ; ce qui constitue à mon avis une des faiblesses majeures de notre économie.

En un mot, il faut beaucoup plus d’années que l’horizon de planification initialement défini, pour tenir compte de toutes ces corrections nécessaires.

Actuniger: Selon la Banque mondiale, la mise en œuvre des projets actuels lancés par les autorités pour accélérer l’investissement public mettra cependant à l’épreuve la capacité du pays à améliorer la qualité des projets et risque de conduire à une aggravation de la dette sans pour autant entraîner un impact positif sur le PIB. Etes-vous de cet avis ?

SEYNI SAMI Youssoufou : La question de la dette, de son aggravation et de sa soutenabilité est une chose. Pendant que la question de l’efficacité marginale du capital (ou pour parler plus simplement de la qualité des projets), de sa capacité à générer de la croissance est une toute autre chose.

Sur le premier point qui est celui de la dette, il n’y a pas de risques particuliers. Notre endettement reste bien maîtrisé à en croire le FMI même si certaines opérations ont dégradé marginalement la qualité du portefeuille de la dette. Malgré tout, il est important que le cadrage macroéconomique tienne ; que les prévisions de croissance et de recettes budgétaires soient réalisées, pour maintenir la dette dans des limites soutenables. Mais un certain retard dans la mise en œuvre des différents projets pourrait remettre en cause taux de la dette. Je suis persuadé que le gouvernement en est conscient puisque c’est l’exercice principal auquel s’adonnent des agences de notation comme Moody’s et Standard& Poor.

Actuniger: De quel bord politique vous vous situez idéologiquement ?

SEYNI SAMI Youssoufou : Idéologiquement, je me situe du côté des Libéraux- démocrates qui est une fusion du Parti libéral avec le Parti social-démocrate et cela pour plusieurs raisons. Sur le plan politique l’orthodoxie Libérale-démocrate prône la liberté au cœur du débat politique, estimant qu’il n’y a ni prospérité, ni bonheur possible sans elle. Au plan économique, les libéraux-démocrates prônent la réduction des impôts sur les ménages les plus pauvres tout en encourageant le libéralisme économique, donc l’intégration.

Réalisé par Actuniger

Zeyna commission0



Commentaires

1
Sidi M...
8 années ya
Bravo...tu seras aussi bient
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5
Mes propos
8 années ya
Si c'est les mots nous sommes forts mais au Niger l'imposture est la r
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3
Nig
8 années ya
[quote name="Mes propos"]Si c'est les mots nous sommes forts mais au Niger l'imposture est la r
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4
hama
8 années ya
Que Dieu nous viennent en aide...TBien, mais sachez que camarade, l'heure n'est plus au d
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2
bindigaou
8 années ya
Courage jeune pousse qui collectionne d
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2
Dan Kassa
8 années ya
Chapeau a ce jeune et bravo vraiment et du courage Sami dans tes
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2
Kana Yi
8 années ya
vs
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3
Razack Mossi
8 années ya
Interview tr
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3
Rimka
8 années ya
Interview de haute facture camarade Sami. Sache tt simplement que tu nous manque ici
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0
Bassora
8 années ya
J'ai cru comprendre que le CES MASSANI de Maradi a ouvert ses portes en octobre 2009. Quelqu'un pour m'eclairer!
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2
Bravo
8 années ya
Bravo!! Ne te pr
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0
Gnala
8 années ya
bel interview SAMU
et je te wish plein de succ
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0
haidar
8 années ya
lors d'un de mes voyages j'ai rencontr
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1
HASSANE ADAMOU
8 années ya
C'est
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0
Sagesse
8 années ya
[quote name="Renaissance"]Ce gar
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0
Renaissance
8 années ya
Je sugg
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